Au vu des exigences des équipes, on peut imaginer la difficulté financière dans laquelle se trouvent celles-ci et pourquoi elles se tournent de plus en plus vers d'autres jeux. Seule la popularité de LoL auprès du public les force à garder un certain intérêt dans les LCS. Comme cité plus haut, le point central de cette lettre est un moratoire sur les relégations en LCS EU et NA durant toute l'année 2017 en attendant de nouvelles négociations, même si les équipes semblent assez fermes sur une disparition à long terme de celles-ci. L'absence totale de stabilité empêche les équipes d'investir : comment peut-on investir des dizaines, des centaines de milliers d'euros si dans quelques mois tout part en fumée ?
Autre exigence : le rehaussement drastique du plancher de financement à 700 000 €/$ par an. L'augmentation exponentielle des coûts de gestion des équipes et des salaires, ainsi que le fait que les équipes agissent comme porte-étendard (à perte !) des LCS sans aucune forme de compensation est injuste. Riot peut indirectement utiliser l'image des équipes pour promouvoir son jeu sans que les équipes en ramassent aucun bénéfice.
Les équipes participent grandement au rayonnement des LCS, et elles devraient être rémunérées en conséquence.
La dernière mesure exigée est une augmentation de la part des bénéfices reversés sur le contenu en jeu lié aux équipes à hauteur de 50% (actuellement à 20%, qui devrait passer à 30%), ainsi qu'un accord sur les produits dérivés liés à LoL que les équipes seraient autorisées à vendre. Toutes ces mesures doivent être acceptées ou négociées avant le 31 décembre 2016 par Riot Games, précise la lettre.
Signataires: LCS NA: Cloud9, Counter Logic Gaming, Dignitas, Phoenix, Envyus, Immortals, Liquid, Team SoloMid
LCS EU: Fnatic, Giants, G2, H2k, Misfits, Origen, Splyce, Unicorns Of Love, Vitality, Roccat
Vers une sortie du conflit ?
Avec un consensus unanime autour des changements nécessaires de la part de Riot envers l'organisation des LCS de la part d'autant de professionnels du milieu, l'entreprise doit procéder à un changement drastique dans son mode opératoire, sous peine de voir ses ligues désertées. À l'image par exemple des IEM Oakland, où de nombreuses équipes ont déjà annoncé qu'elles ne se rendraient pas. On peut imaginer que toutes ces mesures ont peu de chance de se voir adoptées sur-le-champ, mais la sonnette d'alarme a été tirée. D'autres pistes peuvent encore être explorées, comme le crowdfunding (qui a permis une augmentation énorme des prix sur Dota 2, par exemple) ou l'autorisation de tournois majeurs par des organismes privés. Une affaire à suivre de près !
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