Lee "Faker" Sang-hyeok, le légendaire midlaner de T1, veut couper court à la vague de haine et d'insultes qu'il reçoit depuis quelques mois pour différentes raisons, soit pour soi-disant ne laisser aucun joueur prendre sa place dans l'équipe ou pour des défaites dans les matchs les plus importants de l'équipe comme lors de la finale du MSI il y a quelques semaines.
En 2020 par exemple, l'équipe League of Legends a reçu des menaces violentes après avoir remplacé le joueur par Lee "Clozer" Ju-hyeon. Même si l'organisation avait pris la parole pour tenter de mettre fin au harcèlement, il n'a fait que s'intensifier depuis. T1 et Faker ont donc décider de prendre des mesures drastiques — mais justifiées — contre les "fans toxiques".
Direction le tribunal
Comme relayé par Ashley Kang sur Twitter, l'organisation s'est rendue au poste de police dans la journée en compagnie de ses avocats de la firme APEX Law LLC, afin de porter plainte contre ceux qui harcèlent publiquement le mid laner en vertu de l'article 311 de la loi pénale sud-coréenne.
"T1 va déposer une plainte officielle contre les inconnus qui ont harcelé Lee "Faker" Sang-hyeok en ligne de manière continue et répétée", a déclaré l'équipe dans un communiqué officiel.
La déclaration officielle exprime leur intention en ce qui concerne leur action en justice, en précisant que ces actions ne sont pas des "mesures ponctuelles". "Nous, à T1, sommes déterminés à protéger chacun de nos membres affiliés contre des attaques injustifiées."
La position de Faker et de T1 sur le harcèlement verbal en ligne pourrait être le début d'un changement dans la culture de l'esport — une industrie où le harcèlement et la violence verbale sont malheureusement trop présents. "La liberté d'expression ne devrait jamais diffamer ni violer les droits des autres. T1 continuera à faire de son mieux pour protéger ses joueurs et créer une culture esport saine", conclut l'organisation.
Des fans borderline ?
Ce n'est pas la première fois que la communauté esport sud-coréenne fait parler d'elle, et pas en bien. Plusieurs incidents peu reluisants mais surtout récents ont déjà défrayé la chronique.
Fin novembre, Nick "LS" De Cesare était annoncé au staff de la structure et les fans n'étaient tout simplement pas d''accord. Pour faire court, ils avaient établi une liste de remontrances à son encontre mais surtout LS avait subi une vague de harcèlement massive sur les réseaux — certaines menaces visant même sa grand-mère. Il avait dû alors supprimer son compte Twitter.
Mais les fans coréens étaient allés encore plus loin. Non content d'avoir communiqué leur lettre de revendications à la structure, ils avaient aussi organisé une levée de fonds pour affréter un camion publicitaire afin de diffuser leur message. Pire encore, certains fans avaient eu l'idée, quelque peu déplacée, de faire livrer des couronnes funéraires au siège social de l'organisation pour signifier que la structure était définitivement hors course à cause de ses soi-disant mauvaises décisions.
Il n'y a aucun mal à ne pas être d'accord, à partager son avis et à débattre, mais il est évident que les fans sont encore une fois allés trop loin. Espérons donc que cette action en justice fasse comprendre aux fans borderline la gravité de leurs actes mais surtout qu'elle serve d'avertissement à des trolls mal intentionnés qui pensent que harceler en ligne, "c'est pas si grave".