Alors que le mercato de l'intersaison remet en cause les déclarations de TSM au début du split, l'équipe nord américaine changeant déjà des joueurs alors qu'elle avait dit vouloir construire son équipe sur la durée. Néanmoins les changements dans le cinq majeur ne sont peut être que l'arbre cachant la forêt, car de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les conditions de travail au sein de la structure, ainsi que les agissements de Reginald son président.
Une ambiance digne des pires soloQ
Selon un article du Washington Post, l'ambiance au sein de TSM et Blitz, les deux société de Reginald, serait au mieux toxique. L'ancien midlaner est connu pour avoir le verbe haut, le mot dur, et ne pas hésiter à humilier publiquement un joueur en lui reprochant ses actions en public. Pendant un temps, l'opinion publique pensait naïvement que les débordements de Reginald étaient exceptionnels, mais selon plusieurs déclarations récentes, cette toxicité est plus la norme que l'exception. Outre le fait de crier sur ses employés au bureau, Andy Dinh (le nom civil de Reginald) n'hésite pas non plus à leur faire subir différentes humiliations lors de réunions physique ou téléphoniques. Certains employés reconnaissent même redouter de se retrouver en tête à tête avec leur patron, ne sachant jamais si ce dernier va être agressif ou amical.
Reginald s'est défendu à plusieurs reprises contre ce genre d'accusation. Il reconnait dépasser parfois les limites (selon ses propres termes), mais l'explique par son tempérament passionné et compétiteur. Il dit se donner lui même à 200% dans ses projets, et attendre la même chose de son équipe. Le problème c'est qu'il semblerait bien que sa seule méthode pour motiver ses employés soit de les rabaisser en espérant les faire réagir, tel un mauvais sergent de l'armée. Le président instaurerait un climat de peur, n'hésitant pas à virer celles et ceux qui remettraient son jugement en doute. Ces accusations reviennent notamment dans deux déclarations différentes, l'une disant que Reginald a viré un employé des ressources humaines parce qu'il l'avait contredit publiquement, et l'autre disant qu'il se serait vanté d'avoir licencié une autre personne, car elle aurait posé des questions qu'il n'aimait pas.
La partie immergée de l'iceberg
Les accusations vont maintenant plus loin que le comportement supposé abject de Reginald. Outre ses agissements de tyran, il est désormais accusé de faire des contrats illégaux, dans le sens où le salaire payé est ridicule pour la somme de travail fourni, et ne correspond même pas au salaire minimal. Bien que les lois américaines soient plus souples de ce côté là que les lois françaises, Reginald dépasserait les limites même selon les normes en vigueur chez l'Oncle Sam. Il profiterait de l'état du marché du travail dans l'esport pour sous-payer ses employés, n'hésitant pas à leur dire que si ils ne sont pas contents, ils peuvent toujours aller postuler ailleurs. En plus de mal payer ses employés, TSM aurait également fait de mauvaises déclarations à l'État, leur évitant de payer une partie de leurs taxes. L'affaire est suffisamment sérieuse pour que la Cour de Californie ait décidé d'ouvrir officiellement une enquête sur la structure.