Lorsqu'il est question de Counter-Strike, beaucoup y voient ici le FPS de Valve dans son plus simple appareil. Entre headshot et rush B, il existe cependant un monde à part entière qui est une véritable manne financière. Échanges, paris, achats et ventes d'objets forment une réelle économie sur CS:GO, dont certains parviennent même à tirer des bénéfices.
C’est bientôt le BAC et que vous soyez en section Économique et Sociale, dans une autre section ou que vous ne passiez tout simplement pas l’examen, un peu de culture ne fait pas de mal. Surtout quand on l’applique à notre jeu vidéo préféré.
Bloup bloup bloup
Pour bien nous plonger dans le sujet, commençons par un terme que tout le monde connaît : la bulle.
À l’époque du premier essor de Starcraft II notamment, on disait que l’esport était une bulle. Tout le monde investissait des sommes importantes (parfois déraisonnées) pour se positionner sur le secteur, sans visibilité et sans garantie de retour sur investissement. C’est tout le principe de la bulle, elle casse le mécanisme habituel d’un investisseur qui ne juge plus par des données précises (les fondamentaux), mais par son ressenti face au sujet.
Dans le cadre de l’esport, c’est parfait. Le secteur est encore trop petit pour intéresser beaucoup d’autres personnes que celles qui le pratiquent, aussi, l’affect est très important pour les investisseurs qui n’hésitent donc pas à gonfler cette bulle.
Dans ce premier cas, ils terminent souvent perdants s’ils n’ont pas réussi, sur la base de leur folie du moment, à créer un environnement stable pour le moyen et le long terme (suivez mon regard). Au contraire, ceux qui gagnent ont certes suivi le mouvement, mais stabilisé assez tôt leur démarche en prenant du recul et en pensant aux moyens d’obtenir un vrai gain face à la situation (suivez encore mon regard).
Les autres gagnants du moment (dans cet exemple) sont les bons joueurs. Ils profitent des gains des compétitions qui augmentent, mais aussi des salaires et autres avantages auxquels ils peuvent prétendre. Les bons joueurs étant recherchés, ils n’ont aucun mal à négocier de bonnes conditions pour leur arrivée et s’assurent la meilleure situation… jusqu’au krach.
BAM !
Quand notre bulle a trop grossi, faite d’eau et de savon, elle explose en un quart de seconde. Fini la spéculation en espérant l’argent facile, il n’y a plus d’argent dans les caisses et les rentrées sont bien limitées. Les structures sont en perte ou ne souhaitent plus continuer de la sorte et bazardent à tout va. Heureusement, le cadre législatif étant mal fixé, les possibilités de faire machine arrière sont importantes. On notera d’ailleurs ici qu’une bulle se développe souvent plus facilement dans des domaines très peu régulés.
C’est la panique, c’est le krach (la même chose en sens inverse). Dans notre exemple, peu de casse, mais que peut-il se passer quand une société ou une entité peut profiter d’une bulle ?