Far Cry 3 : Blood Dragon : Test
Sortez les VHS et les disquettes 3,5 pouces, Far Cry 3 : Blood Dragon est là ! Sorti le 1er mai 2013 sur PC, Xbox 360 et PS3, ce stand-alone de Far Cry 3 s'exhibe plus comme un concentré de tout ce qui se faisait de mieux dans Far Cry 3 mélangé à tous les délires de science-fiction des années 80. Le tout se présente alors comme un FPS en monde ouvert, dans la peau Rex Power Colt (interprété par Michael Biehn), un super Soldat qui devra tout faire pour arrêter les vils plans du Colonel Sloan.
Genre : FPS en monde ouvert
Date de sortie : 1er mai 2013
Développeur : Ubisoft Montréal
Éditeur : Ubisoft
Plateforme : PC – Xbox360 – PS3
Prix : 14,99€ ou 1200 MS points.
Classification : PEGI 18
Scénario – Ambiance
Si je vous ai demandé de sortir vos VHS et vos disquettes, c'est tout simplement pour ne pas vous retrouver dépaysé pendant ce test de Far Cry 3 : Blood Dragon. En effet, le jeu reprend les bonnes vieilles ambiances des films de science-fiction des années 80. Dites bonjour aux couleurs criardes et kitschissime au plus haut point, appréciez les répliques qui en jettent grave avec des blagues de beaufs et de militaires ! Bienvenu dans la Cyber-aventure la plus épique de votre cyber-vie ! Blood Dragon envoie Rook Island et Jason Brody dans les cybers-oubliettes. Vous êtes dans le futur, en 2007 (oui dans les années 80, c'était le futur). Le monde est déchiqueté par la guerre mondiale. Le Canada s'est d'ailleurs transformé en pays fantôme suite à une attaque nucléaire, sentant encore les radiations et le cadavre brûlé. De ces cendres radioactives, nées une nouvelle race de commando : les cyber-soldats ! Le sergent Rex Power Colt en est un, et il est envoyé en terrain ennemi pour faire le ménage à grand coup de cyber-balai sur une île aux activités suspectes. Mais Rex se rendra compte que le pouvoir peut transformer de manière radicale des gens bien, et surtout, comme dans tout bon (ou mauvais) film de science fiction des années 80, il y a des dragons qui tirent des lasers par les yeux.
Si l'histoire présente d'innombrables clichés qui doivent sûrement être interdits dans certains États à l'époque actuelle, des blagues tellement nulles qu'elles font hurler de rires et surtout utilisent des néologismes totalement débiles et des termes informatiques mal employés, tout ceci nous donne au final une des meilleures parodies des années 80 qu'il m'ait était de voir. Mieux que ça, je le qualifierai du meilleur hommage aux années 80. VHS, Disquettes, Écran cathodique, cinématiques 2D au rabais total, laser qui fait « Pew-Pew »... Et la liste des clins d'oeil est encore longue.
Bref vous l'aurez compris, Far Cry : Blood Dragon nous offre une ambiance volontairement kitsch et il fait ça très bien !
Les cinématique sont au rabais pour renforcer le côté « rétro »
Gameplay
Le gameplay est actuellement le seul point commun avec Far Cry 3. On retrouve rapidement nos marques entre les gunfights, l'infiltration et l'exploration. Mais le Sergent Rex Power Colt n'est pas n'importe qui. D'abord parce qu'il a un nom ultra bad-ass (et ça, chers amis, ce n’est pas rien), mais surtout, c'est un cyber-soldat. Et du coup, il peut se permettre des choses qu'un homme normal ne peut faire. Il peut par exemple courir très vite, très très vite. Il peut aussi sauter de très haut sans se faire mal. Il peut même faire une petite grossièreté avec son majeur envers les communistes en pressant la touche de corps-à-corps dans le vide. Le bougre peut aussi transporter un mini-gun à bout de bras, et le ranger dans son sac à dos quand il en a fini avec les méchants. Un surhomme je vous dis. Sinon, le fan de Far Cry 3 sera heureux de retrouver les modifications d'armes, la chasse (qui ne rapporte que de l'argent) ou les quêtes secondaires. En revanche, pour rester dans la tradition rétro, les compétences se débloquent de manière linéaire, au fur et à mesure que l'on gagne des niveaux. Il y a 30 niveaux au total, pour 30 améliorations en rapport avec celle de Far Cry 3.
Il faudra aussi capturer des postes avancés remplis de soldats pour débloquer des améliorations. Et bien entendu, il existe à chaque fois plusieurs manières d'y arriver : discret, ou bien en désactivant un bouclier pour que les dragons détruisent la base pour vous, voire même en fonçant dans le tas comme un débile. De toute façon, votre HUD (sorte d'IA incorporé dans votre cerveau) vous expliquera tout vu que c'est l'IA la plus insupportable de l'univers, qui parle tout le temps et vous fait passer un didacticiel énervant.
Le didacticiel du début est totalement hilarant
Graphismes
C'est probablement le côté le plus « Funky » de ce Far Cry : Blood Dragon. Basé principalement sur les tons roses, mauve, bleu néon et rouge, le tout donne un réel effet kitsch au possible qui nous rappellera facilement ces bons moments passer sur notre Nintendo ou notre ATARI, à admirer nos belles couleurs qui chatoyaient nos petites rétines de l'époque, ou encore ce bon vieux film TRON.
D'ailleurs le moteur de Far Cry 3 nous montre bien ce qu'il a dans le ventre. Il peut afficher une forêt luxuriante à la limite du photo-réaliste ou bien passer à l'opposé le plus total, en affichant un maximum de blur et d'effet de lueur. Ce moteur reste globalement le même, on retrouve toutes ses qualités comme la gestion du feu, l'affichage massif de buisson, l'occlusion ambiante HDAO ou HBAO. Le jeu affiche aussi pas mal d'effet de parasite, comme pour une vieille cassette abîmée, avec un effet de neige lorsqu'une explosion de proximité arrive ou que l'on se retrouve avec la santé basse. Bref, de quoi, un peu plus, accentuer la sensation de détenir un jeu du passé.
On applaudira aussi l'optimisation générale du titre sur PC, le jeu n'a pas fléchi une seule seconde face aux nombreux effets qui apparaissait à l'écran, et cela même en ultra.
Si c'est pas mignon toutes ces couleurs !
Son
Pour l'occasion, de nouvelles musiques ont été composées, pour correspondre un peu plus à l'ambiance rétro et il n'est pas rare de se demander si la musique de Magnum ne tourne pas en arrière plan. Mention spéciale aux textes des personnages, notamment ceux de Rex Power Colt interprété par Michael Biehn (Kyle Reese dans Terminator 1). Ce dernier se donne à cœur joie dans le pittoresque et les blagues militaires et propose un super travail de comédien, faisant parfois penser à un Bruce Willis ou Sylvester Stallone dans leurs meilleures formes.
À chaque niveau, on débloque une nouvelle compétences, histoire que Rex soit un peu plus costaud.
Durée de vie
Globalement, la trame principale de ce Blood dragon est relativement courte. Comptez trois bonnes heures pour boucler le tout. Mais disons-le clairement, c'est trois heures de grosses barres de rire. Et bien entendu, l'île étant un monde ouvert, vous pourrez l'explorer, trouver des objets cachés, finir les missions secondaires ou juste vous balader en tuant du Dragon de Sang. Bref, une durée de vie plutôt longue au final, vu le prix du soft.
America ! Fuck Yeah !