Metal Gear Online : une semaine après

Metal Gear Online disponible sur PC

Mise à jour du 19/01/16 : Metal Gear Online est désormais disponible en téléchargement pour tous les possesseurs de la version PC du jeu.

Mardi dernier avait lieu le lancement de Metal Gear Online, composante multijoueur de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. On a testé la bêta toute la semaine, et on vous donne notre avis juste en-dessous.

Metal Gear Online - The Game Awards Trailer

Jour 1 (celui qu'on retient)

Que serait le lancement d'un mode en ligne s'il ne s'accompagnait de problèmes en tous genres ? Comme GTA Online avant lui, MGO a donc eu un lancement absolument catastrophique. Et pour cause, il était absolument impossible de se connecter à une partie, que ce soit en matchmaking ou en recherche serveur par serveur. On peut bien essayer de créer sa partie, mais personne ne peut la rejoindre. On s'amuse donc à fouiller un peu dans les options, regarder ce que le jeu offre en termes de contenu. Niveau 1, comme dans la plupart des jeux, on est obligé de sélectionner des classes prédéfinies. Comme dans un certain FPS d'Activision, on débloquera la personnalisation au niveau 4. Mais bon, encore faut-il pouvoir jouer au jeu.

Victoire ! Toujours le même jour, aux alentours de 23h, le jeu commence à fonctionner. Il est certes parfois difficile de se connecter à certaines parties, mais au moins on peut jouer. On y découvre alors peu de modes, peu de maps, et des sensations de jeu assez étranges. Il n'y a absolument aucun changement par rapport au solo, et on peut penser qu'il y aurait eu certaines choses à régler spécialement pour cette expérience multi. En effet, le mapping des touches s'adapte difficilement à un multi aussi vif. Les ennemis gambadent à toute vitesse, se jettent sur le sol, grimpent aux murets constamment et la visée FPS lente qui marche en solo galère pas mal à suivre l'action.

Qui dit premières parties dit également premiers moments de rage. Et il y a de quoi rager dans MGO. Comme dans le mode solo, il nous est possible de piloter un mecha, un D-Walker équipé d'une gatling. Très rapide par rapport aux combattants pédestres, il est également très puissant, du fait de sa cadence de tir rapide. Très mobile, il profite aussi du fait que les personnages mettent du temps à tomber en cachant aisément le pilote qu'il sera donc très difficile à maintenir dans son viseur.

11 minutes de Gameplay du jeu (vidéo réalisée par Konami)

Jour 2 (pourvu que ce soit mieux)

Ça démarre bien mieux. Peu importent la carte et le mode, il est désormais très aisé de trouver une partie. Nous avons donc pu tester en profondeur les trois modes de jeu proposés ; oui, seulement trois, et pas des plus originaux en plus. On pourrait aisément remplacer les noms "Bounty Hunter", "Comm Control" et "Cloak & Dagger" par Match à mort par équipe, Domination et Recherche & Destruction. Ces modes sont tous jouables sur cinq maps qui prennent place dans les différents environnements de la campagne solo du jeu, un peu grandes pour du 6 contre 6 mais qui regorgent de planques, que ce soit des murets, des maisonnettes ou des différences de dénivelé (un ravin en Afghanistan, par exemple).

On commence un peu à s'habituer au gameplay un peu lourd et on on s'y plaît. Les environnements sont parfaitement réalisés pour permettre à notre soldat d'utiliser à fond toutes les nouveautés de gameplay qu'apportait MGS V (préparez-vous à voir plus de plongeons que dans une piscine olympique). On enchaîne les parties pour enfin monter niveau 4. Dès lors, on peut enfin personnaliser notre classe. Libre à nous de créer nos packs en fonction de notre façon de jouer. Vous pouvez aussi bien foncer à l'AK 47 et mitrailler tout le monde que tirer des balles tranquillisantes dans l'ombre pour ensuite parachuter vos ennemis. Avec vos armes et gadgets, vous pouvez choisir des atouts qui sont encore calqués sur ceux des CoD et autres Battlefield. On a quatre slots que l'on peut remplir avec des petites compétences (qui prennent un slot) ou des grosses compétences qui peuvent en prendre plus. Il est également possible de modifier la combinaison de son personnage en fonction de ses besoins. Pour ce qui est de l'apparence faciale de notre soldat, on a par contre un menu très complet, ce qui est suffisamment rare dans des TPS multi pour être signalé. Malheureusement, le tout est emballé dans une interface qui défie les lois de l'ergonomie qui nous sont pourtant bien rabattues tous les ans début novembre.

On découvre enfin un nouveau point assez rageant dans l'équilibre du jeu. L'action prend beaucoup trop le pas sur l'infiltration. Vous aurez beau y aller au tranquillisant, il y aura toujours quelqu'un pour tuer votre cible avant que vous l'ayez Fulton. Toujours. Les camouflages optiques quasiment invisibles à l'oeil nu sont aussi complètement craqués, mais ont au moins le mérite de tester vos yeux d'une manière encore plus efficace qu'un opticien, qui vous aurait en plus facturé la consultation. Reste enfin le corps à corps qui joue constamment avec nos nerfs. On se met face à l'ennemi, on matraque la touche de CQC et on attend que la roue du hasard décide qui remporte le duel.

Peu importe tes talents créateurs, le Boss a toujours plus la classe que toi.

Pour conclure

Un teaser réussi aux Game Awards, une arrivée en trombe au TGS pour finalement...ça. Loin d'être mauvais, ce Metal Gear Online a pour principal défaut de ne pas être surprenant. Là où il y avait un boulevard libre au niveau de l'infiltration multijoueur, MGO a finalement choisi de lorgner du côté des Gears of War et autres CoD, malgré son potentiel évident. On se retrouve donc avec une copie efficace mais pas sans défaut des jeux cités plus haut. Il manque quelques retouches à faire au niveau du gameplay, et le contenu n'est pas assez conséquent et diversifié pour être intéressant actuellement. On peut espérer que Konami s'inspire de Splatoon et ses fameuses MàJ gratuites pour gorger la bête de contenu, mais ce sont plutôt de nouvelles microtransactions qui planent à l'horizon.
Les plus et les moins
	Classique et efficace.		Un gameplay qui ne suit pas toujours ses ambitions.
	Des maps au service du gameplay.		Les serveurs pas toujours au top.
	Quand on trouve une partie, ça tourne nickel.		Un contenu pauvre...
	Ils ont pensé aux parties privées.		...et pas original pour un sou.
			Une ergonomie désastreuse dans les menus de personnalisation.
			Des microtransactions qui pointent déjà le bout de leur nez.