Disponible depuis le vendredi 5 novembre 2021, le tout premier contenu payant d’Animal Crossing New Horizons est sorti quasiment en même temps que l’énorme mise à jour 2.0 du jeu. Une aubaine pour les fans de la licence qui ont alors pu enchaîner les nuits blanches pour pouvoir découvrir les dizaines de nouveautés très excitantes. Robusto, Amiral, les lustres au plafond ou encore Ginette la coiffeuse, les fonctionnalités inédites sont nombreuses et entièrement gratuites ! Et si les joueurs ne sont pas satisfaits, Nintendo propose un DLC à 25 euros avec moult autres activités axées sur la décoration. Vous rêviez d’un mode créatif sur ACNH ? C’est désormais chose faite. Mais que vaut vraiment cette extension appelée Happy Home Paradise ? Est-ce intéressant de débourser 25 euros pour un “simple” DLC ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
- Genre : Simulation, décoration
- Date de sortie : 5 novembre 2021
- Plateforme : Nintendo Switch
- Développeur : Nintendo
- Éditeur : Nintendo
- Prix : 24,99€
- Testé sur : Nintendo Switch
“Aller au travail” oh oui !
Votre objectif dans Happy Home Paradise est plutôt simple : à quelques kilomètres de votre île d’Animal Crossing se trouve tout un archipel d’ilots où Lou, une agent immobilière, a décidé de fonder sa compagnie de villas de vacances. Elle aura évidemment besoin de vos services et vous devrez l’aider à construire et décorer de A à Z les maisons de rêve de chaque habitant. Plus qu’un simple mode créatif où l’on peut déplacer et personnaliser une quantité absolument hallucinante d’objets dans les différentes pièces, le DLC est également doté d’un scénario principal avec une petite histoire. Cette dernière est plutôt simple mais n’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un jeu pensé pour les jeunes enfants (même si, bien sûr, ces derniers ne sont pas représentatifs des personnes jouant le plus à ACNH). Au final, on s’attache très vite aux nouveaux personnages que sont Gratien et Mantin. D’abord parce que la sorte de petit lémurien est bien trop mignon et ensuite parce que les dialogues sont agréables. On comprend très vite les objectifs et le système de progression nous permet de ne pas se lasser du jeu. Car oui, appelons cela un “jeu” plutôt qu’un DLC.
Sur Nintendo 3DS, un spin-off d’Animal Crossing New Leaf était sorti et s’appelait Happy Home Designer. Le principe était quasiment le même que sur Paradise mais les possibilités étaient bien moins nombreuses. HHD était alors vendu comme un jeu à part (environ 40€) et non un DLC. Le choix de faire d’Happy Home Paradise une extension payante était plutôt judicieux de la part de Nintendo : cela permet aux joueurs de ne pas dissocier les deux contenus et de pouvoir profiter d’une réelle connexion entre le jeu principal et le DLC. Ainsi, en partant de son aéroport, on peut directement accéder aux Villas de Lou et travailler. Les meubles acquis là-bas et les fonctionnalités apprises sur place pourront ensuite être utilisées sur votre île. Bref, un bon point qui est toutefois légèrement entaché par le manque d’exclusivité au niveau des meubles. Quelques objets (une dizaine) ne sont effectivement obtenables que sur le DLC mais les autres sont tous disponibles sur l’île principale. En réalité, l’extension permet simplement de les obtenir plus rapidement. La seule grosse exclusivité du DLC est de pouvoir apprendre à mettre des cloisons chez soi, des bruits d’ambiance ou encore des effets de lustrage. Et c’est plutôt chouette !
Un paradis trop répétitif ?
La progression est très plaisante comme nous le disions : toutes les 3 missions environ, un événement se passe et permet de ne pas se lasser. La construction d’un bâtiment spécial comme un restaurant ou un hôpital par exemple, une discussion différente avec Mantin, l’apprentissage de nouvelles manières de décorer comme le lustrage ou les séparateurs de pièces, ou encore la colocation entre deux habitants. D’ailleurs, hormis la toute première mission de tutoriel, c’est bien vous qui devez choisir quel habitant aura droit à sa maison de rêve. Soit en invoquant ce dernier via une carte Amiibo soit en le choisissant parmi la sélection de personnages sur la plage. Ces derniers changent tous les jours et ont tous un rêve bien différent : une villa remplie de WC, une serre, une salle de cinéma, un ranch ou encore une librairie. Les thèmes sont variés et donnent toujours de l’inspiration, sans compter les meubles qui sont proposés de base pour vous aider. Et si le thème ne vous convient pas, il est même possible d’avoir carte blanche.
Petit hic en revanche, s’il est parfois difficile de bien décorer, le jeu est trop simplifié au niveau de la notation. Cette dernière est d’ailleurs inexistante. La seule consigne est de mettre les meubles requis dans chaque villa (entre un et trois objets) sinon la mission ne se validera pas. Et… une fois les trois objets en question disposés dans la pièce, vous pouvez valider et obtenir le maximum de Pokis (la nouvelle devise remplaçant les clochettes). Au final, aucune action n’est punitive dans le jeu, à tel point que cela en est presque dommage. Il n’y a pas non plus de système d’appréciation du client : vous pouvez bien mettre ce que vous voulez, mettre du rouge dans un thème “noir et blanc”, vous réussirez toujours la mission et le client sera aux anges. Bref, cela n’empêchera certainement pas de vouloir bien faire et de décorer à merveille toutes les maisons, notamment parce qu’il est possible, ensuite, de partager ses créations au monde entier. Au final, Happy Home Paradise n’est pas une course où il faut à tout prix réussir, au contraire : il faut prendre le temps, choisir une thématique qui vous plaît et décorer pendant une heure s’il le faut afin d’être satisfait du rendu final. Il s’agit d’une extension où l’on prend du plaisir avant tout.
La durée de vie du DLC est d’ailleurs gigantesque. Comptez une bonne trentaine d’heures pour terminer le scénario principal et… presque 400 heures si vous souhaitez réaliser la maison de rêve de chaque habitant et personnage spécial d’Animal Crossing. Oui oui vous avez bien lu. En plus d’être long, le titre bénéficie d’une bonne rejouabilité : chaque maison peut être modifiée à tout moment et redécorée avec les nouveaux meubles acquis ou les nouvelles fonctionnalités apprises. De plus, vous pouvez revenir vers des habitants pour leur proposer des colocataires et changer entièrement l’intérieur ou encore ajouter un étage. Il n’y a même pas de limite de construction de villa puisque chaque emplacement sur la carte est réutilisable à l’infini : il est possible de mettre plusieurs habitants au même endroit.
Pour finir, le DLC est bourré de petits secrets que nous vous laisserons évidemment découvrir. Il y a un réel intérêt à y venir tous les jours dans votre routine de jeu quotidienne. Et pour répondre à la principale question de ce test : oui 25 euros c’est abordable pour un contenu d’une telle qualité et avec une telle durée de vie. Nous sommes agréablement surpris de la tournure qu'a pris ce DLC, devenant un vrai atout au jeu de base.