Depuis le clash entre Riot et les propriétaires d'équipes nord-américaines (et notamment Andy « Reginald » Dinh, le fondateur et propriétaire de Team SoloMid, dont vous pouvez relire l'histoire ici), la réponse des propriétaires d'équipes se faisait attendre. Elle nous est parvenue sous la forme d'une lettre fuitée de chez Riot Games par Slingshot eSports, signée par de très nombreuses équipes européennes et nord-américaines, détaillant leurs propositions et surtout leurs exigences pour l'année à venir. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le temps des négociations semble depuis longtemps révolu pour ces équipes, tant le ton employé est glacial et sonne comme un ultimatum pour Riot Games...
L'accrochage entre Reginald et Tryndamere a révélé de gros problèmes structurels des LCS
Retour aux sources du conflit
Cette lettre est le dernier événement en date d'un conflit entre les propriétaires d'équipes occidentales et Riot Games, qui, on peut le dire, se garde la part du lion en ce qui concerne les revenus de son jeu. Les coûts croissants de fonctionnement des équipes en LCS, avec un personnel toujours plus large (coachs, analystes, kinés, psychologues, managers...) et des salaires de joueurs en hausse pose un grave problème financier. En effet, les sources de financement sont rigoureusement contrôlées par Riot, à tel point qu'il semblerait que, depuis un certain temps, la quasi-totalité des structures en LCS perdent régulièrement de l'argent. Et le phénomène ne fait qu'empirer.
Il faut commencer par rendre à César ce qui appartient à César : le développement des LCS est principalement dû à Riot, et ils ont entièrement financé l'infrastructure actuelle et aident à développer leur compétition dans de nouvelles régions. L'un des problèmes à la base de ce conflit, c'est que fondamentalement Riot n'a pas besoin des revenus compétitifs pour fonctionner : le jeu est déjà plus que très rentable en lui même. Ils peuvent donc se permettre de museler à souhait pour eux, comme pour les équipes, les sources de financement. Comme les sponsors qui, en dehors des maillots, sont strictement interdits. Exemple : TSM, qui est sponsorisé par Logitech, ne peut monter sur scène lors d'un match équipé de casques Logitech.
Grâce à Riot, les LCS se sont développés de manière exponentielle ces dernières années.
Cette mauvaise gestion vient se greffer à une communication (très) mal gérée par l'entreprise, avec Marc "Tryndamere" Merrill qui interpelle par exemple Reginald par réseau social interposé pour dénoncer sa mauvaise gestion de ses "millions gagnés à travers League of Legends" lorsque celui-ci se plaignait d'investir à perte... Une position discutable : il s'est d'ailleurs empressé de s'excuser. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
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