15.5% de popularité, 46% de winrate, et seulement 22.7% de taux de ban (Source : LeagueOfGraphs) — on n'a franchement pas l'impression qu'Akshan vient tout juste de sortir. Non pas parce que ce sont des statistiques anormales, en soi, mais bien parce que les champions qui débarquent dans la Faille sont souvent des anomalies bien plus massives que celles-ci. En comparaison, Viego possédait un taux de ban de 30%, quelques semaines après sa sortie — sachant que, à l'instar de Gwen, quelques semaines ont été nécessaires pour que le Roi déchu atteigne véritablement son pic de puissance, dépassant les 50% de winrate au dernier patch.
Or, malgré les hotfixs déployés au cours de la semaine passée, la Sentinelle rebelle continue de patiner sérieusement — car l'équilibre entre son kit de compétence jugé surchargé par beaucoup et ses statistiques volontairement handicapantes n'a pas encore été trouvé. Quoiqu'il possède sans doute une des meilleures compétences de déplacement du jeu, Akshan est paradoxalement lourd à jouer. Le design du champion semble maladroit, presque défectueux — et la communauté toute entière s'interroge sur son futur.
Comment faire pour rendre viable un champion qui possède une compétence de résurrection pouvant complètement renverser le tempo de la game — tout en s'assurant qu'il soit toujours suffisamment difficile de le jouer pour que le fait de l'affronter ne soit pas un enfer ? C'est le défi auquel Riot se confronte avec Akshan, et on sent déjà que leur quête risque de s'éterniser : en témoigne le simple fait que le champion sera désactivé lors des Playoffs du LEC.
Dans l'attente d'un équilibrage qui, on l'espère, rendra le champion jouable pour l'intégralité des joueurs — et non pas seulement pour une poignée d'illuminés dont le skill défie les lois de la nature — l'héritier de Shadya fait jaser la communauté, car il semble incarner une tendance générale. S'il n'en est pas le pionnier, il est devenu le symbole d'une nouvelle génération de champions complètement déconnectée de ses prédécesseurs.
Et, malgré les hotfixs qui pleuvent, on se demande franchement s'il trouvera vraiment sa place dans la Faille, ou s'il deviendra simplement un de ces champions des limbes. On s'interroge, on se questionne, on s'inquiète même sur le futur de League of Legends, un jeu qui a drastiquement changé au cours des deux dernières années. Et pendant qu'on se ronge à se demander ce que sera demain, Riot Games nous apprend qu'Akshan ne se prononce pas AK-CHANNE mais bien AUK-CHEUNE.
Merci Riot, on avait vraiment besoin que tu répondes à CETTE question-là en particulier.
Auksheun, ou Hawk-chun, ou Oak Shun..
On sait plus
L'information nous vient de Riot Wilkingham, un des membres de l'équipe narrative de Riot Games, qui précise au fil du dernier Ask Riot la prononciation du nom de la Sentinelle rebelle. Et, du coup, on aurait tout faux, parce qu'Askhan ça se dit : /ɞkʃən/. Ou Auksheun, ou Hawk-chun, ou Oak Shun — franchement, on ne sait plus.
Quoique ce soit, au final, assez intéressant de connaître ce genre de petit détail sur le dernier champion à avoir rejoint la Faille, on ne peut s'empêcher de grincer un peu des dents. Déjà, on ne comprend pas franchement l'intérêt d'avoir une telle différence entre le nom écrit d'un champion et sa prononciation sachant que, jusqu'ici, tous les champions de League of Legends portaient un patronyme transparent. La question est d'une simplicité évidente : pourquoi ne pas l'avoir appelé Okshen, s'ils voulaient qu'on le prononce ainsi ? D'autant que, comme ils le précisent dans l'article, la voyelle ɞ est un vrai challenge pour les anglophones — au point qu'ils se fendet d'un tutoriel pratique pour la prononcer !
Faisant suite à cette interrogation presque triviale qui n'intéressera probablement que les nerds de linguistique, on se demande ensuite si l'énergie de Riot Games ne serait pas mieux investie dans d'autres sujets que celui-ci. Encore une fois, c'est un détail amusant, mais on aimerait plutôt savoir comment le studio espère s'assurer que Auksheun ne sera pas un échec cuisant...