Disney Dreamlight Valley vient de sortir ce 6 septembre 2022 sur Nintendo Switch, PC, Xbox Series et PS5, pour le bonheur des petits mais aussi des grands. Après une vingtaine d'heures de jeu sur Switch et Steam (merci la cross progression !), voici un avis complet sur ce qui est probablement le jeu le plus chill de cette rentrée.
Avant de commencer, notez que ce test a été réalisé sur une version d'Accès Anticipé du jeu. Il ne s'agit pas de la version finale qui sera peaufinée d'ici sa sortie en 2023. Rappelons également que l'Early Access est actuellement payante via les Packs de Fondateur mais que vous pourrez l'obtenir gratuitement (free-to-play) en 2023.
- Genre : jeu de simulation et d'aventure
- Date de sortie : 6 septembre 2022 en accès anticipé et 2023 pour la version finale
- Plateforme : Nintendo Switch, PC, Xbox Series, PlayStation 5
- Développeur : Gameloft
- Éditeur : Gameloft
- Prix : à partir de 29,99€ pour l'accès anticipé (selon l'édition) et free to play en 2023
- Testé sur : Nintendo Switch OLED et PC
Un véritable animal crossing-like ou pas ?
Un gameplay de base identique
En lisant différents articles et avis sur le web, vous verrez de nombreuses comparaisons entre Disney Dreamlight Valley et Animal Crossing New Horizons. Une comparaison qui fait effectivement sens tant le gameplay peut paraître identique sur certains aspects. Après tout, il s'agit d'un jeu de simulation mignon qui vous demande de récolter différentes ressources en pêchant, minant, faisant pousser des légumes ou ramassant des fruits. Une fois votre butin en poche, vous pouvez l'utiliser pour cuisiner ou bien en vendre une partie afin de gagner de l'argent et le dépenser dans une boutique de meubles et de vêtements. De bien beaux objets que vous pourrez ensuite disposer dans votre humble demeure pour la décorer avant de pouvoir l'agrandir et lui ajouter quelques pièces supplémentaires.)
Si Picsou joue indéniablement le rôle de Tom Nook ici, c'est Merlin l'Enchanteur qui sera votre guide pendant toute votre aventure, vous expliquant alors que le/la magistrat du Monde des Rêves a disparu, laissant alors le royaume dans l'Oubli et en ruines (cela vous rappelle probablement le pitch d'une récente série sur Netflix non ?). Un Maléfice a pris possession du village et les personnages cultes de Disney/Pixar ont disparu. Votre rôle, en tant que magicien-ne sera de les retrouver et de restaurer petit à petit le monde de Dreamlight Valley en supprimant les Épines Nocturnes. Côté scénario, on est donc loin d'un ACNH mais on se rapproche de tout jeu de ferme avec un objectif de restauration et d'exploration de nouvelles zones.
Pour débloquer ces nouvelles zones, vous devrez d'ailleurs récolter de la poussière de Dreamlight en complétant une tonne d'autres missions annexes : certaines sont comme des succès (ou Miles Nook) qui sont fixes, d'autres sont à remplir quotidiennement pour ne jamais être à court.
Loin de la qualité Nintendo
Encore en Early Access, Disney Dreamlight Valley n'a évidemment pas les mêmes finitions qu'un ACNH et cela se ressent. Des dialogues vivants avec les personnages ? C'est génial, mais peu intéressant et avec beaucoup de redondance dans les propos. D'autant plus que les doubleurs français d'origine ont été repris pour les voix (un très bon point) mais que les phrases "parlées" sont peu nombreuses et se limitent à "bonjour !", "comment ça va ?" et quelques grognements. Cela casse un peu l'immersion que le parler-yaourt apportait justement à Animal Crossing. De manière plus globale, les habitants se comportent un peu aléatoirement, se téléportant trop souvent, ne dormant quasiment jamais ou laissant la lumière de chez eux allumée alors qu'ils sont dehors. C'est dommage quand on sait que le principe de temps réel a été repris dans le titre de Gameloft : le jeu se calque sur l'horloge de votre console/PC pour le cycle jour/nuit. Même du côté de la météo, l'immersion est un peu ratée : les personnages ne sortent même pas de parapluie pour se protéger par exemple et les poissons à pêcher n'ont pas l'air différents.
Ce sont de simples détails qui pourront peut-être choquer celles et ceux habitués à la qualité Nintendo et qui s'attendent donc à un animal crossing-like poussé. C'est également dommage de constater qu'aucun mode multijoueur n'est disponible, ne serait-ce que pour visiter les villages d'autres joueurs, mais cela peut se comprendre. Il s'agit d'une aventure solo d'exploration avec une multitude de quêtes à remplir afin de vivre sa propre histoire magique. Vous pouvez d'ailleurs créer votre propre avatar et même designer des vêtements uniques.
Bien qu'il emprunte quelques notions à ACNH, la comparaison doit donc s'arrêter au gameplay basique que tout jeu de ferme/simulation chill propose.
Ce que Disney a en plus
Malgré ce manque d'immersion, Disney Dreamlight Valley a de grandes qualités et rappelons qu'il ne s'agit pour l'instant que d'un accès anticipé qui subira de grands changements avant la sortie finale, gratuite, en 2023. Si le scénario est l'une des différences majeures avec ACNH, il faut aussi prendre en compte la tonne de missions secondaires que propose le jeu Disney. Le système de progression est d'ailleurs bien plus proche d'un My Time At Portia par exemple où vous devez non seulement augmenter le niveau de votre personnage principal mais également celui de chacun des habitants du village.
En progressant, vous obtiendrez plus d'énergie à consommer, encore une différence avec Animal Crossing, qui vous permettra de réaliser des actions. Pas de panique : même si le titre sera free to play en 2023, la recharge d'énergie et le temps d'attente pour faire pousser des légumes par exemple, ne demandent pas de microtransactions avec argent réel afin d'être accélérer.
Dans ce monde magique, les ressources réapparaissent très rapidement et il est donc très rare de ne plus savoir quoi faire ou de s'ennuyer. Avec une vingtaine de personnages à débloquer pour le moment, tous ayant 5 ou 6 quêtes chacun à proposer, vous verrez que la durée de vie du jeu est plutôt conséquente.
D'autant plus que la progression se fait également en débloquant de nouvelles zones à explorer. Il ne s'agit pas d'un monde ouvert gigantesque mais il y a suffisamment de quoi faire sans se lasser entre la prairie tranquille, la plage, le plateau enneigé ou encore les marécages. Et si ce terrain d'amusement ne vous suffit pas, vous pouvez toujours aller au château pour plonger tête la première dans des tableaux façon Mario 64 afin de tomber sur de nouveaux mondes comme la cuisine de Ratatouille.
Un Accès Anticipé un peu fragile mais appétissant
Un jeu uniquement pour les (en)fans ?
Forcément, quand on parle d'une grosse licence comme Disney/Pixar, on ne peut que se demander si le jeu sera entièrement adressé aux fans ou si le public ciblé ne peut pas être un peu plus large. Alors, sommes-nous dans un jeu à service ou pas ? Pour le moment non. Univers Disney ou non, le gameplay proposé pourrait tout aussi bien coller à n'importe quelle autre licence et c'est probablement ce qui en fait sa force. Les activités variées et la bonne durée de vie du titre permettent un amusement sans failles ni redondance et l'estampillage Disney/Pixar ainsi que son côté free to play en 2023 viendront probablement ajouter du contenu supplémentaire avec des événements à thème, de nouveaux personnages et autres biomes à explorer. Pour le moment, seul une sorte de Battle Pass permet d'obtenir des cosmétiques exclusifs et il est possible de débloquer sa version Premium avec des "Moonstones". Mais là encore, pas de microtransactions pour acheter les pierres de lune : elles s'obtiennent en progressant (ou bien si vous achetez les packs fondateur).
C'est indéniable, Disney Dreamlight Valley est également un titre qui cible avant tout les enfants. Cela se ressent bien sûr dans les dialogues des personnages mais il faut bien admettre que certaines missions m'ont donné du fil à retordre tant les consignes manquaient de clarté et d'indications, pouvant alors peut-être frustrer le joueur qui passera à autre chose.
Une version Switch bancale... rattrapée par la version PC
Si j'ai finalement pu tester Disney Dreamlight Valley sur PC (Steam) et prendre un énorme plaisir à y jouer, ce ne fut pas le cas sur la version Nintendo Switch. Possédant pourtant une OLED en très bonne santé, il faut bien avouer que ce fut laborieux de faire tourner le titre sur la petite machine. En mode portable surtout, le titre était quasiment injouable avec des temps de chargement monstrueusement longs, des chutes de FPS frisant le ridicule et des bugs stoppant net le jeu. Bref, un early access qui n'est visiblement pas optimisé pour la console de Big N mais qui, fort heureusement, a su dépasser mes attentes sur PC. Les graphismes sont beaux et colorés, les animations fluides, les menus s'ouvrent en quelques centièmes au lieu de quelques secondes sur la switch (l'enfer), et la musique d'ambiance est tout simplement parfaite pour les fans avec des versions piano de chansons connues de Disney. Libéréééééééééééé, délivrééééééééé.