Adaptations de films foireuses, jeux injouables ou relevant plus de l'arnaque qu'autre chose : revenons ensemble sur tous ces ratés du jeu vidéo qui ont, malgré eux, marqué l'histoire de notre passion commune.
Intro du K2000 de Davilex : l'absence de David Hassellhoff n'est pas le seul défaut du jeu.
Premier point abordé dans ce dossier et non des moindres : les adaptations de films. On sait tous que les univers du cinéma et du jeu vidéo se reniflent le derrière depuis déjà pas mal de temps, avec de nombreuses adaptations dans un sens comme dans l'autre.
Seulement, même si les productions de ce cher Uwe Boll sont souvent les premières qui viennent à l'esprit lorsqu'on pense à la relation cinéma/jeu vidéo, il ne faut pas oublier que les consoles et PC ont eu l'immense honneur d'accueillir quelques titres issus du 7e art.
« Allez les mecs, promis, mon prochain film cartonnera ! Son titre ? Postal 2. »
Souhaitant le plus souvent surfer sur le succès d'un blockbuster de Spielberg ou de Luc Besson, certains studios de développement ont tout simplement oublié de leur conférer un gameplay ou d'apporter un soin quelconque à leur production. Il y a un jeu en particulier qui est aujourd'hui un cas d'école : le fameux E.T. pour Atari 2600.
Échec commercial s'il en est, le jeu a tellement fait perdre d'argent à Atari que la société dût se résoudre à enterrer les containers invendus du jeu dans le désert de Las Vegas. Véritable légende des jeux daubés, E.T. The Extra-terrestrial participa activement au krach du jeu vidéo de 1983, crise qui ne prendra fin qu'avec l'arrivée d'un certain Super Mario Bros sur Nes.
C'est dommage, la pub était bien réalisée pourtant !
Bon, c'est bien gentil de lui jeter la première pierre à ce gentil petit extra-terrestre qui ne voulait finalement que « téléphoner maison », mais des daubes issues de films, il y en a toujours eu et ce n’est pas demain la veille que cela s'arrêtera. Mais finalement, si ça permet aux studios de développement de vendre du jeu pas cher à produire qui se vendra tout de même à un public peu regardant, pourquoi pas ?
On a tous forcément quelques exemples de jeux issus de films qui nous ont marqués par leur nullité affligeante. D'un point de vue personnel, je me souviens surtout d'un certain Taxi 2, capable de filer la nausée au plus robuste des marins pêcheurs : graphismes gerbants, jouabilité au rabais et intérêt proche du néant... Pas de quoi agresser une hôtesse de l'air quoi.
Mmmh, que dire...
On ne va pas faire les mauvaises langues non plus, les adaptations réussies, ça existe ! Tout le monde a forcément Goldeneye de Rareware sur le bord des lèvres ou encore les jeux Batman sur 8-bits et 16-bits issus des premières aventures de l'homme chauve-souris dans les salles obscures.
Mais même aujourd'hui, ce genre de réussites sont des exceptions et pour cela, il suffit d'aller voir le rayon jeu vidéo de votre supermarché le plus proche : vous y retrouverez forcément le pendant vidéoludique du dernier Disney ou du dernier film en images de synthèse à la mode.
Shrek 2 : le genre d'adaptation dont on ne se souvient déjà plus.
Je ne parle même pas des séries de dessins animés quelconques qui jouent dans la même cour, en encore moins ambitieux. Il faudrait qu'un de ces quatre quelqu'un se penche sur le nombre d'adaptations auquel a eu le droit le dessin animé Ben10 parce qu'on ne doit pas être loin de la dizaine depuis la génération PS2. L'esprit marketing autour des dessins animés est d'ailleurs autrement plus vicelard que pour les jeux tirés de films puisque certaines de ces séries existent uniquement pour vendre du jeu vidéo derrière.
On ne va pas faire la liste, mais prenons l'exemple de Pokémon. Avec nos yeux d'enfant, les aventures de Sacha et de ses potes se laissaient suivre sans soucis, mais quand on y repense aujourd'hui, ne voyez-vous pas comme un petit discours propagandiste derrière, notamment avec le poké-rap à la fin de chaque épisode : « attrapez-les tous, attrapez-les tous, il faut tous les attraper, t'entend ?! »
Et là encore ça va, parce que les jeux sont souvent de très bonne qualité : on ne peut pas en dire autant de Beyblade et autres adaptations de Digimon. Et enfin, il y a le dernier stade : l'adaptation de séries ou d'émissions. Oh que oui, là il y aurait de quoi en écrire des tartines !
Mais bon, je ne vous ferai pas cet affront, je me doute que ceux qui ont eu la chance de s'essayer à Plus Belle La Vie sur DS ou à Qui Veut Gagner Des Millions sur PS2 ont déjà subi suffisamment de traumatismes sans que j'ai besoin d'en rajouter une couche. En tous cas, si quelqu'un ici connaît un concept d'émission ou de sitcom ayant donné naissance à un jeu vidéo digne d'intérêt, qu'il se manifeste !
Si on m'avait dit qu'un jour je posterais une vidéo de Plus Belle la Vie : le jeu, je pense que j'aurai giflé mon interlocuteur.