Né de l'impulsion de trois personnes, Paratopic demeure une curiosité. Loin d'avoir fait la une de la presse spécialisée, le jeu a quelque peu été ignoré; comme en témoigne ce test presque un an après la sortie du jeu.
Paratopic donc, s'inscrit dans les jeux que l'on nomme narratif, walking simulators pour les anglophones, où une grande part du gameplay demeure dans la découverte de l'intrigue à travers l'exploration des niveaux et des dialogues et/ou de la lecture de notes déposés ça-et-là par les développeurs.
Pour le principal concerné, il sera question de progresser à la première personne à travers les yeux de trois personnages et ce, dans des temporalités différentes. De quoi décontenancer le joueur tant le propos du jeu lui-même nous rend confus: Une femme est employée pour livrer des cassettes au delà de la frontière; cassettes maudites qui semblent transformer, sinon tuer, les personnes qui les visionnent. Il faut également compter sur la possibilité de jouer un assassin ainsi qu'une autre femme venue photographier un parc abritant un ancien et complexe théâtre de phénomènes paranormaux.
- Genre : Aventure narrative
- Date de sortie : 6 septembre 2018
- Plateforme : PC (Steam)
- Développeur : Arbitrary Metric
- Éditeur : Arbitrary Metric
- Prix : 4,99€
- Testé sur : PC
Lost highway
Des dialogues qui se rapprochent de l'anglais mais dont on ne comprend pas grand chose, un personnage qui évoque des aliens, de mystérieuses cassettes vidéo, un sound design horrifique, une ville industrielle plongée dans la pénombre. Le cadre est posé, il ne nous reste plus qu'à démêler le vrai du faux de cette histoire.
Car oui, si la narration brouille les pistes, il suffit de voir tous les détails qui rendent curieuse et décalée cette ville et ses environs. De l’aveu de ses créateurs, il suffit d'ancrer le joueur dans une réalité à laquelle il peut s'attacher dans un premier temps (ici, une ville industrielle) pour finalement la faire dériver dans l'étrange et l'onirique pour que le joueur s'y plonge.
Dans Paratopic, pas de combat de grande envergure ou de combos à apprendre par cœur que l'on balancera à la face de l'adversaire, seulement une ambiance surréaliste et une narration qui tord la réalité.
Quand une femme nous supplie de lui donner une cassette vidéo pour avoir sa dose ou bien quand un employé de station-service nous signale que les pyramides non loin d'ici sont en réalité la demeure d'aliens, on sait que le monde ne tourne pas rond. Mais quand au détour d'un regard, la valise sur le siège passager se transforme en revolver pour finalement disparaître, on devine que la notion de réalité n'a plus lieu d'être et qu'il faudra, une fois les crédits déroulés, se reposer autour d'un café et d'un morceau de tarte à la cerise pour digérer ce que l'on vient de vivre.
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