Le groupe B des Worlds League of Legends est très certainement l'un des plus relevés avec trois équipes pouvant légitimement prétendre à une qualification. De plus la présence de Fnatic, porte-étendard de la scène européenne, attirera toutes les attentions sur ce groupe. La pression sera donc sur les épaules de YellOwStaR et son équipe, qui bénéficieront des encouragements du public parisien. Sans plus attendre, voici un passage en revue des différents acteurs du groupe B.
Le calme avant la tempête d'une arène remplie de fan de LoL et d'ores et déjà conquise pour Fnatic
Fnatic : l’espoir de l’ouest |
Cette année c’est la bonne. En tous cas c’est ce que toute la communauté européenne espère avec cette équipe Fnatic qui apparait comme la meilleure équipe du vieux continent à n’avoir jamais participé aux Worlds : 18-0 en saison régulière puis un titre de champion obtenu aux Playoffs, rien ne semblait pouvoir arrêter les protégés du coach Deilor.
Le coach Delior, artisan du succès de la nouvelle équipe LoL Fnatic
Mais cette promenade de santé n’était qu’un échauffement, et il est temps pour les Fnatic de transposer leur domination régionale sur la scène internationale, aussi bien pour satisfaire leurs fans que pour répondre aux sceptiques. Car si les Fnatic ont dominé l’Europe de la tête et des épaules, leur style de jeu reste imparfait et il n’est pas encore certain qu’ils puissent se mesurer aux géants asiatiques, à commencer par les Invictus Gaming qu’ils affronteront en phase de poule.
Comme la plupart des équipes dominantes de cette saison, Fnatic se repose sur trois carrys pouvant s’adapter à différents schémas tactiques. Huni fut la révélation de la saison de printemps, brillant par des interventions chirurgicales à travers une très bonne utilisation du téléport, et occupant un rôle de premier plan dans les teamfights de son équipe. Sa phase de lane n’est pas en reste sans pour autant être particulièrement dominante, mais il bénéficie d’une synergie déjà éprouvée avec son jungler Reignover. Il n’est pas rare de voir Huni se reposer sur son coéquipier coréen dans les dix premières minutes de jeu pour lui apporter une relative sécurité et lui permettre de push sa lane, que ce soit pour ensuite orchestrer des dives tous les deux ou simplement pour pouvoir faire la différence ailleurs sur la carte avec un téléport.
Febiven est maintenant connu comme « l’Européen qui a tué Faker en duel », bien que ce fut sur un match up très défavorable pour le coréen (Zed contre Azir). Si ce fait d’armes reste une anecdote, il illustre néanmoins la confiance du joueur néerlandais qui n’hésite pas à jouer à son plein potentiel dans un tournoi international. La compétition sur la midlane est très relevée cette année, notamment dans le groupe B avec Rookie, Westdoor et Incarnati0n. Si les trois sont des adversaires de taille, Rookie est considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs midlaners au monde à l’heure actuelle et devrait être le vrai test de Febiven. Enfin, puisque le duel aux MSI entre Faker et Febiven est sur toutes les lèvres quand il s’agit de prévoir sa future performance, il ne faut pas oublier que ce même Febiven s’était vu infliger une démonstration par le Fizz de Westdoor lors de sa rencontre avec AHQ au cours de ce même tournoi…
Febiven vs Faker au Tournoi League of Legends MSI 2015
Le reste de l’équipe est très solide à l’échelle européenne, Reignover apportant un contrôle intéressant avec des balises de vision en profondeur très tôt dans la partie tout en jouant majoritairement des tanks (8 Rek’Sai, 4 Gragas, 3 Olaf et 1 Nunu sur les 18 matchs de la saison) qui permet à ses coéquipiers de jouer des champions plus offensifs. Si la jungle n’est pas forcément le poste rassemblant le plus de super stars cette année, Reignover devra néanmoins affronter KaKAO qui apparaît encore un cran au-dessus.
La botlane est ce qui devrait permettre à Fnatic de faire la différence en phase de poule. On ne présente plus YellOwStaR, qui brille avant tout par sa capacité à guider son équipe qui l’écoute comme le messie. C’est sa cinquième participation aux Worlds, et il ne faut pas compter sur notre Bora national pour trembler dans les moments importants. Rekkles est lui « l’épine dorsale » de Fnatic : alors que ses coéquipiers tentent des actions agressives en permanence, le carry AD suédois est un véritable métronome sur qui son équipe peut toujours compter. Il a de plus beaucoup progressé cette saison, corrigeant son approche parfois trop passive en s’intégrant dans cette équipe tournée vers l’avant. Actuellement occupé à montrer sa valeur en solo queue coréenne, Rekkles est à priori au-dessus de la compétition dans son groupe.
La botlane Fnatic, déjà présente aux Worlds l'année précédente
Attention néanmoins aux premières phases de la partie et à la phase de sélection des champions, défauts qui ont notamment été exploités par les Origen en finale des Playoffs (3-2 pour Fnatic). C’est plus particulièrement Huni qui avait été la cible de critiques au cours de cette finale, pas particulièrement en forme sur son Gangplank qui souffrait de la comparaison avec celui de sOAZ. Le toplaner coréen reste excellent sur les champions qu’il maîtrise, mais semble parfois avoir un besoin d’un temps d’adaptation aux évolutions de la méta : à Fnatic de traiter ce potentiel problème et de réfléchir à des stratégies pouvant tirer le meilleur parties des qualités de ses joueurs.
Les Fnatic sont apparus moins solides en cette fin de saison, et cette propension à prendre du retard en phase de lane pourrait se révéler catastrophique contre des équipes asiatiques sachant gérer leur avance. Ce défaut est notamment le résultat d’une phase de sélection des champions très macro, visant à optimiser la composition générale de l’équipe à partir du milieu de la partie en négligeant parfois la phase de lane, comptant sur la capacité des joueurs à surmonter cette étape de la partie – parfois à tort.
Invictus Gaming : du talent à revendre |
L’escouade de Kakao constitue la menace principale pour Fnatic dans ce groupe B. Si IG est « seulement » la troisième équipe qualifiée chinoise, elle n’en reste pas moins une prétendante sérieuse au titre et pour beaucoup la favorite du groupe B. Après une saison correcte sans pour autant affoler les compteurs, les Invictus Gaming ont su aller chercher la dernière place pour les Championnats du monde contre Qiao Gu, étoile montante de la scène chinoise.
La force de cette équipe repose sur le trio Top/Mid/Jungler, la botlane restant le point noir de ce qui serait sinon une véritable équipe All stars. Ancien midlaner vétéran, Zz1tai est passé sur la toplane pour laisser de la place à Rookie venu des KT Rolster. Si la transition fut d’abord difficile, la conversion s’est révélée payante avec l’avènement de la méta des carrys toplaners particulièrement favorable au style de jeu de Zz1tai. Il est néanmoins aussi à l’aise sur des tanks (5 victoires pour 6 parties jouées avec Shen cette saison) que sur des champions plus offensifs, et il arrive en pleine forme pour ces Championnats du monde.
Vient ensuite le duo coréen issu des KT Rolster, à commencer par KaKAO dans la jungle. Longtemps considéré comme le meilleur jungler au monde, pouvant jouer très agressif en début de partie comme attendre son heure en farmant jusqu’au milieu de la partie : KaKAO est un joueur imprévisible et expérimenté, probablement les deux qualités les plus importantes pour un jungler. Outre les junglers classiques comme Rek’Sai et Gragas, il semble avoir un léger faible pour les champions aux dégâts magiques comme Ekko, Elise et Nidalee susceptibles de faire la différence rapidement grâce à leurs dégâts de base élevés.
Rookie aura à coeur de prouver sa supériorité sur la midlane dans le groupe B
S’il est moins connu par la scène occidentale que d’autres midlaners coréens de renom comme Faker ou Pawn, Rookie est certainement un des prétendants au titre de meilleur joueur à son poste de la compétition. Capable de jouer n’importe quel type de champion, du midlaner support aux assassins en passant par les mages contrôle, Rookie propose une phase de lane dominante même sur des champions comme Orianna qui reste sa marque de fabrique avec Viktor. Attention cependant à la dépendance que peut avoir iG sur la performance de Rookie, l’équipe étant moins équilibrée que peuvent l’être les plus grosses écuries.
Comme mentionné précédemment, la botlane des iG n’est pas leur point fort même si des éclaircies semblent apparaître au terme d’une saison compliquée. Kid est devenu tristement célèbre pour sa « partie des 443 », au cours de laquelle il avait réussi la performance de n’infliger qu’un total de 443 dégâts avec Vayne ! Bien sûr c’est une anecdote à ne pas prendre au sérieux, mais Kid a dû cirer le banc de iG quelque temps avant de regagner son statut de titulaire grâce à de très bonnes performances en fin de saison, notamment avec Ashe pendant le tournoi de qualification régional LoL.
Screenshot du tableau des dégâts infligés aux champions de la fameuse « partie des 443 »
Sans être acclamé comme un support de génie, Kitties reste d’un niveau solide notamment sur ses champions de prédilection Janna et Braum. Il a l’avantage de pouvoir adapter son style de jeu de manière agressive ou défensive, ce qui convient parfaitement à la stratégie de l’équipe qui demande généralement à la botlane de venir s’adapter au reste du schéma tactique plutôt que l’inverse.
iG est donc une équipe pleine de talents, encore marquée par une certaine inconstance sur le sol chinois. Seulement il faut bien garder en tête que l’on parle probablement de la scène la plus compétitive à l’heure actuelle depuis l’exode des Coréens, et il faut donc mettre en relief les performances en dent de scie des iG avec la valeur de leurs adversaires. Les oppositions seront en tous cas très intéressantes, et l’avantage principal de l’équipe chinoise sera la supériorité de KaKAO sur ses homologues junglers, quand leur point faible devrait être la relative infériorité de leur botlane par rapport à celle de Fnatic voire de AHQ – bien qu’encore une fois apparaître comme une botlane « faible » en Chine, terre des carrys AD de génie, est à relativiser.
Zz1tai sera quant à lui le joker de l’escouade chinoise, et le duel avec Huni devrait ravir les fans de League of Legends, quelle que soit l’équipe qu’ils supportent. Il y a fort à parier que la domination de la partie supérieure de la carte à laquelle Fnatic est habituée en Europe soit mise à mal par le trio expérimenté de iG, ce qui nécessitera certainement une adaptation stratégique de la part de YellOwStaR et ses coéquipiers.
AHQ : le plus dangereux des outsiders |
Si ce groupe est vu par beaucoup comme celui à l’issue la plus incertaine, c’est notamment à cause de la présence de ce dragon taïwanais dont la valeur est encore difficile à prévoir – comme souvent pour les équipes dominantes des régions mineures i.e. hors Corée et Chine. Comme Fnatic en Europe, AHQ sort d’une saison quasi parfaite en LMS en ayant concédé que trois défaites dont une seule hors saison régulière (3-1 contre les Flash Wolves).
Contrairement aux Flash Wolves capables du pire comme du meilleur, les AHQ sont une équipe très solide et présentent peu de faiblesses apparentes. Leur toplaner Ziv est lui-même très régulier, connu surtout pour jouer des tanks comme Maokai et Gnar permettant au reste de l’équipe de s’exprimer plus facilement en team fights. Bien que la méta commence à pencher vers des champions plus offensifs sur la toplane, la valeur ajoutée d’un tank dans quasiment toutes les compositions est indéniable – le seul risque étant de permettre à l’équipe adverse de jouer sur ce possible manque de pression en phase de lane sur la toplane, pouvant ainsi permettre la sélection de champions plus fragiles en début de partie. Ziv est en tous cas une valeur sûre de l'escouade AHQ sur lequel l'équipe peut toujours se reposer.
De la même manière, le jungler Mountain, dernière addition à l’escouade taïwanaise, a aussi une tendance à jouer des tanks – conformément à la méta de cette saison. Faisant honneur à son nom, la « Montagne » est un roc symbolisant le jeu d’AHQ se reposant sur une première ligne mettant leurs carrys dans les meilleures conditions. Mountain est depuis son arrivée auteur de très bonnes prestations, notamment pendant les MSI - 75,6% de participation aux kills, meilleure statistique parmi les junglers du tournoi.
Venons-en à Westdoor, probablement le joueur le plus connu et reconnu des LMS, brillant à chacune de ses participations à l’international. La star taïwanaise est un cas à part parmi les midlaners de ce tournoi : la méta ne semble pas avoir d’emprise sur le style de Westdoor qui préfère rester fidèle à ses champions de prédilection. Son objectif ? Faire la différence coûte que coûte, à l’aide de champions à fort potentiel mais nécessitant de grosses prises de risque. Laisser Twisted Fate à Westdoor est un pari que des équipes non préparées devraient éviter… De la même manière, il brille sur des assassins comme Diana ou Fizz avec lequel il a démoli la Cassiopeia de Febiven lors des MSI.
Westdoor, joueur League of Legends, midlaner excentrique de AHQ
Si Westdoor est la vitrine de l’équipe, il n’est pas pour autant le point focal de AHQ. Contrairement aux idées reçues, c’est la botlane qui est le centre de toutes les attentions chez les champions taïwanais. AN est le carry principal de l’équipe, du moins en terme de dégâts – statistique néanmoins trompeuse, car il est normal pour westdoor de faire moins de dégâts avec un Fizz qu’un midlaner classique sur Azir. Les AHQ concentrent leur attention sur la botlane, Mountain n’hésitant pas à trainer dans les parages en se reposant sur la fiabilité de Ziv au top, lui-même toujours sur le qui-vive et prêt à appuyer sa botlane par un téléport chirurgical. Si AN joue les champions les plus méta comme Sivir ou Kalista, le support Albis affectionne les champions pouvant créer des opportunités notamment au travers de grabs comme Nautilus ou Thresh : le duo cherchera donc l’affrontement, sûr de sa force et surtout confiant en la capacité de son équipe à réagir rapidement.
Malgré sa position d’outsider, AHQ est un prétendant sérieux à une des deux premières places salvatrices. Un jeu solide et éprouvé, une personnalité affirmée avec un midlaner excentrique et une botlane efficace, AHQ pourrait bien créer la sensation. N’oublions pas que cette même équipe avait vaincu les Fnatic et les TSM au cours du MSI cette année, même si les champions européens reviennent cette fois accompagnés de Rekkles. Il est en tous cas probable qu’AHQ vienne au moins chercher une partie à l’un des deux gros poissons de cette poule, rendant l’exercice des pronostics particulièrement ardu pour la poule B.
Cloud9 : les miraculés |
L’équipe anciennement dominatrice des LCS NA a vécu une longue descente aux enfers depuis le début de la saison 5. Les joueurs commençaient à montrer leurs limites mécaniques pendant la saison de printemps, conduisant au remplacement de Hai par Incarnati0n sur la midlane. Malheureusement le remplacement du shotcaller et l’inadéquation entre le style du nouveau midlaner européen et Meteos ont poussé ce dernier sur la touche, propulsant à nouveau Hai sur le devant de la scène en tant que jungler.
Incarnati0n, le nouveau venu européen dans l'équipe Cloud9
L’hémorragie ne s’est pas totalement arrêtée, mais les Cloud9 ont néanmoins réussi à éviter la menace d’une relégation pour arracher une place dans le tournoi de qualification pour les Championnats du monde grâce aux points obtenus lors de la finale de la saison de printemps. On connaît la suite : un parcours d’anthologie qui vit les Cloud9 vaincre tous leurs adversaires les uns après les autres, pour se qualifier miraculeusement aux Worlds malgré une saison désastreuse.
Leur qualification est une belle histoire, certes, mais qui risque de tourner court dans cette poule B. Cloud9 apparaît comme dépassé à quasiment tous les postes, à commencer par le très critiqué Balls sur la toplane. Déjà pointé du doigt pour ses performances en demi-teinte tout au long de la saison, la polémique sur son classement en solo queue coréenne n’a fait que surligner le niveau douteux du toplaner de Cloud9 qui n’a à l’heure actuelle toujours pas réussi à dépasser le Diamant 1 après 284 parties – à titre de comparaison, son futur adversaire Huni est Master 417 LP en seulement 140 parties. Que ce soit sa phase de lane très difficile ou ses téléports approximatifs, Balls a de nombreux points à revoir s’il veut pouvoir espérer être à la hauteur de la tâche qui l’attend.
Si Hai semble avoir insufflé à l’équipe un nouvel élan, il n’en reste pas moins un jungler irrégulier. Il a réussi à surprendre ses opposants avec des prises de décision peu orthodoxes, prenant à défaut ses adversaires, là où on ne l’attendait pas. De la même manière, il a préféré jouer son propre style de jungle avec ses champions de confort notamment Shyvana, Nidalee ou Kha’Zix. Ce style atypique pourrait être une force, mais pourrait aussi être sanctionné par des junglers plus solides que ce qu’on peut trouver outre-Atlantique, notamment KaKAO.
Hai s'est fait rappeler de sa retraite pour venir sauver le vaisseau Cloud9 à la dérive
Incarnati0n est enfin arrivé au niveau où on l’attendait en cette fin de saison, et pourrait peut-être réussir à faire parler de lui pendant ces Worlds. La compétition sera relevée, avec Westdoor, Febiven et Rookie qui constitueront une tout autre opposition que ce que le jeune européen a pu rencontrer sur la scène nord-américaine. Cloud9 devrait néanmoins pouvoir compter sur lui, notamment sur sa Orianna qui était excellente au cours du tournoi de qualification.
La botlane a toujours été un des points forts de Cloud9, notamment Sneaky qui a affiché des performances excellentes au cours des années de règne de l’écurie nord-américaine. Auteur d’une saison mitigée, le carry AD a néanmoins fini sur les chapeaux de roue avec quelques coups d’éclat pour le plus grand ravissement de ses fans. Cependant, Sneaky ne semble plus au mieux de sa forme et fait notamment de nombreuses erreurs de positionnement surprenantes pour un joueur de son rang… On aura aussi remarqué plusieurs morts en phase de lane, ce qui est d’autant plus alarmant que le niveau aux Worlds sera autrement plus relevé. Enfin LemonNation est vraiment moyen surtout du point de vue des mécaniques, d’autant plus qu’il semble s’obstiner à jouer des champions non conventionnels comme Karma sans que le pari n’avère payant.
Sauf un nouveau miracle, Cloud9 devrait se faire annihiler dans cette poule B si compétitive. L’objectif pour les coéquipiers de Hai sera de sauver l’honneur en accrochant au moins une victoire, histoire de ne pas passer pour une équipe wildcard de seconde zone.
Pronostics |
Les deux premières places devraient revenir à Invictus Gaming et Fnatic, avec peut-être un léger avantage pour Fnatic qui semble afficher une équipe plus homogène et plus de régularité. Cette comparaison est délicate, puisque le niveau en Chine et en Europe est difficile à comparer – il est certain que la ligue chinoise est meilleure que les LCS EU, la question est de comparer une équipe Fnatic aussi dominante avec une équipe IG très bonne, mais aux défauts néanmoins visibles. |
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AHQ a toutefois sa carte à jouer et peut envisager sans prétention accrocher une des deux premières places : chaque match entre ces trois équipes pourrait s’avérer décisif, d’autant plus que les affrontements poste pour poste promettent de voir du beau jeu. En ce qui concerne Cloud9, ils devraient finir derniers, mais une seule victoire des Américains pourrait propulser l’équipe perdante à la troisième place et serait donc catastrophique. En tous cas la compétition commence fort pour les Fnatic, et il est maintenant temps de venir concrétiser leur domination en Europe. |
Le trailer du show Millenium pour ces Worlds 2015 |
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