Pour leur premier jeu vidéo, le studio Indefagitable puise dans les FPS des années 90 pour nous pondre Amid Evil, un FPS dans lequel vous incarnez un héros muet et anonyme qui devra libérer le monde des forces du mal. A partir d'un hub principal, vous explorerez différents mondes aux ambiances et aux bestiaires différents, ambiances s'inspirant principalement du registre de la fantasy pour la direction artistique et des productions id Software pour le level design.
Durant votre progression, vous obtiendrez de nouvelles armes au fur et à mesure de l'avancement dans les niveaux, vous ramasserez des orbes de vie, de munitions, vous vous frayerez un chemin à l'aide de clés de couleur et vous débloquerez de nouveaux chemins en activant des boutons-poussoirs. Rien ne dépaysera l'amateur de FPS arcade ayant connu ce genre de jeux depuis les années 90.
- Genre : FPS
- Date de sortie : 20 juin 2019
- Plateforme : PC
- Développeur : Indefatigable
- Éditeur : New Blood Interactive
- Prix :16,99€
- Testé sur : Windows
Un œil dans le rétro
Pour tout joueur qui s'est épris des FPS dans les années 90, l'âge d'or pour ces productions, à chaque fois que l'on cite les classiques que sont DOOM, Quake, Duke Nukem 3D ou encore des productions plus récentes comme Serious Sam et Painkiller, un élan de nostalgie et de chaleur se fait sentir dans le cœur.
Tous ces jeux partent du postulat suivant : Les développeurs font fi d'une quelconque trame scénaristique en ne proposant qu'un prétexte (il s'agit souvent d'une menace extraterrestre à éliminer) afin de justifier la grande annihilation qui va suivre. Au joueur alors de parcourir les différents niveaux proposés par les level designers afin d'obtenir des armes toujours plus puissantes ou à la cadence de tir plus rapide, et ce, en vue de tirer sur tout ce qui bouge.
Histoire de ne pas rendre le joueur complètement léthargique, on lui proposera des niveaux à la géométrie complexe (voir carrément abstraite, rendant ainsi sa progression détachée de tout réalisme), agrémentés de passages secrets (dont la découverte peut être perçue comme un puzzle, au vu de la complexité du level design), d'ennemis placés dans des angles morts ou aux points d'apparition surprenants et autres clés de couleurs à trouver qui font progresser le joueur dans le niveau. Si vous avez déjà joué à l'une des productions sus-citées, sachez qu'Amid Evil propose une expérience de jeu similaire.
Carmack le barbare
On pourrait s'arrêter là, mais Amid Evil a tout de même des forces qui lui sont propres et nous permet de vous conseiller de vous y intéresser. Bien que classique dans son game design et dans son gameplay, Amid Evil troque les armes à feu pour un armement teinté de magie à base de sceptre, de trident électrique, d'un lanceur d'orbes explosifs ou encore d'un amas de cristaux qui, dans sa puissance, rappelle le BFG de DOOM.
Pour notre plus grand bonheur, la direction artistique change la donne avec des mondes qui s'éloignent des sempiternelles usines désaffectées, égouts lugubres et autres lieux dépravés inspirés de l’œuvre de H.P. Lovecraft. Amid Evil puise dans la fantasy en nous proposant six mondes bien différents les uns des autres : un monde rappelant la culture aztèque, un autre fait de cristaux et qui abritent des sorciers semblables aux unités Protoss de Starcraft ou encore un autre à l'architecture mélangeant révolution technologique et âge de pierre.
Le level design rappelle quant à lui les productions id Software à base de niveaux dont l'exploration paraît absurde tant les chemins s'enchevêtrent. Sans réinventer la roue, ces niveaux sont un vrai bonheur à explorer tant leur conception surprend et la direction artistique est réussie. La bande originale souligne à merveille ce que l'on voit en proposant un thème à chaque monde et un morceau différent à chacun des niveaux.
Amid Evil propose également un codex expliquant les tenants et les aboutissants du jeu ainsi que des tablettes runiques à trouver au sein des niveaux qui distillent des informations, des pensées ou bien la philosophie du monde que l'on explore. Ces deux éléments sont plus que bienvenus, car ils offrent un je-ne-sais-quoi qui rend l'exploration des niveaux plus enthousiasmante.
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