Warhammer : Chaosbane est sorti courant 2019 et son premier DLC, Tomb Kings, en décembre de la même année. Si le premier opus avait pu ravir certains observateurs par certains aspects (notamment le lore inhérent à la licence, mais aussi les classes potentielles à prendre en main), celui-ci trouvait ses limites au niveau de la répétitivité du contenu. L'histoire avait un scénario plutôt pauvre, mais les combats de boss s'étaient au final révélés très corrects. Eko Software et BigBen Interactive nous emmènent cette fois dans les déserts des Rois des tombes de Khemri, où nous devrons empêcher l'Ordre de l'Améthyste d'être anéanti par des hordes de mort-vivants. Puisque les bases sont maintenant posées, passons dès maintenant à notre avis sur ce nouveau chapitre de l'histoire de Warhammer : Chaosbane.
- Genre : Action-RPG
- Date de sortie : 16 décembre 2019
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Développeur : Eko Software
- Éditeur : Bigben Interactive
- Prix : 9,99 €
- Testé sur : PC
Une lueur d'espoir...
Il serait presque possible de résumer ce qui suit à cette seule phrase : si vous avez aimé Warhammer Chaosbane, alors vous aimerez Tomb Kings. Si non, alors vous resterez toujours sur votre faim. Mais arrêtons-nous pour le moment sur les aspects positifs.
Les graphismes et le thème de ce DLC, qui nous emmène dans les déserts de Nehekhara des Rois des Tombes de Khemri, sont bien plus avenants que ceux du premier opus. Celui-ci était sombre à souhait, pour une ambiance plutôt ensanglantée, alors que Tomb Kings nous gratifie de paysages bien plus colorés et vivaces. Que ce soit en intérieur ou en extérieur, tout est plus fin et travaillé. L'ambiance générale est plutôt agréable, et certaines créatures très impressionnantes. Mais nous y reviendrons dans la deuxième partie.
Les donjons sont un peu plus "clairs" et les couloirs plus spacieux que dans le jeu de base, ce qui représente une avancée non négligeable. La caméra n'est toujours pas mobile, mais vous aurez un peu moins de mal à looter et découvrir ce qui se cache derrière certains murs grâce justement à ces nouvelles dimensions.
Le mode coopération, qui était agréable sur Chaosbane, est toujours d'actualité et permet à un joueur qui ne possède pas le DLC de jouer en compagnie d'un joueur qui le possède. Notez bien que seul ce dernier pourra récupérer les récompenses inhérentes aux quêtes de l'histoire principale.
Au niveau du gameplay à proprement parler, on retrouve les classes et personnages que l'on connaît déjà : cela permet de reprendre vite ses marques en utilisant une sauvegarde déjà existante et de ne pas hésiter sur ses sorts et cycles de DPS. Peut-être un nouveau héros dans un prochain DLC, qui sait ?
... Et en fait, non
C'est un refrain qui revient quasiment 100 % du temps lorsque l'on évoque des jeux sous licence Warhammer : "Encore raté" pourrait-on simplement écrire. Dans la digne lignée de son grand frère Warhammer : Chaosbane, Tomb Kings ne va pas vous faire changer d'avis radicalement, c'est un fait. Si les graphismes ont été retravaillés, les couleurs plus vives et variées à l'intérieur des tombes, le paysage de cet acte supplémentaire ne s'avère que trop répétitif. Et cela se vérifie, que l'on gambade dans le désert ou que l'on soit en pleine exploration de tombe. Les mêmes portes, les mêmes couloirs, presque un copier-coller d'un donjon à un autre. Le studio a clairement manqué d'imagination (ou de moyens) pour nous donner un peu mieux à nous mettre sous la dent, et c'est fort dommageable.
On aurait pu comprendre ce sentiment de répétition si ce DLC avait une durée de vie d'une quinzaine d'heures, mais on en est bien loin en vérité. A peine 4 heures sont nécessaires pour boucler tout cela, et encore il faut augmenter la difficulté de base pour, justement, en rencontrer un peu. Le seul "réel" challenge est littéralement le tout dernier boss de l'histoire, et encore... Son pattern est assez simpliste et quelques minutes suffisent à décoder ses séquences d'attaques.
Le bestiaire de l'acte entier est, quant à lui, de facture semblable : peu diversifié, et encore une fois, très redondant. Des squelettes, des scorpions (des petits et des géants !), quelques bestioles volantes, et... c'est à peu près tout. Il y aura aussi les boss de quêtes, et le grand patron de l'acte mentionné juste avant. Encore une fois, quand on connaît la richesse du livre d'armée des Rois des tombes de Khemri de Warhammer Battle, on peut se poser la question de savoir si les développeurs y ont jeté ne serait-ce qu'un œil.
Après avoir terminé les 10 quêtes de l'acte, et une fois ce dernier boss abattu, on se heurte une nouvelle fois à l'écueil rencontré lors de Chaosbane premier du nom : le manque de profondeur endgame. Car il faut être clair, ce DLC n'est pas là pour ça. Il est uniquement là pour prolonger l'expérience du premier opus, qu'elle vous ait plu ou non. Certes, le studio n'a sûrement pas les moyens d'une licence comme Diablo ou encore Path of Exile, mais ce manque de contenu fait vraiment défaut et risque de frustrer bon nombre de joueurs, et de les réfréner quand à l'éventuel achat d'un futur DLC. Car, on le rappelle, l'univers Warhammer est immensément riche de lore et pourrait donner lieu à des dizaines de DLC dans le futur.
Voir la suite