D'habitude, les MMO se conjuguent relativement mal avec le caractère free to play. Les communautés supportent mal le spectre du pay to progress qui plane au-dessus de leur tête, et dans tous les cas ces jeux gratuits ne parviennent jamais à challenger pleinement les mastodontes premiums du genre. Les choses pourraient toutefois changer avec l'arrivée de Throne and Liberty, le nouveau MMO propulsé par Amazon Games et NCSoft.
Le titre dispose de beaucoup de ressources, et ça se voit. Ses atouts sont nombreux et il pourrait bien faire trembler les murs, en redessinant complètement les frontières de ce que peut et doit proposer un MMO gratuit. Voilà sans plus attendre notre test du jeu avec les défauts et les qualités recensées.
- Genre : MMORPG
- Date de sortie : 1er octobre 2024
- Plateformes : PC, PS5, Xbox Series
- Nombre de joueurs : Solo, Multi
- Développeur : NCSoft
- Éditeur : Amazon Games
- Prix : Gratuit !
Une socle solide pour construire un beau MMO
La narration de Throne and Liberty ne fera pas gagner à NCSoft le prix Goncourt, mais elle reste dans la moyenne. Vous incarnez un héros et devez partir en quête des fragments de l'étoile de Sylaveth. Le super-vilain, Kazar, n'est rien de mois qu'une incarnation du Mal absolu et veut plonger le monde dans la destruction totale. On vous avait prévenu ; ce ne casse pas trois pattes à un canard !
Mais derrière ce lore extrêmement stéréotypé, se cachent des ramifications d'intrigues beaucoup plus enthousiasmantes. Avec des cutscenes artistiques façon aquarelle, les développeurs arriment à la perfection l'arrivée de personnages tiers. La plupart sont étonnement touchants, et le jeu arrive à faire poindre chez nous quelques émotions, ce qui n'est pas rien pour un MMO ! Le monde explorable est à la fois vaste et magnifique. Certains trouveront qu'il manque un peu de couleur et de chaleur, mais c'est le prix à payer pour obtenir un décors "réaliste".
Un gameplay nerveux et très flexible
Pour aborder les combats de Throne and Liberty, il faut d'abord parler un peu de son système de classe. Sans être totalement novateur, celui-ci est un vrai vent de fraîcheur puisqu'il est ultra flexible. En clair, vous choisissez deux armes (une principale et une secondaire) parmi 7 armes. Sur le champ de bataille, vous pouvez interchanger à volonté vos deux armes pour jongler entre les CD. Le joueur dispose donc d'une grande adaptabilité, et d'une belle liberté de mouvement. On apprécie le fait de pouvoir peaufiner son build et son playstyle.
D'un point de vue technique, les combats de Throne and Liberty se font sur la partition du "point and click", mais votre avatar ne reste jamais trop statique. L'immense majorité des compétences peut se cast en mouvement, et on retrouve des mécaniques de dash/esquive ainsi que des parades à effectuer à des bons timings. On obtient donc un cocktail très addictif, qui valorise le skill et la progression. Vos statistiques brutes ne feront pas tout dans Throne and Liberty ! Les combats y sont éminemment dynamiques.
Du siège en guilde : une feature -trop- ambitieuse ?
Throne and Liberty arbore un éventail assez classique de combats en donjons, en arène et contre des world boss imposants. Mais la fonctionnalité phare du titre n'est autre qu'une guerre de siège, pouvant mobiliser près de 1000 de joueurs. Les guildes assaillantes doivent alors attaquer un château pour voler le trône à une guilde défendante. Le tout se fait à grand renfort de Golems titanesques : certains fonctionnent comme des catapultes, d'autres comme des béliers, et certains comme des tours de siège. Les classes assassines peuvent même se faufiler dans les égouts pour ouvrir les portes de l'intérieur. Vous l'aurez compris ; il s'agit d'un jeu lui-même massif à l'intérieur d'un MMO.
Le hic, c'est qu'il demande une coordination immense pour être apprécié. Les guildes "hardcore" devraient y trouver une pleine satisfaction, mais pour les joueurs et joueuses plus occasionnels, tout ça peut finir en eau de boudin. Visuellement, les combats deviennent des imbroglios confus, tout comme les mouvements de troupes. Et bonne chance pour éviter les chutes vertigineuses de FPS qui ne manqueront pas de survenir au beau milieu de la mêlée !