Spécialisé dans les jeux de stratégie temps réel, le studio canadien Relic Entertainement s'est fait connaître pour des séries comme Homeworld, Warhammer 40K Dawn of War, et plus récemment Age of Empires IV, ainsi que Company of Heroes.
Dans la continuité des précédents opus, Company of Heroes 3 permet aux joueurs de mener des batailles ayant pour contexte la Seconde Guerre mondiale. Ce troisième opus propose deux nouveautés qui viennent compléter les atouts de l'excellent précédent jeu : Une pause active durant les batailles et une carte dynamique qui permet d'effectuer certains choix stratégiques à plus grande échelle.
- Genre : Stratégie temps réel
- Date de sortie : 23 février 2023
- Plateforme : PC
- Développeur : Relic Entertainment
- Éditeur : SEGA
- Prix : 59,99€
- Testé sur : PC
Un pont trop loin
Company of Heroes 3 se déroule durant la Seconde Guerre mondiale et prend pour cadre la mer Méditerranée. Le jeu propose deux campagnes solo. Dans la première, les joueurs pourront d'incarner les alliés (l'armée britannique et américaine) et devront affronter les forces de l'Axe en Italie, tandis que la seconde campagne propose de diriger Erwin Rommel, un officier général de l'armée allemande, à travers les escarmouches de la Deutsches Afrikakorps, qui était le quartier général des divisions allemandes de chars panzers sur le continent africain.
Comme cela était le cas avec Company of Heroes 2, ce troisième volet soigne la forme avec des cinématiques avant les missions importantes. Nos généraux nous donnent aussi les ordres de missions lors de nos progrès sur la carte dynamique et des événements secondaires, que l'on peut accomplir pour obtenir des points d'expérience et des ressources.
Cette carte dynamique, présentée comme la grande nouveauté, est le centre névralgique de notre progression. Entre deux batailles avec l'armée de terre, nous devrons prendre des décisions importantes qui vont régir l'avancée de notre armée en Italie. Le fil rouge de la campagne est de repousser l'armée de l'Axe présent et d'aider les différents avant-postes de l'armée britannique, déjà présente et sous le feu ennemi.
Sur la carte dynamique, le joueur contrôle différentes unités et bases d'opérations qui vont lui permettre de progresser. Le navire militaire permet d'envoyer des parachutistes dans une zone contrôlée, de bombarder une zone ou encore de déployer des chars. Une fois sur terre, le joueur fera avancer ses troupes pour détruire les défenses ennemies, capturer des infrastructures (comme un aérodrome qui débloquera l'armée de l'air, pratique pour lever le brouillard de guerre sur une zone, par exemple) et contrôler des villes qui serviront comme avant-postes.
Le déploiement des troupes et l'utilisation des actions de chaque troupe se font en piochant dans les ressources de notre armée. Celles-ci sont générées grâce aux villes et aux infrastructures sous notre contrôle. Chacune de nos unités possède un système de progression, qui permet de débloquer des améliorations de statistiques et quelques actions de troupe supplémentaires. On trouve par exemple la possibilité pour les snipers de se rendre camouflés aux yeux des ennemis, ou la possibilité d'utiliser un canon anti-char pour les fantassins.
Sans être particulièrement original, la progression sur la carte dynamique est l'occasion de rompre avec la linéarité des précédents jeux en proposant une avancée globale de notre armée entre deux assauts de villages par nos troupes au sol.
Hacksaw Ridge
Les jeux Relic Entertainement sont avant tout des jeux de stratégie en temps réel, et le plus clair de notre temps sera passé durant des escarmouches par l'armée de terre. Vous commencez généralement une mission avec quelques troupes, et il vous faudra capturer un premier avant-poste avant de vous y établir et pouvoir enrôler de nouvelles forces.
Les objectifs de missions sont souvent les mêmes, avec des territoires à conquérir et parfois des assauts ennemis à repousser. Pour ce faire, vous allez diriger des unités de natures différentes. Les fantassins de base utilisent des fusils semi-automatiques et peuvent lancer une grenade, les ingénieurs peuvent utiliser un lance-flammes (efficace contre les unités au sol), désamorcer une mine et réparer un véhicule, les tireurs d'élite attaquent depuis une grande distance et peuvent lancer une fusée éclairante, qui permet de dissiper une partie du brouillard de guerre pendant un instant, et les militaires manipulent les mortiers (efficaces contre les véhicules ennemis).
En complément des troupes, le joueur peut diriger quelques véhicules, comme différents chars (Semovente, Panzer III, Matilda), des Halftrack qui permettent d'éliminer les véhicules blindés ennemis et des camions de transport de troupes.
Tout ce joyeux cortège militaire permet au joueur de faire face à de multiples situations tactiques durant lesquelles il faudra planifier ses actions sous peine de périr. Notre tireur d'élite envoie une fusée éclairante, ce qui dévoile des ennemis protégés par des sacs de sable, permettant ainsi à nos mortiers de les arroser et de lancer l'assaut avec nos fantassins, qui seront protégés par une grenade fumigène. Les affrontements sont prenants, à la fois pour la tactique, mais aussi pour la qualité sonore et visuelle du jeu, qui nous immerge correctement dans l'action.
Une autre nouveauté de ce troisième Company of Heroes est la pause active durant les missions. Optionnelle, elle est néanmoins la bienvenue lorsqu'on a plusieurs fronts qu'il faut minutieusement gérer pour progresser intelligemment.
Il faut sauver le soldat Relic
Alors qu'il s'agit de conclure, on constate que ce troisième Company of Heroes est de qualité, à la fois sur la forme et le fond, avec quelques nouveautés qui viennent dépoussiérer un peu le genre. Mais il faut avouer que le concept stagne depuis le deuxième volet (qui date déjà de 2013), qui lui-même était déjà une version améliorée du premier qui date de 2006. De manière générale, le genre de la stratégie en temps réel ne semble plus évoluer, comme l'a encore attesté le dernier Age of Empire, sorti l'an dernier.
Il est important de noter que le jeu propose un mode multijoueur qui offre des batailles entre un contre un et quatre contre quatre, mais que ce mode de jeu n'a pas pu être évalué durant ce test.
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