Pour leur premier jeu, les Bordelais du studio Big Bad Wolf (Cyanide), formé par des anciens de Cyanide, Ubisoft et Blizzard, ont choisi de développer une aventure narrative épisodique autour d'un "huis clos intimiste sombre et mature". Celle-ci, qui sera composée de cinq épisodes, devait démarrer en février 2018 avec ensuite un épisode tous les deux mois. Finalement le premier épisode, The Council - The Mad Ones, a été un peu retardé puisqu'il est sorti le 13 mars 2018 sur PC, PS4 et XBox One. Le titre, édité par Focus Home Interactive et Cyanide, ne propose rien de moins que de révolutionner le genre, notamment en incorporant une dimension RPG ainsi qu'un système original d'influence sociale.
Ici, chacun de vos choix, ainsi que la façon que vous choisirez de développer votre personnage à travers ses compétences, auront une importance majeure sur le déroulement de l'histoire et définiront l'aventure que vous vivrez, tout en ayant des conséquences sur l'intégrité physique et morale du héros. Alors, quel type de personnalité choisirez-vous de lui donner ? Privilégierez-vous la moralité ou accepterez-vous de vous comporter de manière immorale ? Préférerez-vous mettre l'accent sur votre érudition ou plutôt sur vos talents de manipulateur ? Libre à vous de choisir. En attendant, il est temps de voir si Big Bad Wolf a réussi le challenge qu'il s'était fixé.
- Genre : aventure narrative épisodique RPG
- Date de sortie : 13 mars 2018
- Plateforme : PC, PS4, XBox One
- Développeur : Big Bad Wolf Studio
- Éditeur : Focus Home Interactive et Cyanide
- Prix : 29,99 € (saison complète)
Mais où est passée Sarah ?
Sarah Faustine de Richet est une riche aristocrate française au fort caractère qui se trouve à la tête d'une des plus importantes sociétés secrètes : l'Ordre Doré. Et Sarah Faustine de Richet est votre mère dont vous êtes, Louis Mauras de Richet, le fils unique qu'elle prépare depuis sa plus tendre enfance à prendre sa place à la tête de l'Ordre, que vous avez rejoint dès vos 14 ans. Doué pour les affaires occultes dont s'occupe tout particulièrement votre mère, vous l'assistez régulièrement. Votre aventure commence d'ailleurs à ses côtés, le 10 décembre 1792, à Paris, en bien mauvaise posture, ligoté et assis dos à dos sur des fauteuils, face à Von Borchert qui n'hésite pas à vous frapper pour obtenir ce qu'il veut, à savoir retrouver Al Azif, le livre que vous lui avez dérobé et avez caché quelque part. Il devait le vendre à quelqu'un lors d'une réception donnée par Lord Mortimer. Pendant que Von Borchert prépare une concoction pour délier la langue de ses prisonniers, Louis parvient à détacher les fers qui les retenaient prisonniers lui et sa mère. Cette dernière lui demande alors d'attirer leur hôte pour qu'elle s'en occupe. Vous devez faire ici votre premier choix : allez-vous lui faire confiance ou agir vous-même ?
Une fois libérée de son geôlier, Sarah de Richet n'en fera qu'à sa tête, remontant la piste de Von Borchert et partant seule infiltrer l'une des réceptions de Lord William Mortimer, Marquis de Westfordshire, sur son île privée au large des côtes anglaises. Mais Lord Mortimer vient de vous écrire pour vous annoncer qu'il l'avait perdu, et vous demande de le rejoindre pour enquêter sur sa disparition. Vous voilà donc à votre tour, le 20 janvier 1793, en train d'arriver sur l'île rocailleuse où votre mère s'est rendue afin de retrouver sa trace. Dès votre arrivée sur les quais, vous découvrirez deux des invités de Lord Mortimer qui viennent également d'arriver : le cardinal Giuseppe Cesare Piaggi, légat du Pape Pie VI, grand orateur du Saint Siège, et la belle Duchesse Emily Hillsborrow, proche de la reine et conseillère particulière du Premier Ministre de la Couronne d'Angleterre. Ils vous font tout de suite comprendre que vous avez de la chance, car bien peu d'élus peuvent accéder aux réceptions de Lord Mortimer.
À peine avez-vous entrepris de vous avancer en direction du manoir que vous êtes pris d'un de vos fréquents malaises au cours desquels vous êtes sujets à des visions. Celle-ci vous montre votre mère en sang, privée d'une de ses mains. Vous vous trouvez face à elle, mais êtes vite remplacé par la Duchesse Emily Hillsborrow qui prétend à votre mère qu'elle est en lieu sûr. Cette dernière décide alors d'en finir avec la Duchesse, que vous remplacez à nouveau l'espace d'un instant, et pointe sur elle un revolver. Ainsi, plus personne ne pourra jamais le retrouver, même pas elle, et c'est très bien ainsi. Un individu emperruqué et enfariné fait alors irruption et tente de dissuader Sarah de passer à l'action, mais c'est peine perdue et celle-ci fait feu, mettant fin à votre vision.
En revenant à la réalité, vous saignez du nez et Emily Hillsborrow vous donne son mouchoir pour vous essuyer, c'est bien gentil de sa part. Elle entame alors avec vous une discussion où elle dit vous avoir déjà rencontré et vous demande ce que vous êtes devenu depuis. C'est alors qu'il faudra vous décider pour savoir si vous êtes plutôt un diplomate brillant en société et orateur de talent, un occultiste érudit et maître des faux-semblants, ou un détective excellant en investigations et remarquant les moindres détails.
Quelle que soit votre décision, vous devrez rallier le manoir où vous découvrirez rapidement que Lord Mortimer ne vous y attend pas et qu'il ne devrait arriver qu'un peu plus tard. À sa place, c'est Sir Gregory Holm, Baron de Nottingham, vieil ami de Lord Mortimer, qui reçoit les invités. Royaliste convaincu de la grandeur de la première puissance économique mondiale qu'est à l'époque, sa nation, cet aristocrate britannique est très influent. Et c'est tout un panel de personnalités bien marquées, venant du monde entier, que vous croiserez au cours de votre enquête, à commencer par George Washington, père fondateur et président des États-Unis d'Amérique qui se trouve à la tête de la branche américaine de l'Ordre Doré, ou encore Napoléon Bonaparte qui n'est encore qu'un jeune lieutenant de l'armée française qui a du mal à digérer son déracinement de sa Corse natale et qui rêve de prouver sa valeur et de marquer l'histoire. On rencontrera également un des fondateurs du tribunal révolutionnaire de Paris, ainsi que le ministre des cultes en Prusse, ami du roi Frédéric Guillaume II, sans oublier une jeune fille perturbée et les serviteurs du manoir, tous masqués pour une raison inconnue. Dans ce jeu de pouvoirs où les ambitions géopolitiques de chacun prennent tout leur sens, se joue le nouvel ordre mondial et il vous faudra savoir faire preuve d'habileté pour obtenir de chacun les informations dont vous avez besoin.
La liberté ou la mort ?
Dès le départ, on est prévenu que, bien qu'inspirée de personnages et d'évènements historiques, cette histoire n'est probablement qu'une fiction. On pourrait en effet se poser la question tant l'enracinement dans les faits historiques, ainsi que la présence de grandes figures de l'histoire, directement ou même indirectement, est importante. Et cela ne s'arrête pas là, de nombreuses références historiques, littéraires ou artistiques jalonnent l'aventure (Jason et la toison d'or, Excalibur et le roi Arthur…). Lord Mortimer est en effet un passionné d'art et l'ensemble de son manoir regorge d'œuvres d'art, tout particulièrement de tableaux de maître. Chaque pièce est empreinte d'un thème tel que la damnation pour nos propres quartiers, les grands chefs de guerre pour Napoléon, Circé et le mythe d'Ulysse dans la salle à manger… Et certains d'entre eux sont d'ailleurs particulièrement célèbres, à l'image de La Cène de Leonard de Vinci, La Mort de Marat de David ou encore La Liberté ou la Mort de Regnault. Les plus attentifs auront noté ici des incohérences historiques regrettables puisque, rappelons-le, l'histoire se déroule en janvier 1793 alors que le tableau de David, bien que peint en 1793, met en scène la mort de ce Marat, assassiné le… 13 juillet 1793. Il en est de même pour La Liberté ou la Mort qui, lui, n'a été peint qu'en 1795. Des incohérences sur lesquelles on peut passer, mais que l'on peut reprocher de la part d'un titre mettant l'accent sur la dimension historique.
Le jeu alterne entre cinématiques, avec des plans de caméra et une mise en scène soignés, entrecoupées de choix de réponses ou d'actions à effectuer, et des phases de déplacement en marchant ou en courant dans les décors en 3D du jeu, la souris nous servant à contrôler la caméra. Dans les intérieurs, cette dernière se positionne parfois dans des positions peu pratiques, plus ou moins coincée derrière une tenture ou un mur, générant quelques saccades désagréables. Rien de dramatique, mais cela finit parfois par être un peu gênant. Si les graphismes sont d'une très grande qualité, certaines imperfections demeurent au niveau des animations comme au niveau de la synchronisation labiale ou d'une certaine rigidité des personnages observée quelques fois, sans parler de l'absence de liquide qui coule alors que l'on est en train de remplir un verre, heureusement qu'il y a le son pour nous le rappeler. Sur le plan artistique, en revanche, on peut dire que l'inspiration est au rendez-vous. Non seulement les personnages ont été bien travaillés, mais en plus, ils ont de la gueule. Quant aux environnements, ils sont également très soignés avec des jeux de lumière appréciables. Le manoir de Lord Mortimer regorge de pièces tout aussi grandioses et magnifiques les unes que les autres. On peut perdre beaucoup de temps à flâner et à les admirer. Des points de vue ont d'ailleurs été prévus à cet effet. En déclenchant ceux-ci, on perd le contrôle de la caméra qui tourne autour de nous pour nous proposer différents plans mettant en valeur les décors du jeu. Lors des phases de déplacement en 3D, on pourra toutefois observer quelques scintillements des éléments du décor, mais ceux-ci ne sont pas particulièrement dérangeants.
"Sur un background historique, nous tissons une trame fantastique afin de redessiner les fondations de l'Histoire des Hommes", nous dit Big Bad Wolf. Et il faudra en effet bien s'intéresser à la personnalité de chaque personnage, en rapport avec la situation géopolitique de l'époque, mais aussi à la psychologie propre à chacun pour mener à bien nos investigations. Bien qu'une dimension RPG soit présente dans le jeu (gain d'expérience, développement de compétences, gestion d'inventaire), il n'est pas question ici d'affrontement physique, mais de joutes verbales dans lesquelles nous nous confronterons aux autres convives. Les dialogues sont donc importants et certains d'entre eux ne sont pas dénués d'humour comme avec les serviteurs ou Emily. Les artistes ayant doublé les personnages ont fait du bon travail, l'accent français de Napoléon est remarquable. Tout est en anglais, bien sûr, mais des sous-titres français sont disponibles. Quelques musiques bien choisies viennent également ponctuer notre parcours et les bruitages sont de bonne facture, rien à redire de ce côté-là.
Et pas question de tester toutes les réponses possibles comme dans certains jeux. Il faut faire un choix, parfois avant la fin du temps imparti, et celui-ci est irrévocable. Toutes les décisions que nous prenons sont définitives, on ne peut pas revenir en arrière. C'est pour cela qu'il n'y a pas de game over ou d'options de sauvegarde, celle-ci se fait automatiquement après chaque décision. Trois slots nous sont toutefois proposés, sans doute en rapport avec les trois classes possibles, permettant de créer trois Louis de Richet différents et de tenter les options qui ne nous ont pas été accessibles ou que l'on a laissé de côté la fois précédente. Il reste cependant possible de reprendre au début d'un chapitre (le premier épisode se compose d'un prologue suivi de 4 chapitres), mais cela oblige alors à tout refaire à partir de ce point-là. Le jeu offre ainsi, de par cette ligne directrice comme de par les différentes expériences qu'il propose, une rejouabilité non-négligeable, et c'est plutôt bien venu.
Il nous faut cependant revenir sur un petit point technique à la fois appréciable et rageant. Il s'agit du système de validation qui demande de maintenir enfoncer la touche ou la souris quelques secondes pour confirmer un choix ou la prise de connaissance d'une information. Cela est une bonne initiative puisque l'on évite les erreurs de clics et que l'on peut se raviser rapidement, esquivant ainsi les coups de tête que l'on regrette par la suite. Par contre, lorsque cela s'enchaîne avec une autre question qui, elle, ne demande pas de validation (ce qui est souvent le cas avec les informations du tutoriel en pleine discussion), c'est plutôt handicapant. Si l'on ne relâche pas à temps, cela enclenche automatiquement une décision non voulue (choix de réponse dans un dialogue notamment).
Louis le balafré, ou pas
Le cœur du jeu repose donc sur la façon dont vous modèlerez votre personnage, à commencer par sa classe, et les décisions que vous prendrez. Celles-ci auront en effet des conséquences sur le déroulement de l'histoire. Même si le fil directeur restera le même, le chemin que vous suivrez, la façon d'appréhender les choses et les informations que vous obtiendrez seront différents. Certaines décisions auront même des conséquences physiques sur votre personnage ainsi que sur son profil psychologique. Par exemple, si au début vous décidez de laisser votre mère agir par elle-même face à Von Borchert, vous obtiendrez le trait de caractère Confiant qui vous octroiera 1 point en psychologie. En revanche, si vous décidez d'affronter vous-même Von Borchert, vous obtiendrez le trait de caractère Balafre vous accordant 1 point en conviction, et vous poursuivrez toute votre aventure avec une balafre vous barrant le visage. Certains choix s'avéreront particulièrement délicats, comme décider si l'on peut faire preuve d'immoralité afin d'atteindre notre objectif ou au contraire respecter la morale, mais rater notre objectif. On comprend bien que notre choix aura des conséquences bien différentes, chacune intéressantes, et que choisir une option nous privera définitivement de l'autre. Un dilemme pas toujours simple qui nous poussera à relancer une ou plusieurs autres parties pour voir les chemins délaissés (et accessoirement débloquer tous les succès sur Steam).
Chacun pourra en effet développer son propre style grâce à une palette de 15 compétences. Le choix de la classe débloque automatiquement les compétences qui en relèvent et rend moins chère leur évolution. Les compétences des deux autres classes seront tout de même disponibles, mais devront tout d'abord être débloquées. Trois points de compétences sont attribués dès le départ et peuvent être affectés librement, les autres seront acquis en gagnant de l'expérience en fin de chapitre et en changeant de niveau. Les compétences permettent une fois débloquées d'accéder à certaines actions ou options de réponse lors des dialogues contre des points d'effort (on dispose de 7 points d'effort au départ). En faisant passer une compétence au niveau 2, cela coûtera 3 points d'effort de moins pour l'utiliser, et une fois au niveau 3 l'utilisation de cette compétence sera totalement gratuite.
On pourra également utiliser des consommables pour gagner en efficacité : la gelée royale restaure 2 points d'effort, l'eau de mélisse rend l'utilisation de la prochaine compétence gratuite, la croix de Malte dévoile temporairement les immunités et les vulnérabilités de nos interlocuteurs dans les lignes de dialogue, et l'élixir d'or guérit des altérations négatives. Utiliser 4 consommables au cours d'une quête ou consommer un élément nocif nous rend en effet intoxiqué, ce qui nous empêche de voir la jauge de temps dans les dialogues, à moins d'utiliser un élixir d'or. Ces consommables sont à récupérer sur le terrain où ils peuvent être repérés par un petit point lumineux. D'autres objets pourront ainsi être découverts, tels que des fragments d'ambre (en récupérer 4 permet de posséder un point d'effort supplémentaire), 32 manuscrits (leur lecture pendant une quête octroie un point supplémentaire dans une compétence donnée à la fin de celle-ci), ainsi que des pièces de collection égarées sans utilité apparente si ce n'est de les collectionner et d'obtenir un peu plus d'expérience en fin de quête. Il faudra donc bien observer partout si l'on veut récupérer un maximum d'objets. Un élément de gameplay qui peut se justifier quand on trouve des consommables dans des coffrets, mais dont l'intérêt nous échappe quand ils sont dissimulés dans des endroits improbables. Pour s'orienter nous disposons d'une carte des lieux, mais les escaliers ou les portes ne pourront être franchis que lorsque cela est prévu dans le scénario, il n'y a pas de place laissée à l'exploration libre ici. Si l'on essaie d'aller dans la mauvaise direction ou de s'éloigner du lieu où l'on doit se rendre, Louis se ravise tout seul : "Louis, tu t'éloignes de ton objectif" ou "Ce n'est pas le moment".
Chaque invité a sa propre personnalité, avec ses objectifs et ses secrets que vous devrez percer en étudiant bien le profil psychologique de chacun. La méfiance est de mise et la manipulation fine conseillée à travers l'inédit système d'influence sociale. Il faudra pour cela découvrir les vulnérabilités et les immunités des personnages à certaines compétences pour pouvoir utiliser celles-ci au mieux. En effet, exploiter une vulnérabilité permet non seulement d'obtenir ce que l'on veut, mais aussi de récupérer un point d'effort, alors que recourir à une compétence contre laquelle notre interlocuteur est immunisé ne nous permettra pas de parvenir à nos fins tout en nous épuisant et donc en nous faisant perdre des points d'effort. Toutes les informations découvertes sont notées dans un journal auquel il ne faut pas hésiter à se référer lors des dialogues ou des confrontations. Vous serez en effet également amenés à vous confronter aux autres invités. Il faudra alors franchir les étapes de cette confrontation, qui consiste en une joute verbale, en se montrant le plus convaincant possible et votre succès ou échec aura des conséquences sur la suite de l'histoire. Un certain nombre de maladresses sont autorisées et la quatrième étape se répète tant qu'elles ne sont pas toutes épuisées. Bien entendu, comme lors des autres conversations, le temps vous est compté et vous pouvez recourir aux consommables pour vous aider.
Des opportunités seront également à saisir. Elles ne seront toutefois accessibles que si la compétence correspondante est débloquée sinon elles seront automatiquement ratées. Celles-ci ne consomment pas de points d'effort, et consistent simplement à trouver l'élément important parmi ceux qui nous sont proposés (indiqués par un point lumineux) avant le bref intervalle de temps qui nous est accordé. Il faut donc être ici très réactif, car cela permet de découvrir des détails importants. Enfin, en fonction des actions choisies, vous obtiendrez l'un des 20 traits de caractère qui vous fera gagner un point dans une compétence donnée, alors que les actions ratées accroîtront leur coût d'un point d'effort. De même, 44 talents peuvent être obtenus en remplissant certaines conditions (atteindre un certain niveau dans certaines compétences, réussir ou échouer un certain nombre de confrontations…). Et ceux-ci auront des effets bénéfiques comme l'obtention de plus de points d'efforts, la réduction du coût de certaines compétences, un plus grand gain d'expérience, plus de temps pour les opportunités ou moins de faux éléments dans celles-ci…
En fonction du temps que vous consacrerez à admirer les tableaux ou les décors, ainsi qu'à fouiller le moindre recoin, il vous faudra compter entre 3 et 4 heures pour achever ce premier épisode de The Council. Une durée de vie tout à fait dans la norme pour ce genre de titre puisque si les autres épisodes sont du même acabit, on devrait arriver à un total compris entre 15 et 20 heures. Si l'on rajoute à cela la rejouabilité manifeste si l'on veut tester les 3 classes, même si les fois suivantes, ce sera un peu plus rapide, on devrait parvenir à un total avoisinant les 40 heures, ce qui est plutôt bien. En tout cas, le final qui ouvre la voie à de multiples embranchements ainsi que les nombreuses questions restées en suspens à la fin de l'épisode, nous rendent impatients de voir la suite qui, si l'on s'en tient au cahier des charges initial, devrait voir le jour d'ici deux mois, deux longs mois.
FTL avait produit un raz-de-marée dans le monde des jeux indépendants à sa sortie, il semble que Into the Breach soit bien parti pour avoir un impact similaire avec son gameplay en béton condensé à l'extrême.
