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Test : Blue Reflection, PS4, PC

Test : Blue Reflection, PS4, PC
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Le RPG japonais Blue Reflection est sorti dans nos contrées à la fois sur PS4 et sur PC : verdict !

Test : Blue Reflection, PS4, PC

Review : Blue Reflection


Disponible depuis mars 2017 au Japon sur PS4 et PS Vita, Blue Reflection, développé par Gust et édité par Koei Tecmo est sorti le 26 septembre 2017 en Amérique du Nord et le 29 septembre en Europe à la fois sur PS4 et sur PC.

Il s'agit d'un jeu de rôle dans la pure tradition japonaise avec des combats au tour par tour, un design de type manga et de jeunes écolières sexy en guise d’héroïnes. Alors s'agit-il d'un jeu destiné uniquement aux passionnés de culture venant du pays du soleil levant ? Et s'adresse-t-il prioritairement aux jeunes adolescentes désireuses de jouer aux Barbies ? A la gente masculine en manque de libido ? Ou tout un chacun peut-il y trouver son compte ? C'est ce que nous allons essayer de voir.

 

Genre : RPG

Date de sortie : 29 septembre 2017
Plateforme : PS4, PC
Développeur : Gust Co. Ltd
Éditeur : Koei Tecmo
Prix : 59,99 €

Hoshinomiya Girls High School


L'histoire de Blue Reflection commence dans le noir avec deux voix féminines qui se félicitent qu'elle arrive enfin, après l'avoir tant attendue, juste à temps pour le début de la fin. Elle, nous le comprenons rapidement, c'est Hinako Shirai, une jeune écolière habillée en conséquence, à savoir mini-jupe à carreau, chaussettes hautes et petit top blanc de type marinière avec col noir agrémenté d'un petit nœud bleu. Hinako s’apprête à partir à l'école avec un peu d'appréhension. Après tout c'est son premier jour à Hoshinomiya Girls High School et rapidement une fille l'aborde avec passion, c'est Sanae Nishida, une ancienne camarade du collège qu'elle ne reconnait pas. Elles n'ont en effet jamais été dans la même classe mais Sanae connaît Hinako de réputation car elle était une célèbre danseuse mise à l'honneur par son école. Malheureusement, celle-ci s'est blessée au genou et a du abandonner, à son grand désespoir. Elle a alors été rétrogradée des classes spéciales destinées aux élèves doués vers les cours normaux. Sanae ne l'ayant pas revue, elle pensait qu'elle avait quitté l'école et elle était fortement déçue de cela car elle admire énormément Hinako. Elle est triste pour elle mais aussi très enthousiaste de finalement se retrouver dans la même école qu'elle, c'est trop cool !

Et son excitation est telle qu'elle part dans un rire hystérique alors qu'un halo de couleur commence à l'entourer, mais seule Hinako le voit. Sanae continuant à ricaner bêtement, elle se demande ce qu'elle doit faire quand soudain elle se retrouve projetée dans un univers étrange et féérique. Une créature s'y trouve également et la prend en charge. Hinako s'enfuit mais la créature lui projette une décharge qui la fait chuter dans la rivière. Trempée, son chemisier devenu transparent laissant entrevoir son soutien-gorge, Hinako se cache, effrayée, mais une voix la rassure en lui disant que l'anneau qui se trouve à son doigt lui donne le pouvoir de combattre. En l'activant, elle entre dans une sorte de métamorphose digne de Goldorak pour se retrouver dans une nouvelle tenue sexy et colorée armée d'une épée à lame bleutée, tout comme son œil droit devenu bleu lui aussi, alors que ses cheveux habituellement couleur de jais sont désormais d'un blond éclatant. Et effectivement, ses forces sont décuplées et même sa blessure ne la gêne plus, elle peut bondir haut et loin sans aucun problème.

Sanae compatit au malheur de Hinako

 

Après avoir triomphé de la créature, Hinako aperçoit une sphère volante dont elle se saisit, ce qui lui permet d'entendre les pensées de Sanae et de s'imprégner de ses sentiments avant de revenir au monde réel. Sanae semble "guérie", le halo a disparu et elle s'est calmée. Était-ce un rêve ? Il semblerait en effet que le temps ne se soit pas écoulé. Pourtant, la bague se trouve toujours sur son doigt. Elle se rend malgré tout en cours où, en tant que nouvelle élève, elle est présentée à la classe. Ceci clos le prologue et s'ensuit le générique du jeu, très bien fait, qui ressemble à s'y méprendre à celui d'une série animée.

On retrouve ensuite Hinako en classe et elle remarque très rapidement que deux autres filles, ses voisines de table, portent le même type de bague qu'elle. Il s'agit de Yuzuki et Lime Shijou qui lui proposent de déjeuner ensemble, ce que Hinako accepte afin d'en apprendre davantage sur cette bague et sur ce qui lui est arrivé. Elle a en effet également reconnu leurs voix comme celles s'étant adressée à elle pour lui expliquer comment s'y prendre face au monstre. Les 2 autres l'admettent et avouent être des Reflectors, chargées de protéger les autres des démons et qu'elles l'attendent depuis longtemps afin de défendre le monde ensemble.

Lorsque Rin Sanada vient les rejoindre pour leur demander conseil afin de savoir comment s'y prendre avec un as du tennis local dont elle est amoureuse, et qu'elles ne parviennent pas à répondre à ses attentes, celle-ci finit aussi par perdre son contrôle et par être enrobée d'une aura. Elle s'écroule au sol, laissant entrevoir au passage sa petite culotte, et Yuzuki et Lime apprennent alors à Hinako qu'il faut agir vite grâce à la bague pour se rendre dans le Common, un monde créé par les émotions et découpé en 4 zones : le chagrin, le bonheur, la peur et la colère. Les trois filles se transforment alors, et si Hinako est armée de son épée, Yuzuki manie, elle, une baguette, et Lime un ours en peluche magique. Hinako apprendra par la suite qu'en se battant comme Reflector et en libérant le monde de ses démons, ses vœux deviendront réalités. Alors, une lueur d'espoir illumine les yeux de la danseuse déchue !

 

Une bonne raison d'endosser le costume de Reflector

Sailor Fuku


En tant que jeu se rapprochant très fortement de l'anime japonais, Blue Reflection ne pouvait qu'emprunter la symbolique de l'uniforme emblématique des écolières et lycéennes japonaises que l'on retrouve dans de nombreuses autres productions. Pour rappel , le Sailor Fuku, ou uniforme marin, a été introduit dans les écoles japonaises au début du XXème siècle en s'inspirant de l'uniforme de la Royal Navy. Mais ce n'est certainement pas son côté conformiste qui fait son succès chez les auteurs d'animes, mais plutôt son côté fétichiste. Et Blue Reflection ne fait pas exception.

Ce qui ressort en effet très nettement de Blue Reflection est sa connotation sexuelle que certains s'empresseront certainement de lui reprocher compte tenu que nous sommes là en présence de très jeunes filles que la caméra nous invite à reluquer allègrement. Mais il n'y a cependant rien de vraiment sexuel, aucun acte du genre par exemple ni même d'allusion, quoique la scène sous la douche laisse planer le doute entre Hinako et Yuzu... Aucun attribut n'est non plus dévoilé, tout au plus aperçoit-on la naissance du fessier ou d'un sein, tout particulièrement lors de la très controversée scène de la douche. En revanche les plans en contre-plongée sous les jupes des filles sont légions, quelques petites culottes apparaissent aussi de ci de là, certains travelings le long des jambes ou autres plans fixes sur la poitrine ou les fesses nous rappellent également le centre d'intérêt sus-cité, sans oublier les chemisiers mouillés et transparents les jours de pluie, mais tout reste toujours dans la suggestion.

 

L'incontournable scène de la douche

 

Ce qui est certain, c'est que sur le plan graphique il n'y a rien à redire, les dessins sont de qualité avec toute la couleur et la légèreté qui se doit pour ce type de jeu. On reprochera simplement aux personnages de prendre parfois des pauses un peu trop caricaturales qui ne font pas très naturelles, surtout lorsqu'elles se répètent sans cesse. La musique est également de bonne facture et plutôt bien adaptée là aussi. De même, les bruitages et les voix, uniquement en japonais, sont soignés, dommage que Hinako réponde un peu trop souvent par des gémissements pas toujours très à propos et que les missions soient dénuées de voix. Heureusement, le sous-titrage est également proposé en anglais, mais uniquement en anglais pour nous, occidentaux.

Sur le plan technique, le travail reste perfectible en revanche. Les déplacements ne sont pas toujours très aisés, on se coince facilement, et Hinako, en dehors des cinématiques, est un peu raide. De même, la vue, y compris en déplaçant la caméra, n'est pas toujours très pratique dans le Common. De plus, la carte de l'école est très limitée et le Common n'est pas non plus un exemple du genre en terme de taille. Si l'on rajoute à cela la présence de murs invisibles, il est clair que ce n'est pas la phase d'exploration qui est le fort de Blue Reflection. Heureusement, pour éviter les nombreux déplacements fastidieux dans l'école, il existe une carte nous permettant d'accéder directement au lieu souhaité, y compris pour rentrer chez soi en fin de journée. Et pour varier un peu le goût des plaisirs, on peut aussi, au sein de l'école, utiliser notre mobile pour accéder au Freespace afin de chatter avec nos amies, customiser notre fond d'écran, écouter une des nombreuses musiques du jeu que l'on récupère tout au long de l'aventure ou la playlist que l'on aura pris le soin de composer, ou encore jouer au Monster-Raising Game qui consiste à interagir avec un monstre pour le faire évoluer. Rien de folichon donc.

Même s'il est possible de jouer au clavier et à la souris sur PC, l'assignation des touches semble quelque peu obscure et il est vivement conseillé d'opter pour un pad, le jeu étant de toute façon clairement conçu pour ce périphérique. Quoi qu'il en soit, l'essentiel de celui-ci ressemble davantage à un anime avec de nombreux dialogues qu'à un jeu d'aventure où l'on doit se déplacer, ou même simplement "jouer". On reprochera d'ailleurs ici l'impossibilité de sauvegarder ou même de quitter au cours d'une séquence animée, surtout lorsque celle-ci s'étale fortement dans le temps.

 

Après une dure journée, rien de mieux qu'un bon bain

Une histoire fragmentée


En tant que RPG, Blue Reflection nous propose de gérer les capacités de nos trois protagonistes au fur et à mesure de leur gain de niveau. En effet, chacune commence au niveau 1 avec un certain nombre de points de vie (HP) et de de mana (MP) qui varieront en fonctions de l'attribution que l'on fera des points d'expériences (Growth Points) acquis en stabilisant des fragments. Ils peuvent être affectés dans 4 domaines : attaque, défense, support et technique. De nouveaux skills peuvent ainsi être débloqués lorsque le nombre de points nécessaires pour cela dans chacun des domaines est atteint. On peut donc choisir la spécialisation des personnages et customiser ainsi leurs styles de combat. De plus, les fragments récupérés auprès des amies peuvent être affectés à des skills afin de leur octroyer des effets complémentaires. Chacun ayant ses propres capacités, de nombreuses combinaisons sont possibles afin d'améliorer l'efficacité des trois magic girls en fonction de la voie choisie.

Au cours des 12 chapitres de l'histoire nous serons amenés à nous intéresser aux sentiments d'une nouvelle amie dont Hinako pourra s'en imprégner en stabilisant un fragment. Et comme cette collecte augmente sa puissance, ceci s'avère indispensable pour affronter le Sephirot qui menace le monde. De plus, une fois le fragment stabilisé, il est possible de donner un anneau à la propriétaire de celui-ci, ce qui lui permettra d'être à son tour connectée aux Reflectors.

Pour pouvoir passer au chapitre suivant, il faudra atteindre un certain nombre de points de classement obtenus en remplissant des missions au sein de l'école. Il peut s'agir de simplement visiter un lieu ou de discuter avec une amie pour améliorer les liens qui nous unissent à elle, ou encore d'aider quelqu'un faisant face à un trop plein de sentiments, en se rendant dans le Common. Il est clair que les problèmes soulevés sont ceux d'adolescentes (amour, compétition, rivalité...) et que l'on peut parfois être amené à simplement vouloir les régler au plus vite pour pouvoir améliorer notre réputation et récupérer de l'ether ou un fragment, sans vraiment s'intéresser à la situation exposée, celles-ci s'enchaînant les unes à la suite des autres souvent sans lien entre elles. Si l'on ne se focalise que sur le fil rouge de l'histoire, toutes ces scénettes peuvent être exaspérantes.

 

Une expédition dans le Common

 

Même s'il s'agit de combat au tour par tour où les actions demeurent des séquences animées, le combat reste la partie du jeu où l'on intervient le plus. Le principe est simple, une ligne de temps se trouve en haut de l'écran sur laquelle Hinako et ses alliées se déplacent de la gauche vers la droite, et leurs ennemis de la droite vers la gauche. Le premier à arriver au centre est celui à qui c'est le tour de jouer. Il faut alors choisir une action et une cible, ce qui déclenche l'animation correspondante. En fonction de l'action choisie, le personnage recule ensuite plus ou moins loin sur la ligne de temps pour attendre son prochain tour. Parmi les actions possibles on trouve tout d'abord les attaques bien sûr, dont certaines peuvent repousser les ennemis sur la ligne de temps. Il existe 4 types d'attaques (slash, impact, pierce et heart), et les ennemis ont des sensibilités variables à ces différentes catégories. Il est donc nécessaire d'étudier leurs faiblesses dans la database disponible si l'on veut être le plus efficace possible. Cela n'a toutefois pas une importance capitale car les combats sont plutôt faciles et ne nécessitent pas une stratégie aux petits oignons. De surcroît, ils s'avèrent rapidement répétitifs. Heureusement, la possibilité de débloquer de nouveaux skills permet de varier un peu les combats.

On peut aussi opter pour du support afin de redonner des points de vie à nos alliés, de recharger leur mana ou de leur apporter un buff (réduction des dégâts reçus, augmentation des dégâts infligés...) ou encore les soigner d'une infection. L'utilisation des skills nécessitant une quantité de mana plus ou moins importante, on peut vite se retrouver à court. Dès lors, on peut recourir à la recharge d'éther afin de remonter notre jauge de mana. Enfin, il existe aussi l'Overdrive qui est accessible lorsque l'on a accumulé suffisamment d'éther. L'enclencher permet d'exécuter plusieurs attaques au cours du même tour avec comme limite de n'utiliser qu'une seule fois chaque skill. Cela peut permettre de sortir d'une mauvaise passe ou de prendre l'avantage sur l'ennemi. Et à la fin de chaque combat, on récupère des objets qui peuvent être utilisés pour obtenir un avantage avant le combat (meilleures capacités ou protection...). On peut également, auprès des piliers de perception que l'on croise dans le Common, les utiliser pour en fabriquer d'autres ou augmenter la puissance des fragments appliqués aux skills.

Enfin, reste Sephira, le boss que l'on croise dans le monde réel. Lorsqu'il débarque, plus personne ne peut bouger sauf les trois magic girls mais aussi leurs amies liées à elles par les anneaux. Sephira utilisant de l'éther en grande quantité, lorsqu'il se trouve à proximité il est possible aux Reflectors de bénéficier de leurs pouvoirs. Ces rencontres donnent un peu de piment et d'originalité aux combats qui deviennent un peu plus tactiques puisque non seulement on se retrouve face à un énorme sac à PV qui nous oblige à gérer points de vie et mana d'un peu plus près, d'autant plus qu'il invoque d'autres créatures pour l'assister, mais en plus les amies porteuses d'anneaux viendront fournir leur aide à condition de les avoir sélectionnées avant le combat (4 maximum par Reflector). Lorsque suffisamment d'ether a été accumulé, il est possible en effet de déclencher le skill de l'une d'entre elles (attaque, soin, buff...). Et c'est seulement grâce à ce travail d'équipe et à l'union des forces de toutes nos amies qu'il sera possible de botter les fesses du gros méchant.

 

Sephira apporte un peu de challenge et de variété aux combats


Blue Reflection est donc un jeu assez inégal car si le côté anime est plutôt bien réussi, le gameplay lui est un peu limité. C'est une aventure qui n'est toutefois pas désagréable à suivre, avec une durée de vie honorable, mais à condition de savoir où l'on met les pieds, qu'il s'agisse du côté midinette, des combats au tour par tour vite répétitifs ou de la sexualisation de jeunes adolescentes.

D'ailleurs, si vous êtes emballés, Koei Tecmo propose également un Season Pass à 73,99 € afin de ne rien rater des divers DLC qui viennent compléter le jeu de base, à commencer par le DLC gratuit qui propose un thème personnalisé pour Freespace mais surtout permet d'accéder à la Dressing Room au sein de l'école afin de se changer et de porter un maillot de bain en guise de costume d'école... Les autres DLC, payants cette fois-ci, proposeront l'accès à de nouveaux costumes (jupes et tops plus courts par exemple) dont on pourra s'équiper dans la Dressing Room.

 

Si Blue Reflection est davantage un anime japonais qu'un véritable jeu, il n'est pas pour autant dénué d'intérêt, à condition de ne pas être allergique aux tracas des adolescentes et de ne pas se sentir gêné par le côté assumé consistant à reluquer de jeunes adolescentes, sans pour autant que la limite ne soit jamais franchie. Le travail visuel et sonore est soigné, ce qui n'est pas toujours le cas sur le plan technique. Les combats au tour par tour sont plutôt bien conçus mais s'avèrent trop faciles et rapidement répétitifs. Heureusement les combats de boss apportent un peu de fraîcheur et nécessitent un peu plus de stratégie.

Les plus et les moins

La pâte graphique d'anime japonais, colorée et soignée Combats trop faciles, peu tactiques et vite répétitifs
Les voix japonaises Contrôle du personnage et gestion de la caméra dans les phases d'exploration
Les combats de boss Voix absentes dans les missions
L'idée générale autour de laquelle est construite l'histoire Sous-titres en anglais seulement (à moins de maîtriser les langues asiatiques)
Les costumes et l'innocence des personnages Juxtaposition d'histoires sans toujours avoir de liens entre elles
    Pas toujours possible de sauvegarder ou de quitter
    Trop sexué pour de jeunes adolescentes ?
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Hazziel Zen
Nyam Hazz

Editor

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