Les débris d'une météorite s'éffondrent sur les grandes villes de la planète Terre, lâchant des hordes d'aliens sur les citoyens du monde. Voici le postulat de base de ce Earthfall, production du studio indépendant Holospark basé à Seattle. Earthfall se présente comme un FPS coopératif où un groupe de quatre joueurs devra parcourir un total de dix niveaux tout en remplissant une liste d'objectifs, et tuer des hordes d'aliens. Présenté ainsi, le jeu fait particulièrement penser à Left 4 Dead où les zombies ont été troqués contre des aliens. C'est effectivement le cas avec un bestiaire qui s'inspire (plagie ?) de Left 4 Dead et un level-design qui propose essentiellement des niveaux linéaires où il sera question de fuite en avant (comme la production de Turtle Rock Studio). L'inspiration de Holospark est assumée, mais il manque tout de même pas mal de personnalité à ce Earthfall pour marquer les esprits comme Left 4 Dead en son temps.
- Genre : FPS coopératif
- Date de sortie : 13 juillet 2018
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Développeur : Holospark
- Éditeur : Holospark
- Prix : 27.99 €
Gilles de La Tourelle
Comme indiqué précédemment, les joueurs évolueront dans un groupe de quatre à travers des niveaux s'inspirant de Seattle avec un trailer park, une forêt, une station-service doublée d'une décharge ou encore un quartier résidentiel. Rien de particulièrement marquant en somme. Pour compléter le niveau, les joueurs devront remplir moults objectifs pour avancer: Encore une fois, rien d'original ici avec, par exemple, des données à récupérer sur les aliens grâce à un PC portable et des balises, une destruction de cocons d'aliens sur une voie ferrée ou encore une centrale électrique à rétablir et à purger de ses occupants.
Côté armement, le jeu nous propose des armes de corps (hache, pelle), deux armes de poing (un pistolet de base et un desert eagle), deux fusils à pompe, un SMG, deux AK, un fusil de sniper et un fusil d'assaut. Deux autres types d'armes sont présents: deux tourelles à déployer (une automatique mais avec un chargeur limité et une tourelle manuelle) et deux armes lourdes (une sulfateuse et un lance-flamme) qui ralentissent le joueur et ne peuvent être rechargées. Des grenades sont présentes, à fragmentation, à napalm et ARC (créant des décharges électriques). Les armes, avec un léger aspect futuriste, s'avèrent être plaisantes à manier avec de bonnes sensations de tir et de recul.
À l'armement s'ajoute un système de barricades : les joueurs pourront les récupérer pour les installer un peu partout d'une simple pression. Ces barricades bloquent l'accès des aliens mais ceux-ci peuvent les endommager et les détruire. Le système est très simple mais peut sauver la vie quand le groupe est assiégé de toutes parts et qu'il faut se construire rapidement une protection.
Parmi les autres pièces d'équipement présentes, on peut citer l'iimprimante 3D qui permet aux joueurs de se fabriquer des armes à feu quand les munitions commencent à manquer ainsi qu'une station de soin infini (qui rappelle fortement celle de la saga Half-Life).
Quand l'alien s'égara
Earthfall propose un bestiaire plutôt varié avec dix types d'aliens à dégommer. On a deux unités de base (un drone léger et un drone renforcé) avec deux variantes (un drone qui crache de la bile toxique et un autre de la bile enflammée), un Blackout (un alien tentaculaire protégé par trois boucliers d'énergie et qui projette des faisceaux destructeurs) et l'Enrager (qui octroie la capacité de projeter de la bile emflammée aux drones alentour).
Le problème vient des autres créatures : on a le Beast (le tank de Left 4 Dead avec une musique opressante qui annonce son arrivée), un Whiplash qui attrape et immobilise un joueur pour l'emmener (comme le Smoker de L4D), un Sapper (équivalent du Boomer, le vomi en moins) et le Thresher (copie carbone du Hunter). Hormis l'aspect visuel des aliens qui change (même si pas spécialement inspiré), les créatures à affronter sont bel et bien les mêmes que les zombies spéciaux de Left 4 Dead.
Le maux de la fin
Que reste t-il à Earthfall ? Un codex à compléter (les entrées du codex se débloquent en jouant, en activant certains éléments du décor ou tout simplement en terminant les missions) qui révèlent les antécédents des personnages, nous permettant d'en apprendre plus sur les aliens, la cause de la catastrophe et étoffe les missions que les joueurs effectuent.
Sans proposer une écriture solide ou emplie de personnalité, le codex se rélève être sympathique et nous permet d'être un minimum impliqués dans ce qui se déroule à travers les niveaux du jeu.
Un dernier point important est l'aspect technique du jeu. Earthfall a été développé avec l'Unreal Engine et, sans faire des merveilles avec, les développeurs ont su nous pondre un jeu plutôt joli. Cela dit, quelques chutes de framerate se font sentir par moment (le test a été effectué en High sur une configuration i5 4460 + GTX 1060). Là où le bât blesse vraiment, c'est la partie serveur. La partie multijoueur d'Earthfall s'articule autour d'un système d'hôte, où un joueur partagera sa connexion avec les autres joueurs. Le problème est que le ping varie selon l'hôte (la connexion peut être désastreuse comme bonne) mais surtout, si l'hôte se déconnecte, la partie est annulée. Plutôt frustrant quand on veut terminer les différentes missions de la campagne.
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