Photo : LoL Esports / Karmine Corp
Que des numéros 10 dans ma team. La LFL sera encore plus belle l'année prochaine avec l'arrivée de recrues plus impressionnantes les unes que les autres. On a un peu, beaucoup, passionnément parlé de KC Rekkles, mais le Suédois ne sera pas la seule étoile à briller en ligue française l'année prochaine. Pour ne citer qu'eux, on pourra aussi mettre en avant Vizicsacsi, Cody Sun ou encore Vander qui ont tous déjà joué les Worlds. Participer au mondial est un accomplissement en soi et pour notre plus grand plaisir, voici tous les anciens mondialistes qui ont atterri dans l'hexagone.
Rekkles, une légende européenne
2020, Quart de finale (Fnatic)
2019, Quart de finale (Fnatic)
2018, Finale (Fnatic)
2017, Quart de finale (Fnatic)
2015, Demi-finale (Fnatic)
2014, Phase de groupe (Fnatic)
On ne présente plus Rekkles qui a débarqué à la surprise générale en LFL pendant ce mercato de folie. Arrivé comme un prince, le Suédois est sans aucun doute le meilleur ADC européen de l'histoire. Brillant pendant de nombreuses années avec Fnatic, il a disputé de très nombreuses fois les championnats du monde où il a pris la bonne habitude de passer les phases de groupe. En 2018, il est même allé jusqu'en finale.
Rekkles, c'est vraiment du très très lourd et on a hâte de le voir à l'œuvre avec la Karmine Corp. On est resté sur notre faim lors des deux showmatchs face à KOI (l'équipe d'Ibai et Piqué), mais pour la rentrée, on espère qu'il fera briller la France. En LFL comme aux EUM, KC ne visera KELAWIN.
Vander, un dinosaure rétrogradé
2020, Groupes du Main Event (Rogue)
2016, Demi-finale (H2K)
Difficile de rivaliser avec Rekkles, qui possède un énorme CV et une image de marque vraiment à la mode. Mais le second joueur de notre liste n'est pas non plus n'importe qui. Vander est un habitué de l'élite européenne qui a fait les beaux jours de nombreuses équipes : Roccat, Schalke 04, H2k, Rogue, Misfits Gaming... Au cours de ses aventures, il a partagé la botlane de très nombreux ADC renommés, qui ont toujours été très élogieux à son égard : Hans Sama, Upset, Forg1ven, Kobbe... Son expérience sera précieuse et même s'il n'est plus tout jeune (28 ans cette année), son expérience sera précieuse pour accompagner les jeunes talents en devenir de Misfits Premier.
On ne sait pas exactement dans quel état d'esprit sera le Support qui a perdu sa place de titulaire dans l'équipe une et se retrouve dans l'équipe académique des lapins... On pourrait avoir peur qu'il traîne des pieds et qu'il ne se donne pas à fond, comme un vieil éléphant qui se laisse mourir. Mais ce n'est pas vraiment le genre de la maison, d'autant plus qu'il retrouvera avec plaisir son compatriote Woolite, avec qui il a déjà partagé pas mal d'aventures.
Vizicsaci, l'ancien retraité de retour
2021, Play-In (PEACE)
2019, Quart de finale (Splyce)
Si Vander est un vieux dinosaure, Vizicsacsi est lui un mammouth ! Le toplaner hongrois qui avait pourtant pris sa retraite est de retour. Après avoir disputé les Worlds en 2021 à la surprise générale avec l'équipe océanienne PEACE, en bénéficiant d'un concours de circonstances inattendu, il jouera la saison prochaine en LFL du côté de GamersOrigin. Il aura 29 ans en 2022 et se rapprochera dangereusement de la trentaine. Mais la motivation est toujours bien présente et avec très peu d'entraînement, il a montré dans le dernier mondial qu'il avait encore de beaux restes. On peut légitimement douter qu'il ait le niveau pour jouer en LEC et ce n'est pas étonnant de voir qu'aucune écurie de l'élite européenne lui ait donné sa chance. Mais pour la LFL, c'est une autre paire de manches et on comprend pourquoi GO fait ce pari risqué, mais qui peut rapporter gros.
Outre les Worlds 2021, Vizic a aussi participé au mondial 2019 où il était allé jusqu'en quart de finale avec Splyce. Placé dans la poule de FPX, il avait notamment réussi à battre les Phoenix, futurs vainqueurs du tournoi.
Cody Sun, l'espoir perdu américain
2019, Groupes du Main Event (Clutch Gaming)
2017, Groupes du Main Event (Immortals)
Sa signature en LFL est presque passée inaperçue durant le marché des transferts. Cody Sun possède une belle carrière, mais il faut dire que tous les projecteurs étaient tournés vers un autre ADC... Pourtant, la signature du Canadien est encore plus surprenante que celle du Suédois. La ligue française se développe et pour la première fois, un import nord-américain jouera dans notre ligue française. L'information est à vérifier, mais c'est sûrement un des premiers cas sur le vieux continent, si on exclut des joueurs européens passés en NA avant de revenir comme Santorin, Broken Blade ou Treatz. Mais cette bizarrerie s'explique facilement : Elyandra est devenue Mirage Elyandra en signant un partenariat avec une structure canadienne. C'est donc en toute logique que les investisseurs ont ramené un talent NA dans leurs valises.
On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre de Mirage Elyandra qui a réalisé un très gros mercato sur le papier. Si le roster constitué ne semble pas manquer de talent (Cody Sun, Rangjun, Memento...), le pari reste quand même osé. Cody Sun était un grand joueur par le passé, mais il a perdu petit à petit le fil de sa carrière. Sera-t-il capable de se relancer en France ?
Cabochard, la caboche bien pleine
2018, Groupes du Main Event (Team Vitality)
Cabochard est le premier joueur de notre liste à ne pas être un bizut. Le Français connait déjà bien la LFL, puisqu'il évoluait déjà chez la Karmine Corp cette année. Arrivé durant la mi-saison pour remplacer Adam, il a déjà terrorisé les toplaners de la ligue française avec son Lee Sin et ses mécaniques léchées. Un temps pressenti en LEC, la Caboche aurait rejeté les offres de l'élite (dont une de Fnatic) pour rester chez la K Corp. Cette preuve d'amour a fait basculer le cœur des ultras du mur bleu, qui seront encore plus zinzins pour le supporter lui et ses coéquipiers. Son retour à la compétition fut réussi après une petite pause lors du Spring Split et il a remporté un joli trophée avec les EUM Summer. Mais il a encore beaucoup à accomplir : Cabochard n'a pas encore gagné la LFL et avec le recrutement XXL de sa structure, il compte bien rattraper le temps perdu.
Aux Worlds, Cabochard avait marqué les esprits en 2018 avec l'aventure fantastique de Team Vitality. L'équipe n'avait pas réussi à passer les poules, mais elle avait remporté des victoires de prestige contre Gen.G et RNG.
Jactroll, l'époque dorée des abeilles
2018, Groupes du Main Event (Team Vitality)
L'épopée des abeilles aux Worlds, Jactroll l'a lui aussi connue ! Le Polonais était aux côtés de Cabochard lors de cette époque dorée et ce succès reste sûrement un des faits marquants de sa carrière. Mais depuis, le Support a pas mal bourlingué et joue en LFL depuis maintenant un an. Totalement adopté par le public, il est même champion de France en titre après sa très bonne saison avec Misfits Premier. Mais en 2022, il ne sera plus chez les Lapins puisqu'il est de retour chez... Team Vitality, mais dans l'équipe académique (Vitality.Bee). De retour au bercail, les dirigeants des abeilles se sont frottés les pattes : ils ont recruté un joueur de qualité tout en affaiblissant un concurrent direct.
On est quand même un peu triste de voir le duo Jactroll/Woolite, qui avait été si bon en 2021, cassé. Pour autant, le Support vétéran est sûrement le pendant idéal pour accompagner le jeune Jeskla, prometteur mais encore à polir.
Innaxe, le mondialiste qu'on oublie vite
2019, Play-In (Unicorns of Love)
Le dernier mondialiste de notre liste est sûrement, de loin, le moins connu et le moins hype. Innaxe était déjà en LFL en 2021 et il a traversé l'année dans l'anonymat le plus total, avec deux 7e place au Spring et au Summer avec GamersOrigin. Cette année, il reste en France mais change d'équipe puisqu'il portera les couleurs de GameWard. Mais avant d'être un talent LFL, le Bulgare a quand même eu l'occasion de disputer les Worlds en 2019 avec Unicorns of Love. Il n'avait certes pas réussi à se qualifier pour le Main Event, mais il avait gagné la ligue russe (TCL) avant de donner du fil à retordre à Splyce (une équipe LEC) dans le match de qualification (défaite 2-3). Même si en France, on ne l'a pas vu sous son meilleur jour, Innaxe a quand même du potentiel. Même si son recrutement n'a pas provoqué une vague démentielle d'enthousiasme, il faut mettre un peu de respect sous son nom.