L'année 2013 touche à sa fin, et c'est tout naturellement que vient l'heure d'en faire le bilan. Ces douze mois ont indéniablement été marqués par le nouveau format des World Championship Series. C'est l'événement de l'année sur StarCraft II, s'il ne fallait en retenir qu'un. Il a non seulement façonné l'agenda des compétitions, mais aussi leur distribution géographique. Ainsi a-t-on assisté à un exode massif des Coréens hors de leur contrée. Pour certains ce fut la Bérézina, pour d'autres cela a permis de relever le niveau général des tournois. L'année a également apporté son lot de games d'anthologie, de dramas plus croustillants les uns que les autres, de départs et de disbands parfois difficiles à accepter pour les fans, de larmes de joie, de larmes de frustration, d'éclats de rire...
Mais avant de développer tous ces points, soyons plus chauvins que le roi, du moins quelques instants. De la première Numericable M-House Cup il y a un an à sa troisième édition la semaine dernière, Llewellys, YoGo, tout le staff Millenium et bien entendu la rédaction StarCraft II se sont mis en quatre non seulement pour vous faire vivre des compétitions faites maison, telles que la Gigabyte Proleague et la Dailymotion Cup où les meilleurs joueurs du monde s'affrontaient, mais aussi des événements d'une envergure inédite avec le Millenium Show au Casino de Paris.
La dimension internationale que nous avons atteinte grâce à l'héritage des MSI Pro Cup notamment s'est encore accrue il y a quelques jours lorsque Jaedong soulevait le trophée de la Numericable Cup 3 à la Gaming House de Marseille. Ces instants dont nous pouvions à peine rêver il y a quelques mois, c'est vous qui les rendez possibles. La communauté StarCraft II, et à travers elle cette même passion de l'eSport qui nous réunit tous. Grâce à vous, en tant qu'équipe professionnelle, mais aussi instance organisatrice d'événements, WebTV et site journalistique, Millenium est devenue l'une des structures les plus respectées au monde pour sa stabilité. C'est donc tout naturellement que nous vous en remercions du fond du coeur.
À l'heure où tant de teams s'effondrent, où de nombreux joueurs annoncent leur retraite, où le monde semble s'accorder pour dire que StarCraft II est un jeu en sursis, paradoxalement, jamais les médias généralistes ne se sont autant intéressés à l'eSport. Et s'il est vrai que le nombre de viewers des streams de ladder diminue, cent mille personnes suivaient tout de même la dernière finale de la DreamHack Winter. Le stream français des WCS Finale de saison 3, stream conjointement organisé par O'Gaming, Millenium et aAa, a atteint un pic à presque dix mille spectateurs.
De nombreux médias se déplacent désormais aux événements eSport. France 3 qui vient visiter le studio Millenium à Paris ; Le Nouvel Observateur qui s'associe à nos tournois StarCraft II ; la Provence, BFMTV, et bien d'autres médias d'envergure nationale, tous veulent comprendre ce qu'est l'eSport. L'époque où le geek était vu comme un marginal asocial qui vit la nuit est révolue. Des mères de famille jouent à StarCraft, des étudiants en lettres, des « vieux » de 45 ans, et aussi, oui, des geeks marginaux vivant la nuit. L'eSport, StarCraft II, nous font vibrer et les grands informateurs de l'Hexagone sont prêts à relayer le message. Alors parlons-en ! Montrons ce jeu qui nous procure les plus grandes joies et les plus grandes rages, ce jeu qui nous fait nous lever de notre siège lorsque TLO fait détoner son Baneling Trap mémorable sur les Sentries de Squirtle. Montrez-le à vos amis, à vos parents, à la concierge de votre immeuble. Ce jeu qui n'a rien d'un jeu lorsqu'il en vient aux moments forts, est certes difficile à comprendre et donc à vulgariser. Mais les émotions qu'il procure, elles, sont universelles.
Nazca