Sorti le 10 septembre dernier, la simulation de basketball à succès des studios 2K, à savoir NBA 2K, revient pour un épisode 22 qui fait suite à une version du jeu qui était, selon l'éditeur, "bloquée entre deux générations de consoles". Qu'en est-il alors des promesses faites sur un jeu adapté à la nouvelle génération de consoles ? NBA 2K22 se démarque-t-il totalement de son prédécesseur ? Notre test vous donnera toutes les informations à connaître pour savoir si vous allez oui ou non rejoindre ou non les playgrounds des fans de la balle orange !
- Genre : Simulation de sports
- Date de sortie : 10 septembre 2021
- Plateforme : PS5, Xbox Series X, PC, Xbox One, PS4 & Nintendo Switch
- Développeur : Visual Concepts
- Éditeur : 2K Games, 2K Sports
- Prix : 59,99€ (version standard), 99,99€ (version 75e anniversaire) disponible sur Amazon
- Testé sur : PS5 & PS4
Qui dit nouvelle saison NBA dit nouvel épisode de la franchise à succès éditée par 2K, à savoir NBA 2K ! Après une année bouleversée par la crise sanitaire liée à la COVID-19, le cours de la saison NBA retrouve son rythme et sa temporalité habituelle avec une reprise des matchs fixée au 19 octobre prochain. La sortie de NBA 2k22 reste dans l'idée de toujours sortir un mois en amont de la reprise des joueurs sur les parquets américains et pour cette année, c'est le phénomène slovène, Luka Dončić (Dallas Maverick), qui est la figure de proue du jeu, accompagné de Kevin Durant (Brooklyn Nets), Dirk Nowitzki (Dallas Mavericks) et Kareem Abdul-Jabbar (Los Angeles Lakers) qui est sur la couverture de l'édition 75e anniversaire de la NBA.
Une réalité des terrains mieux respectée
Beaucoup d'interrogations étaient survenues lors de la sortie de NBA 2K21 avec beaucoup de fans qui avaient élevé la voix pour comprendre pourquoi le gameplay du jeu était si peu réaliste et complètement déséquilibré au niveau de l'opposition attaque et défense sur le terrain. Car oui, il était bien plus simple d'attaquer et de scorer dans la peinture (sous le panier) en courant pour déborder son adversaire qui n'avait que très peu de solution pour anticiper les changements de direction de l'attaquant. Ce qui est paradoxal, car cette année, le jeu se veut plus rapide sur les parquets, mais la défense est bien plus considérée car les joueurs en attaque ne peuvent plus déborder aussi rapidement que sur NBA 2K21. La raison ? Très simple : certains mouvements ont été revus et corrigés afin qu'ils ne soient plus gamebreaker et problématiques pour les joueurs en défense, comme notamment le fait de se retourner à 180° lors d'une attaque au poste contre un défenseur (c'est-à-dire lorsque le joueur protège le ballon en se mettant dos au défenseur).
On sent tout particulièrement l'envie des développeurs de Visual Concepts de vouloir renouer avec le jeu sur le terrain et de gommer les inégalités présentes dans l'opus précédent. Néanmoins, il reste toujours des problématiques liées aux abus de gameplay, comme la facilité à pouvoir scorer à distance pour peu que le timing à adopter sur la jauge de tir soit maîtrisé. Par exemple, il ne devrait pas être "commun" de pouvoir shooter à 80% de réussite sur des tirs contestés à plus de 50% : seuls quelques joueurs en sont capables comme Stephen Curry ou Luka Dončić, mais pouvoir le faire avec plus de 30 joueurs différents est un problème. Un souci pardonné étant donné le travail effectué sur l'ensemble des mécaniques de jeu qui redonnent des sensations de jeu digne d'un réel match de basket.
En parlant de la jauge de tir, cette dernière voit son design retravaillé pour un aspect plus graphique, et certainement moins visuelle ou efficace qu'elle ne l'était l'année dernière. Lors de notre test, elle s'est avérée plus un problème qu'une aide et nous avons fini par la masquer afin de nous fier aux animations des joueurs lors des tirs en suspension pour en maîtriser le timing. Un mal pour un bien en soi, qui forcera les joueurs à adopter un style plus réaliste en masquant les aides affichées sur l'UI une fois en jeu, ce qui renforce l'immersion du joueur. A contrario, cela demandera un bon temps d'adaptation et plusieurs heures d'entraînement à la salle pour ne faire qu'un avec son shoot.
Techniquement irréprochable ?
Prenons un temps mort à présent pour aborder les aspects technique et graphique de cette mouture 2022 sur lesquels nous serons plus sévère que l'année dernière, puisque là où la version 2021 se retrouvait avec la balle au centre en ce qui concerne le passage d'une génération de console à une autre, NBA 2K22 déçoit par son état d'esprit de "service minium" et sa tendance à se reposer sur ses acquis. Oui, le jeu est très bon graphiquement, mais il n'évolue en rien comparé à son prédécesseur et il est toujours difficile de ressentir le vrai saut dans la next-gen comme ce fut déjà promis l'année dernière par l'éditeur.
La modélisation des joueurs est toujours un vrai tour de force tant ils sont reconnaissables pour la plupart, même s'il existe des joueurs moins chanceux comme notamment un de nos joueurs français évoluant aux New York Knicks, Evan Fournier. Il vous sera très facile de reconnaître l'ensemble des joueurs qui font l'actualité de la NBA ainsi que les légendes qui ont fait de ce sport ce qu'il est actuellement. Le gros bémol graphique survient une fois le mode Ma Carrière lancé, dans lequel les inégalités graphiques et techniques sont omniprésentes : on y observe une différence drastique de la modélisation des PNJ, qui se retrouvent avec des expressions faciales presque nulles et un rendu graphique qui ne fait pas honneur à ce que peuvent proposer des consoles next-gen ou de bons PC. Il en va de même pour la création de personnage de notre joueur en mode Ma Carrière puisque les possibilités de personnalisation sont grandes mais presque inchangées depuis NBA 2K20. C'est une vraie déception lorsque l'on voit que 2K mise énormément sur ce mode en essayant de le personnaliser pour que les joueurs puissent s'y identifier. On aurait apprécié le fait d'avoir de nouvelles possibilités de personnalisation avec un éditeur de création plus poussé et moins restrictif.
Gros point noir au tableau technique, les temps de chargement dans le mode My Carrière où les transitions entre la City et les bâtiments sont beaucoup trop longs ... On ressent un gros manque d'optimisation à ce niveau où dès que nous voulons sortir dans la City depuis un bâtiment un chargement de 30 secondes (sur PS5) intervient et vient casser l'immersion. Il faut espérer qu'un patch vienne corriger cela pour ne pas frustrer les joueurs qui joueront sur PS4 et qui verront un temps de chargement encore plus long.
Un contenu dense et non novateur
Là où NBA 2K22 était attendu au tournant, c'était sur le contenu novateur proposé, aux abonnés absents l'année dernière, et ce même si les modes de jeu proposés restaient qualitatifs et denses. Aucun nouveau mode de jeu n'est présent dans cette nouvelle version, où l'on retrouve les fondamentaux avec le mode My NBA, My Teams, My Carrière et les parties rapides. On retiendra que le mode My NBA bénéficie d'ajouts non-négligeables qui rendent le mode encore plus pointu dans son objectif de nous faire vivre une carrière NBA. Elle peut démarrer en tant que directeur général d'une franchise ou en tant que joueur avec toujours plus d'options de gestion de l'équipe, de développement autour des joueurs ou de possibilités financières sur le contrôle des salaires, recettes de la franchise ou encore sur les contrats publicitaires et médiatiques qui peuvent être créés.
De son côté le mode My Team ne dispose d'aucune évolution majeure, ce qui offrira aux joueurs la même expérience que l'année passée, avec toujours plus de cartes de joueurs à collectionner pour bâtir une équipe de rêve et ainsi affronter les joueurs du monde entier. On regrettera comme d'habitude que les microtransactions se montrent trop présentes dans ce mode où il est difficile de remplir sa collection par le biais du jeu sans passer par la case argent rée. En effet, comme l'année passée, le jeu ne donne pas suffisamment de récompenses via les défis où la monnaie qui peut être récupérée après chaque match. Néanmoins les fans de la balle orange et des joueurs qui ont marqué l'histoire du basketball y trouveront leur bonheur avec pas moins de 2 000 cartes prévues pour sortir sur l'année.
Le gros du morceau niveau contenu du jeu se trouve dans le mode Carrière qui, à l'inverse de l'année précédente — dans lequel l'histoire se basait sur une carrière de joueur professionnel, se positionne ici en amont d'une carrière qui s'ouvre à plusieurs axes de développement via la mode et la chanson. Pour faire simple, une fois votre joueur créé, il vous sera possible de le développer bien plus précisément qu'avant et cela est possible grâce à une multitude d'attributs qui seront à améliorer et qui seront dépendants de vos exploits sur les terrains, de vos réponses en interviews ou dans les dialogues avec les PNJ et enfin en récompense de quêtes. Car oui, la grosse nouveauté du mode My Carrière est que des quêtes sont maintenant visibles et présentes afin de donner la possibilité aux joueurs de soit suivre la trame principale de la carrière, soit de réaliser une multitude d'activités liées au basket, à la mode, à la chanson ou au multijoueur.
Le nombre de quêtes à réaliser est assez pharaonique : vous n'en manquerez presque jamais, étant donné que 2K semble alimenter son mode de manière quotidienne et hebdomadaire avec des quêtes et défis à réaliser tous les jours, toutes les semaines et tout le temps ! Un pass de saison fait d'ailleurs son arrivée dans ce mode où il vous faudra compléter 40 niveaux en réalisant des quêtes multijoueur ou des matchs avec des amis et contre des adversaires, et ce afin de glaner des points pour débloquer des récompenses de customisation pour votre joueur. Tout ceci semble positif à première vue, mais malheureusement la redondance des quêtes ainsi que leur intérêt pose question, puisqu'au final l'aspect sportif de la carrière se retrouve bien impacté par toutes les activités annexes à réaliser. Il est donc légitime de se demander si ajouter de la quantité au détriment d'une expérience narrative poussée est une bonne chose. Nous aurions largement préféré avoir une carrière scénarisée et maîtrisée, avec des quêtes communautaires ou multijoueur qui viennent l'accompagner, mais sans altérer sa qualité. On se retrouve très rapidement à ne plus vouloir faire les quêtes car elles manquent tout simplement d'intérêt que cela soit dans ce qu'elles proposent (beaucoup d'allers-retours et de discussions peu intéressantes) ou de par leur redondance.
Enfin, parlons un peu du mode multijoueur qui est une vraie satisfaction cette année, avec des serveurs beaucoup plus stables et qui souffrent moins des lags rencontrés sur NBA 2K20. Il sera beaucoup plus plaisant pour les joueurs et moins frustrant d’y passer du temps. Petit bémol néanmoins sur les ragequits qui n’octroient pas de récompenses si vous en êtes témoin, ce qui est fort dommageable.