Depuis la sortie de Valorant, il est impossible pour les grandes organisations esport d'éviter une question existentielle : faut-il ou non se lancer sur le FPS de Riot Games ? Du côté de l'Amérique du Nord, beaucoup d'organisations ont répondu présent rapidement : T1, Cloud 9, Sentinels, TSM... La liste est longue. En Europe, la scène est un peu plus passive. Fnatic a confirmé son intérêt pour le jeu, mais par la voix de Colin "Cojo" Johnson, le Senior Team Director de l'équipe, elle a fait savoir qu'un roster ne devrait pas arriver avant l'année prochaine.
Un projet bien réel
Cojo a confirmé que Fnatic s'intéressait de très près à Valorant. Comme G2 Esports, l'organisation espère pouvoir créer une grosse équipe. Dans son optique, il voudrait créer une équipe du haut vers le bas, en recrutant d'abord le coaching staff pour bénéficier de leur expertise, pour ensuite recruter les joueurs.
Cependant, Fnatic n'a pas encore trouvé les bons joueurs, ceux sur lesquels elle souhaite s'installer sur un projet de longue durée. Si Cojo a parlé personnellement avec 60/70 joueurs selon ses dires, il n'a pas eu de véritable coup de cœur. Il faut dire que le contexte économique (covid-19) le rend, lui et les investisseurs, plus frileux qu'à l'accoutumée.
Fnatic a cependant bien été en contact avec l'équipe "FABRKEN". Un roster sans organisation composé de joueurs suédois qui ont notamment participé au Vitality European Open et à la Mandatory.gg Cup. Mais après avoir exploré toutes les possibilités, Fnatic n'a pas souhaité aller plus loin. Depuis, Fabriken n'a pas trouvé de sponsor et le roster originel a explosé.
Attendre 2021
Colin "Cojo" Johnson a expliqué que l'équipe ne devrait pas voir le jour avant 2021. Il y a une faible chance que l'organisation fasse des folies fin 2020, si une énorme opportunité se présente, mais cette éventualité reste peu probable.
Dans une interview très détaillée, il a notamment expliqué que les répercussions économiques de la pandémie n'étaient pas prise à la légère par sa structure. Fnatic fait attention à ses dépenses et ne souhaite pas prendre de risque à courts termes.
Si les NA sont moins frileux selon Cojo, c'est que la région est naturellement plus dépensière. Le marché européen est très différent et si on compare les salaires des joueurs, ils sont de toute manière bien plus élevés même en temps normal.