Le développement de l'esport s'accompagne d'une professionnalisation à tous les niveaux. Comme les sportifs professionnels, les joueurs pros peuvent prétendre à un salaire récompensant leur talent et leur performance. Pour s'arracher les meilleurs joueurs, les structures sont généralement prêtes à offrir des sommes colossales.
Alors que la scène est encore en développement les prix flambent déjà sur Valorant. Un roster de cinq joueurs coûterait, selon plusieurs sources, en moyenne entre 15 et 25 000 dollars par mois en salaire. Une fourchette collective moyenne qui cacherait en plus des grandes diversités et des contrats bien plus élevés pour les grandes stars du FPS.
Des grosses structures qui ont des moyens
Ces salaires ne devraient pas être totalement choquants pour les fans d'esport qui suivent des scènes comme League of Legends ou CS:GO. Certaines structures présentes sur ces jeux ont également investi sur Valorant. Ce sont des gros noms qui ont les moyens et l'ambition de viser le très haut niveau.
En Europe, on peut penser à G2 Esports qui a déjà recruté du très lourd et qui possède des équipes professionnelles sur beaucoup de jeux, ou encore NiP ou forZe, deux structures très présentes sur CS:GO.
Cependant, l'Europe est encore à la traîne si on compare le niveau de professionnalisation aux Etats-Unis. Les structures américaines se sont montrées moins frileuses et la plupart des très grands noms ont déjà recruté leurs équipes : T1, FaZe Clan, 100 Thieves...
Elles ont toutes les moyens de payer leurs joueurs avec un salaire conséquent, malgré l'absence régulière de grosses compétitions pour le moment. Comme les salaires dépendent beaucoup du pays et de la région, on se doute que c'est sûrement en Amérique du Nord qu'ils sont les plus élevés.
Un circuit compétitif qui n'est pas encore formé
Qu'on trouve cette somme élevée ou non, il faut reconnaître que pour le moment la scène compétitive reste limitée. D'autant plus qu'avec la pandémie du COVID-19, les événements physiques et les déplacements internationaux sont compliqués.
Si Riot Games a annoncé une série de tournois avec les Valorant Ignition Series, cela ne forme pas encore un circuit compétitif à part entière. Des compétitions comme le Vitality Europen Open, qui laisse de la place aux équipes amateurs, sont un bon point pour la dimension esport. Mais ils sont aussi la preuve que la scène n'est pas encore totalement professionnelle.
Les sommes évoquées sont aussi justifiées par le fait que bon nombre de joueurs professionnels sont des anciens de CS:GO ou d'Overwatch, qui ont un minimum de prétention salariales. Pour autant, au regard de la situation compétitive, cela reste une sacrée somme. On comprend donc pourquoi certaines structures préfèrent temporiser leur recrutement.