Warhammer Vermintide 2 est un Brawler à la première personne en coopération sortie le 8 mars 2018 sur PC, PS4 et Xbox One. Le jeu reprend directement après le premier épisode et s'inspire du background de la licence de Game workshop, Warhammer Fantasy. Suite feignante ou vrai appronfondissement du gameplay ? On voit ça tout de suite.
- Genre : Brawler, FPS, Coopératif
- Date de sortie : 8 mars 2018
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Développeur : Fatshark
- Éditeur : Fatshark
- Prix : 27,99€
Rat des villes et rat des champs
La fin des temps est proche. C’est ce que nous avions vu dans le premier épisode de Vermintide, où les Skavens, ces sortes de gros hommes-rats crados, envahissent le monde avec à leur tête Ratsnik. Ce dernier a tenté d’invoquer le Rat Cornus mais s’est fait bouter par de braves héros, désamorçant définitivement la fin du monde programmée par l’Homme rat, du moins pour l’instant. Ratsnik n’en restera pas là, celui-ci prépare sa vengeance en faisant apparaître, à l’aide d’un portail, les armées du Chaos de Nurgle (les Rotblood) afin d’avoir un petit coup de pouce. Il est donc temps pour nos héros de se remettre en tenue de dératiseurs et de renvoyer les rongeurs sous terre et les hordes du Chaos chez elles.
Pour faire dans les grandes lignes, Vermintide 2 repose en grande partie sur le même principe que Left 4 Dead, vous avancerez dans une zone petit à petit en affrontant des rats et des hommes du chaos, entrecoupé de horde d’ennemis spéciaux ou de boss. Comme pour le premier épisode, vous aurez le choix entre cinq personnages différents : Viktor Saltzpyre, le chasseur de sorcière; Kerillian, une elfe sylvaine sentinelle; Markus Kruber, un soldat de l’empire; Bardin Goreksson, le nain Ranger; et Sienna Fuegonasus, une mage Flamboyante utilisant le vent d’Aqshy. Si dans le premier épisode, chaque héros avait un rôle défini, Vermintide 2 introduit trois classes différentes pour chaque gaillards, qui se débloquent au fur et à mesure des niveaux gagnés. Chaque classe sera accompagnée d’une compétence de concentration et de talents différents (déblocables tous les 5 niveaux jusqu’à 25), permettant de changer drastiquement la manière de jouer de votre héros. Ainsi, Bardin pourra passer du rôle de Tank au DPS, par exemple, ceci permet d’avoir un peu plus de diversité dans les compositions des équipes.
On s’est prit un rat tôt.
Les différents héros possèdent un équipement de base, cohérent avec sa classe, cependant, chaque niveau gagné vous offrira une lootbox contenant trois équipements aléatoires, de quoi remplacer vos armes mais aussi vos différents équipements qui augmenteront armure, critique et autres statistiques. Il est à noter que Fatshark a piqué l’idée de Destiny 2 et a fait une valeur de “Puissance” pour chaque équipement, qui se regroupe ensuite en une seule statistique. Une idée qui pourra perturber les premiers joueurs, tant la valeur d’attaque/défense se définit plus à votre puissance d’attaque que votre équipement en lui même. Pire encore, si par miracle vous réussissez à trouver une perle rare dans votre équipement, vous ne pourrez pas augmenter la puissance de celle-ci, il faudra prendre une arme moins optimisée pour avoir plus de puissance (et prier très fort de retrouver une arme similaire en statistiques). Pour vous aider, un système de craft existe (au travers d’une interface assez pénible) qui vous permettra de recycler vos armes et armures inutiles afin de gagner des ressources et d’en créer d’autres, re-roll les attributs, enlever ou installer un skin sur un objet ou encore faire évoluer la rareté de votre équipement.
C’est donc au travers de trois actes, de quatres missions chacuns, que vous repoussez les hordes d’ennemis afin d’arriver à une ultime mission. Cette campagne possède quatre modes de difficultés (Normal, Vétéran, Champion, Légende), de quoi avoir une rejouabilité assez conséquente pour qui souhaite réussir parfaitement les missions en Légende et avoir une chance d’obtenir le meilleur stuff. Car oui, au même titre qu’un Hack’n Slash, le jeu repose évidemment sur une course au stuff. Celui-ci se décline en plusieurs niveaux de raretés (gris, vert, bleu, orange et rouge) et chaque degré donnera des passifs supplémentaires et une puissance accrue.
Plus on est de fous, moins y'a de rat.
Les parties peuvent se jouer jusqu’à quatre, permettant aux joueurs de pouvoir monter une équipe équilibrée à base Tank, Nuker, DPS, contrôle de foule, soutien etc. Cependant, il n’y a aucun soigneur, les joueurs devront s’organiser en trouvant des ressources au travers des cartes, que ce soit des bandages/potions de santé, des bombes ou des potions de bonus (force, concentration ou vitesse) qu’ils pourront s’échanger suivant la situation. D’ailleurs, le jeu récompense fortement l’exploration, notamment pour augmenter son bonus de fin de partie. En effet, il faudra trouver des tomes, des grimoires et des dés de loot (souvent très bien cachés et au nombre de deux par cartes), ceci permettant à votre lootbox de fin de partie de gagner en valeur. À noter qu’aucun shop n’existe dans le jeu, le seul moyen d’avoir des lootboxs est de monter de niveau ou de finir des missions, une bonne chose.
Visuellement, Vermintide 2 a fait un bon de géant par rapport à son grand frère. Les textures sont plutôt propres, les modèles sont assez détaillés, mais là où le jeu impressionne, c’est par ses environnements et sa Direction Artistique. Les niveaux sont toujours très beaux, très soignés et mis en scène, magnifiés par une gestion de lumière au poil, que ce soit le soleil qui va traverser la fumée des corps encore calcinés sur le bord d’un chemin ou les lumières des flammes et des malepierres se reflétant sur le brillant de vos lames, encore imbibées de sang de rats. Nous avions d’ailleurs eu une inquiétude quant à la palette de couleurs assez pauvre dans les missions lors de la beta. Mais contrairement au premier, le jeu s’extirpe du gris et du marron pour laisser place à des couleurs un peu plus chatoyantes comme du orange, du vert ou du bleu, présageant un voyage un peu plus varié pour nos mirettes. FatShark a aussi pensé à nos oreilles en réalisant une bonne spatialisation du son, très important pour entendre le moindre Assassin et autres ennemis spéciaux, prêt à vous sauter dessus. Au niveau de la musique, elle est assez inégale. Tantôt épique, tantôt étrange (de la musique électronique dans du Warhammer, vraiment ?), celle-ci a quand même le bon goût de s’arrêter dans les moment creux, nous faisant apprécier le doux silence avant le prochain son de cloche ou de cor de bataille, signalant souvent l'arrivée d’une marée de rats ou pire, d’un boss. Elle donnera aussi des infos importantes, notamment lorsque l’un de vos coéquipiers est pris au piège ou se fait molester au sol.
Test de Warhammer: End Times - Vermintide