Photo : Riot Games
La chanson des Worlds est très attendue chaque année. Au-delà de l'hymne en lui même qui donne généralement des frissons et hype la compétition, les fans scrutent également avec attention le clip vidéo où se cachent toujours énormément de références à des joueurs et des équipes. Mais alors que la vidéo dure un peu plus de 3 minutes 30, il est difficile de faire plaisir à tout le monde en les insérant. Manque de chance en plus cette année, G2 Esports et Rekkles n'ont pas réussi à se qualifier... Le Suédois est souvent mis en avant, comme ShowMaker et Chovy, mais il ne fera même pas partie de la fête. Riot Games aurait donc peut-être mieux fait de remplacer l'ADC par d'autres joueurs, qui seront en Islande mais n'ont pas été mis à l'honneur dans Burn It All Down. Voici notre liste des grands absents qui peuvent tirer légitimement la grimace.
1. Bwipo et tout Fnatic totalement snobé
On ne sait pas exactement quand a été créé le clip vidéo mais on peut facilement imaginer que le travail a été commencé il y a un certain temps au regard de la charge de travail nécessaire pour arriver à un tel résultat. Ce temps de latence pourrait donc expliquer l'absence du début à la fin de Fnatic qui a été boudé cette année par Riot Games, après son Spring Split décevant. En cherchant bien, on pourrait peut-être trouver une furtive ombre avec le maillot de la structure orange et noire, mais il n'y a aucun joueur identifiable et mis en avant. C'est un peu dommage en sachant que l'équipe sera aux Worlds cette année et qu'elle possède surtout une énorme histoire. Championne du monde en saison 1 elle va surtout participer à sa 9e édition (en 11 possible). On trouve donc que c'est un peu indélicat d'avoir mis Fnatic de côté. On ne réclame pas forcément un Adam, qui en tant que rookie a encore beaucoup à prouver. Mais un Bwipo (finaliste en 2018), très populaire sur les réseaux, n'aurait pas fait tâche du tout.
2. La LCK en folie, moins Bdd et Gen.G
La Corée a été gâtée au niveau des références. Alors que ShowMaker (DWG) et Chovy (Hanwha Life Esports) ont accaparé énormément de temps à l'écran, Faker (T1) a aussi été mis en avant dès le début du clip avec le titre "de roi éternel de la LCK", il manque le dernier des 4 fantastiques ! Bdd, le 4e midlaner de ligue coréenne cette année a été oublié et plus globalement, Gen.G n'a pas vraiment été mis à l'honneur... On voit bien le nom de l'équipe évoqué pendant une fraction de seconde et le nom de Clid (jungle) apparaître, mais c'est à peu près tout. Même d'autres équipes coréennes non qualifiées ont eu le droit à un petit clin d'œil comparable voir plus évident : Peanut, Gori (NS RedForce), Summit (Liiv Sandbox), Pyosik (DRX...). Ne pas mettre en avant la 2e seed de Corée c'est un peu dommage, surtout que la structure a déjà remporté 2 fois les Worlds ! Bdd n'est pas non plus n'importe qui et on aurait aimé voir apparaître l'artiste, qui participera à ses 3e Worlds, dans le clip.
3. Un clip qui manque un peu d'amour et de licorne
Les équipes des régions Wildcard génèrent forcément un peu moins de hype que celles issues des régions majeures. Pour autant, certains joueurs notables comme les Brésiliens brTT et son Draven signature ou fNb et son Renekton ont réussi à se glisser dans le clip. Ironie du sort, les deux n'ont pas réussi à se qualifier pour les Worlds. Par contre, notre petit côté chauvin aurait adoré qu'on mette les Unicorns of Love à l'honneur ! Déjà présente en 2019 et en 2019, l'équipe domine la ligue russe de la tête et des épaules et leur faire un petit clin d'œil n'aurait pas été risqué. En plus, l'équipe avait réussi à sortir du Play-In l'année dernière pour mettre son grain de sel dans le Main Event. Si Riot Games manquait d'imagination, on leur aurait même soufflé de mettre le Kassadin iconique du midlaner russe Nomanz.
4. Un potentiel inexploité avec Perkz
Même si le Croate a trahi l'Europe pour signer en Amérique du Nord, nous n'avons pas oublié l'ancienne figure de proue de G2 Esports, qui fait d'ailleurs partie de notre équipe Millenium All-Stars. En plus Perkz est allé, il a vu et il a vaincu avec Cloud9 (champion du Spring Split). Connu en Europe et en Amérique du Nord, redouté en Corée du Sud, il aurait bien mérité une petite référence dans Burn It All Down. Et puis, il y avait beaucoup d'arcs narratifs à exploiter. On aurait pu le mettre en scène avec ses anciens coéquipiers de G2 Esports, imaginer une retrouvaille avec Fnatic ou encore l'opposer à ShowMaker... Mais au lieu de ça, on a un duel Blaber vs PowerOfEvil sans saveur. Ils ne jouent pas au même poste et le second ne sera même pas là aux Worlds.
5. Et la référence à l'équipe française aAa, elle est passée où ?
Certains l'ont peut-être oublié, mais une équipe française est déjà passée très proche de remporter les Worlds. Il ne s'agit pas de Team Vitality qui n'a pas démérité en 2018 avant de se faire sortir dès la phase de poules. Mais il s'agit de Team aAa (against All authority) qui comptait dans ses rangs les légendes françaises soAZ et YellOwStaR. Aujourd'hui disparue, l'équipe avait réussi à aller jusqu'en finale pour perdre de justesse 1-2 face à Fnatic. Évidemment, aAa n'est plus d'actualité sur la scène compétitive, mais on apprécie quand même les petites références qui parsèment les chansons des mondiaux. Ignite en 2016, Rise en 2018... On ne dit jamais deux sans trois et après l'oubli de 2020 on espérait que Riot Games se rattrape cette année. Ce ne fut pas le cas, la mode serait passée et il faut peut-être faire le deuil de ce petit clin d'œil. Mais on ouvrira quand même grand les yeux l'année prochaine au cas où !