Après une trilogie et un spin-off sur Xbox 360, on s'attendait à voir une suite arriver rapidement après la sortie de la console. Cependant Gears of War 4 a été tout fraîchement annoncé et Microsoft a donc décidé de proposer une édition Ultimate du premier opus pour faire patienter les fans de la franchise d'Epic Games. Alors, à qui s'adresse cette version ?
Genre : TPS
Développeur : Black Tusk Studio
Éditeur : Microsoft
Support : Xbox One
Prix : 39,90€
Date de sortie : 25 août 2015
PEGI : 18+
Le futur du passé
Pour les novices, replaçons-nous dans le contexte. On est en 2006, Microsoft vient de sortir sa nouvelle console, la Xbox 360, avec pour but de se placer en concurrent direct de Sony et sa domination sur le marché du jeu vidéo depuis la PlayStation première du nom. Pour frapper fort, il faut de grosses licences, et Gears of War fait partie de celles-là. Réalisé par Epic Games comme une démo technique de leur (à l'époque) fabuleux Unreal Engine 3, le projet est porté finalement comme un jeu à part entière et devient une exclusivité Microsoft. Le jeu pose alors les bases du TPS moderne avec un système de couverture, des mécaniques de gameplay innovantes, une campagne jouable en coopération et un multijoueur intéressant. Le jeu nous place dans la peau de Marcus Fenix et sa bande, des Gears en guerre contre les Locustes. Ces derniers, habitants secrets de la planète Sera, se sont réveillés et ont émergé une fois que les humains ont pillé leur planète. La guerre est dévastatrice, en particulier pour les humains, et l’extinction est proche. C'est pour sauver la population restante que les Gears sont là. Gears of War ne vous renversera pas par son scénario, il reste un prétexte pour traverser des couloirs plus ou moins larges et se cacher derrière des blocs plus ou moins gros pour finalement anéantir les locustes.
Le passé dépassé
À la manière de Halo Anniversary, Gears of War Ultimate Edition est un remastered soigné. Les textures ont été retravaillés, les cinématiques ont été refaites, et l'ensemble du jeu a vu ses effets de lumière retravaillés. Le premier opus était particulièrement sombre : il s'agissait d'une manière, à l'époque, de cacher quelques lacunes techniques. Cependant, depuis, Gears of War 3 est sorti et son univers plus lumineux a obligé le studio à repenser un peu l'exposition de ce premier opus. La plupart de la campagne se passe donc en plein jour, on y gagne en clarté ce que l'on perd un peu en tension. Mais surtout, les phases de nuit ont nettement perdu en obscurité. Côté technique, le jeu tourne en 1080p, 30fps pour le solo 60 fps pour le multi. Le coopératif local est toujours présent, et si vous êtes équipé, vous pouvez aussi relier deux Xbox One entre elles pour une petite lan. Cependant, malgré un remastering plutôt réussi, le jeu a quand même vieilli et ce qui était une claque à l'époque de la 360 est aujourd'hui acceptable sur Xbox One. Là où le bât blesse, c'est qu'on a toujours droit à quelques ralentissements sur la campagne, et le fameux Unreal Engine, nous gratifie encore de temps en temps d'apparitions de textures à contretemps, ce qui reste assez brouillon. Ajoutez à ça quelques soucis d'intelligence artificielle, couplés à quelques bugs récalcitrants de-ci de-là et la coupe est pleine...
Des bases à connaître
Cependant, on ne va pas cracher dans la soupe, cette Ultimate Edition reste réussie dans l'ensemble et tous les amateurs de TPS devraient jouer à Gears of War ne serait-ce que pour connaître le créateur du TPS tel qu'on le connaît aujourd'hui. Le jeu reste agréable, la campagne se parcourt sans rechigner et retrouver Marcus Fenix et ses collègues bidasses est un réel plaisir pour les amateurs de nanars. Reste qu'on en aurait voulu plus : le mode horde, instauré dans Gears of War 2, est un gros absent. À défaut d'une Marcus Fenix Collection, nous avons droit à une Ultimate Edition raisonnable, proposée à un prix mini afin de permettre aux fans de la franchise d'attendre calmement que leur franchise préférée revienne sur les devants de la scène avec Gears 4. Il ne faut pas bouder notre plaisir, et force est de reconnaître que les réflexes reviennent vite, les améliorations faites sont bienvenues et on prend vite plaisir à trucider du locuste, à recharger à la vitesse de l'éclair et à se mettre à couvert derrière la moindre paroi pour mieux prendre à revers ses adversaires.
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Les plus et les moins |
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La base du TPS d'aujourd'hui | Encore quelques lacunes | ||||
Un beau travail de remastering | On en aurait voulu plus | ||||
Des bonus pour les fans | |||||
Les ajouts de la version PC |