C'était l'information de la semaine dernière : le recrutement officiel du Finlandais Aleksi « allu » Jalli en remplacement du Suédois Mikail « Maikelele » Bill. Après plusieurs jours de suspens et de tests, la structure venait enfin de retrouver un semblant de stabilité. Les résultats du groupe et la pertinence de ce transfert ne peuvent en l'état être jugés ; en revanche, nous avons décidé de revenir, pour vous, sur les raisons qui ont convaincu le Finlandais des 3DMAX d'accepter aussi facilement la proposition d'une des meilleures formations du monde. En effet, si les qualités individuelles du joueur expliquent en grande partie le fait qu'il intéressait le club, ce dernier aurait pu émettre quelques réticences avant d'accepter, aussi rapidement, de laisser tomber ses anciens coéquipiers, pour se retrouver en plein cœur d'un nouveau défi bien plus compliqué.
Un homme de défis
Le Finlandais Aleksi « allu » Jalli en arrivant chez NiP n'en est pas à son coup d'essai. Déjà le 1er juillet 2014, le joueur avait accepté de s'engager dans une toute nouvelle aventure en signant chez les Allemands de mousesports. Déjà, le problème de la langue avait été posé, étant donné qu'Aleksi ne parle pas allemand, mais rapidement, ses équipiers de l'époque nous expliquaient qu'ils mettraient tout en œuvre afin de l'aider à s'intégrer, en parlant un maximum en anglais. Cette fois encore, la barrière de la langue est au cœur des débats chez Ninjas in Pyjamas. Si le Finlandais parle suédois, il le parle assez difficilement et est loin de qualifier son usage de courant. Pourtant, on aurait pu penser qu'entre pays nordiques aussi proches, les difficultés seraient moindres, étant donné que le Suédois est l'une des deux langues officielles du pays. Toutefois seulement 5,6% des habitants du pays le parle comme langue maternelle, et il n'existe qu'une ville où ce pourcentage grimpe à 92,4%. Il s'agit de la ville d'Åland où, la pratique du Suédois est garantie par des traités internationaux et les lois finlandaises.
Mais Aleksi « allu » Jalli est originaire de la capitale du pays, Helsinki, et il n'a donc que quelques notions de base qu'il a pu apprendre à l'école ou au contact d'amis suédophones. Or, cela était loin d'être dans ses priorités, jusqu'à maintenant, d'apprendre cette langue. Aujourd'hui, il s'est engagé à prendre des cours et à faire des efforts, ce qui n'empêchera pas ses nouveaux équipiers d'utiliser l'anglais, ce qui devrait les changer de leurs habitudes même s'ils ont l'habitude de le parler régulièrement lors de leurs nombreux déplacements internationaux. Cet aspect aurait, malgré tout, pu être un frein au recrutement d'allu, que ce soit du côté du joueur comme de celui de sa nouvelle organisation. Mais, les résultats de ce dernier chez mousesports et ceux qu'il a pu obtenir lors de sa courte période d'essai, ont fini de convaincre tout le monde de la possibilité de ce transfert. Le premier défi à relever, pour NiP, sera donc au niveau de la communication, et pour éviter tout problème Aleksi « allu » Jalli a d'ores et déjà intégré la nouvelle gaming house du club qui se trouve à Marbäcks, une ville de Suède se trouvant à un peu plus d'une heure de Göteborg et de la mer et donc bien loin de sa Finlande natale.
Un rêve devenu réalité
Depuis toujours Aleksi « allu » Jalli a rêvé d'intégrer une équipe capable de remporter de grands tournois. S'il a connu plusieurs échecs, notamment lors de son aventure chez mousesports, où beaucoup de trophées lui sont passés sous le nez, avec les Ninjas in Pyjamas le Finlandais espère bien remplir son palmarès de grands titres, particulièrement ceux que l'on gagne dans les tournois majeurs sponsorisés par Valve. C'est donc en se retrouvant au contact des personnalités les plus titrées de l'histoire de Counter-Strike: Global Offensive qu'allu a eu des étoiles plein les yeux. Comme il le dit lui-même, le niveau de jeu proposé par ses nouveaux équipiers est sans commune mesure avec ce qu'il a pu connaître jusqu'à maintenant. Idem en ce qui concerne l'organisation au sein même de la structure, que ce soit pour les entraînements en eux-mêmes ou dans la préparation pré ou post-match.
Aleksi « allu » Jalli à propos de son arrivée chez NiP (Traduction - Source)
La décision de rejoindre NiP était assez facile à prendre oui. Suite à nos premiers jours à jouer à ensemble, je suis tout simplement tombé amoureux. Ces mecs sont tellement forts que je voulais absolument faire partie de leur équipe.
Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour répondre aux attentes de mes nouveaux coéquipiers et pour justifier la foi qu'ils ont en moi. Je me sens bien avec eux. Ils ont vraiment tout fait pour m'accueillir le mieux possible et j'ai vraiment apprécié cela. Mon rêve c'est de ramener le tag NiP sur les plus hautes marches des podiums, comme c'était le cas avant. Le temps nous dira si nous y parviendrons ou non.Je pense que j'apporte mon calme, et des idées nouvelles sur la manière d'appréhender le jeu. Pour le moment niveau communication c'est un peu compliqué, je parle en anglais et suédois et eux utilisent principalement le suédois. J'ai commencé à travailler la langue grâce à des CD d'apprentissage finlandais, et bien sûr mes camarades m'aident à progresser.
Les obstacles sont nombreux mais l'envie de bien faire et la motivation du joueur semblent être à leur maximum. Ce dernier apportera, à n'en pas douter, des idées qui devraient permettre de modifier l'approche du jeu de l'écurie suédoise. L'expérience acquise par allu tout au long de sa carrière sur Counter-Strike : Global Offensive ou Counter-Strike 1.6, et le fait qu'il ait pu jouer avec des personnalités, en provenance de toute l'Europe, font de lui une véritable mine d'informations. En revanche, la barrière de la langue peut toujours entraîner des retards dans l'apprentissage de l'ensemble du groupe. N'oublions pas également, que la barre est haute pour faire mieux que son prédécesseur, le Suédois Mikail « Maikelele » Bill. Avec ce dernier, les Ninjas in Pyjamas étaient déjà parvenus à revenir au plus haut niveau, même s'ils n'avaient finalement remporté qu'une seule compétition, l'ASUS Republic of Gamers Winter 2015, et avaient échoué sur la seconde marche du podium du dernier tournoi majeur auquel ils avaient participé : la DreamHack Winter 2014, remportée par les Français de la Team LDLC.
Ninjas in Pyjamas
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