Soulstice nous plonge dans un univers de Dark Fantasy où nous incarnons Briar et Lute. La petite spécificité de ce jeu se fait dans la dualité des deux sœurs ; toute l'aventure se fera avec elles deux, chacune essentielle pour l'autre. Vous devrez vous frayer un chemin vers la vérité des diverses tragédies qui se sont déroulés depuis des années, tout en luttant des adversaires encore plus puissants à mesure où vous vous enfoncerez dans le royaume d'Ilden.
Nombreux sont les joueurs qui aimeraient revivre la toute première expérience de la licence Devil May Cry et Soulstice tente de se dresser comme un prétendant pour essayer de raviver la flamme qui sommeille en eux.
- Genre : Beat'them'All
- Date de sortie : 20 septembre 2022
- Plateforme : PS5, Xbox Series et PC
- Développeur : Reply Game Studios
- Éditeur : Modus Games
- Prix : 49,99€
- Testé sur : PC
Une technique qui laisse à désirer
Soulstice est un jeu qui se dote d’une direction artistique atypique et très intéressante. Cette dernière donne un caractère au jeu, notamment sur les visages des personnages ou encore sur les décors. Or, l’aspect technique vient faire défaut avec de nombreux problèmes sur les effusions de couleur et ainsi que sur les ombres. Il y a cette impression d’avoir des finitions bâclées, notamment sur certaines cutscenes où le taux d’affichage des textures n’est pas instantané ; en clair, on voit la texture des monstres surgir d’un coup.
Néanmoins, si vous n'êtes pas trop regardant sur ces petits soucis techniques, Soulstice se dote d’un environnement dark fantasy captivant, de personnages plutôt bien approfondis et d’un excellent doublage. Toutefois, un autre obstacle viendra ternir l’expérience de certains joueurs : la caméra directive similaire à celle que l’on peut retrouver dans un jeu comme The Medium. En effet, nous traversons des couloirs dans une vue à la troisième personne et nous ne pouvons pas contrôler la caméra comme bon nous semble. De ce fait, quelques désagréments apparaissent lors des phases de plateforme, car la perspective n’est pas très claire. On se retrouve à retenter à maintes reprises l’ascension d’une plateforme, ce qui peut faire grimper votre taux de frustration rapidement.
Malgré tout, on pourra tout de même se réjouir de voir que la caméra est bien plus libre pendant les combats, mais le système de ciblage quant à lui se montre hasardeux et pas très pratique. Nombreuses ont été les fois où nous ne pouvions pas analyser l’arène de combat correctement, car le ciblage suit trop bien l’adversaire. Or, avec un peu de prise en main, le ciblage deviendra beaucoup plus gérable et moins problématique.
Puis enfin, parlons un peu de la conception des cartes ; ces dernières sont vraiment pertinentes, car nous devons tout fouiller pour éventuellement trouver des petites issues camouflées par des débris bien cachés. On peut aisément profiter des décors lors de nos différentes explorations, mais l’évolution dans les cartes est parfois douteuse. Pour imager cela, on a remarqué que les arènes des boss sont soit trop grandes pour l’adversaire qui nous fait face soit trop petites ; dans le premier cas, nous passons notre temps à courir après notre opposant puis dans l’autre il est impossible d’esquiver correctement sans se faire prendre par un revers malheureux alors qu’on est contre un mur et avec la caméra qui fait des siennes. Les champs de bataille peuvent par moments être complètement vides dans un cas ou alors totalement dénué de sens dans l’autre.
Les démons de minuit
Parlons maintenant de nos deux protagonistes : Briar et Lute. Toutes deux sont des sœurs réincarnées sous la forme d’une chimère. Briar se dote d’une transformation lui offrant une allure de guerrière seule contre tous avec un démon qui sommeille en elle. Pour les connaisseurs, elle pourrait presque être la version féminine de Guts dans Berserk. Mais cette image vient peu à peu s’estomper à mesure où l’on découvre l’arsenal de Briar ; elle se dote de 6 armes diamétralement opposées offrant différents types de gameplay et panels de combos.
Lute, quant à elle, a été sacrifiée pour que son âme soit liée à sa sœur. Elle se dote de pouvoirs mystiques lui permettant de créer des champs de forces utiles pour l’exploration ou encore le combat, des sorts défensifs ou encore offensifs. Pour exemple, les fonctionnalités liées aux parades, aux contres ainsi que les bonus de combat pour Briar seront octroyés par Lute.
Le gameplay est très nerveux, mais surtout exigeant ; il ne faudra pas lésiner sur les combats, sur le temps passé dans un niveau ou encore sur la réactivité pour exécuter des parades et des esquives. Chaque chapitre est en réalité un niveau où un score vous sera donné à la fin ; plus vous serez rapide, plus vous ferez de dégâts et plus vous découvrirez d’objets, plus votre score sera élevé. À l’image de Devil May Cry, vous pourrez rejouer les niveaux pour tenter de collecter plus de monnaie d’évolution (pour votre arbre de compétence) ou encore pour effectuer un meilleur score. Ce dernier point intéressera sûrement les chasseurs de trophées !
Concernant l’arbre de compétences, vous en aurez pour le coup deux à compléter : un pour Briar qui se spécialise sur les nouveaux combos à effectuer avec chacune des armes et un autre pour Lute afin d’apporter un peu plus de contrôle de foule ou de défense à sa sœur. Cette façon d'appréhender un arbre de compétence est très ingénieuse, d’autant plus que chacune d’elle se dote d’une monnaie spécifique qui peut s’obtenir en explorant les niveaux.
Comme on vous le disais juste avant, Soulstice est un jeu très exigeant, mais les néophytes du genre beat’them’all pourront malgré tout se ravir d’avoir une difficulté à la carte : entre chaque niveau vous pourrez l’atténuer ou l’augmenter. Par contre, vous ne pourrez pas la modifier en plein chapitre, il faudra attendre d’avoir finalisé celui en cours. À savoir que la difficulté de base donnera déjà bien assez de fil à retordre, donc ne vous mettez pas des bâtons dans les roues, car vous ne pourrez pas tout de suite tourner les talons !
Pour les plus mordus de challenge, dans le monde, vous pourrez trouver des vortex bleus qui sont en réalité des défis. On peut voir ça comme un excellent entraînement pour mieux comprendre les capacités de nos deux chimères. Petit point positif, chaque réussite d’un défi offre un objet qui améliore nos personnages.
Briar et sa sœur Lute contre leurs démons
Au début de notre aventure, on pourrait croire que l’histoire et même le gameplay prennent du temps à arriver. On commence le jeu avec un méchant spoil sur la forme “Démoniaque” de Briar, puis les vagues ennemies sont assez insignifiantes au premier abord. Toutefois, tout vient à point à qui sait attendre, car la pluralité des adversaires ainsi que la difficulté de ces derniers sont pensés pour se renforcer en avançant dans le jeu. Alors qu’on pourrait presque commencer à s’ennuyer, le mode “démon” de Briar arrive à point nommé pour redonner un peu de piment au titre.
On est loin d’un Devil May Cry en matière de gameplay, car oui la forme démoniaque de Sparda est inégalable, mais se trouve être tout aussi exigeante. Il faudra, à notre sens, quelques instants pour que vous puissiez bien prendre en main le jeu.
L’exploration peut sembler inutile au premier abord, mais pourtant nécessaire pour rester en vie dans les derniers chapitres. Si votre but est d’avoir un score parfait, vous allez devoir miser aussi sur l’exploration et la réussite des défis, mais encore une fois, vous pourrez réessayer autant de fois que vous le souhaitez, donc prenez le temps d’aller chercher tous les objets.
Pour ce qui est de l’histoire autour des deux sœurs, le début semble brumeux, on ne sait pas vraiment qui elles sont, ni même ce que sont des chimères. Mais, l’histoire suit son cours avec une certaine justesse et nous porte dans ces récits. On ne vous garantit pas de sauter de votre chaise lors de certaines révélations, mais l’histoire de Soulstice a au moins le mérite de tenir en haleine pendant une bonne quinzaine d'heures et nous ne pouvons que vous inviter à la découvrir par vous même !
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