Photo : LoL Esports
Avant même de sortir, Renata Glasc a fait couler beaucoup d'encre. Jugée par beaucoup comme totalement OP, la Support avait de quoi faire peur dans son kit de compétences. Entre son ultimate qui a introduit une mécanique nouvelle de friendly fire et surtout sa compétence basique de revive (Z : Ballout), il y avait de quoi faire des cauchemars.
Riot Games a entendu les plaintes et l'équipe d'équilibrage n'a pas tardé avant de nerf sur plusieurs points le champion. Depuis, elle est arrivée chez les professionnels et au moment où sont écrites ses lignes, Renata Glasc a été jouée en compétition à 19 reprises. Il est l'heure de faire un premier bilan et de voir si elle est vraiment si broken que ça.
Les statistiques de Renata Glasc en 19 parties
On a commencé à voir Renata un peu partout. En LEC, elle a fait plusieurs apparitions, tout comme en Div 2 de la LFL. Mais on a aussi noté sa présence en LCS Academy, au Brésil, en Corée ou en Chine, où elle a été jouée pour la première fois par jinjiao le Support de LGD Gaming.
- Un winrate prometteur : avec 52,6 % de victoire, les débuts de Renata ne sont pas particulièrement impressionnants. Mais celui-ci reste positif et pour des débuts ça reste prometteur étant donné que les joueurs n'ont pas encore eu énormément de temps pour maîtriser le pick et trouver toutes les astuces pour optimiser son gameplay.
- Un KDA un peu moins bon que les enchanteurs : on ne sait pas vraiment s'il faut placer Renata dans la catégorie des enchanteurs puisque qu'elle a un potentiel beaucoup plus gros de playmaking. Avec 3,4 de KDA elle s'en sort plutôt bien parmi les supports. Mais ça reste en dessous d'une Yuumi (5,4), d'une Lulu (4,3) ou d'une Nami (3,9). Il n'y a rien de scandaleux.
- Un build qui se cherche encore : pour le moment les professionnels ne s'accordent pas encore tous sur le meilleur build pour Renata. Au niveau des runes, la majorité joue Gardien (près de 65 %), mais on retrouve aussi de l'Optimisation Glaciale voir des Aery. Au niveau des objets, il existe également deux grosses écoles. Celle qui achète un Shurelya (58 %) et celle qui préfère un Médaillon de l'Iron Solary (37 %). Il n'existe pas vraiment de troisième voie mais plutôt des gens qui n'ont juste pas le temps de compléter leur mythique.
L'impression visuelle de Renata : forte mais pas pour les raisons pressenties
Avant toute chose, il faut revenir sur les deux grosses forces pressenties de Renata Glasc : son ultimate et son revive.
- Son ultimate est comme prévu puissant, mais il n'est pas spécialement choquant, c'est un ultimate après tout. Le contrôle de zone est parfait pour engage ou disengage et sa flexibilité le rend très utile. Il est un peu comparable à ce qu'offre Seraphine. Concernant le friendly fire qui faisait énormément peur, on n'a pour le moment pas vraiment vu de grosse dinguerie.
- Son revive reste en théorie très puissant mais il est au final très situationnel. Le bonus ne dure pas longtemps et il est souvent très compliqué d'avoir un bon timer pour faire fructifier le sort. De plus, quand l'équipe perd clairement un fight, il ne sert vraiment pas à grand chose. On a pu voir Hyllisang sauver l'Hecarim de Razork sur un dive sale sur la midlane. Mais ce revive était au final anecdotique vu l'avance de Fnatic à ce moment.
En revanche ce qui nous a surtout marqués, c'est la puissance de son Q spell (Handshake), en lane comme en teamfight. Il permet de faire un combo de dingue avec un champion comme Caitlyn. Ce sort est parfait pour clutch et un joueur comme Hyllisang risque de faire très mal avec ce champion. Mais pour le moment, on pense que Renata est plus spectaculaire qu'OP. Elle demande beaucoup de maîtrise et ne semble pas servir à grand chose quand son équipe joue de derrière.
Rogue a terminé à la première place de la saison régulière en LEC. Mais pour beaucoup, les vrais favoris à la victoire finale sont les joueurs de Fnatic. Cette structure historique de la scène League of Legends court après son glorieux passé et cette année pourrait être l'année du retour au sommet !
