Sparklite est un jeu au croisement entre un A-RPG et un Roguelike. Ce titre du studio Red Blue Games est édité par Merge Games, des noms encore inconnus qui tentent de se faire une place dans l’industrie du jeu vidéo. C’est d’ailleurs possible qu’ils y parviennent grâce à Sparklite, jeu au concept très proche d’un certain Moonlighter ou encore des vieux Zelda en 2D. Utiliser les bonnes sources d’inspiration, c’est bien, mais cela suffit-il à en faire un bon jeu ?
- Genre : A-RPG, Roguelike
- Date de sortie : 14 Novembre 2019
- Plateforme : PC, PS4, Switch et Xbox One
- Développeur : Red Blue Games
- Éditeur : Merge Games
- Prix : 29,99€ disponible sur Amazon
- Testé sur : PC
Sans faute à la réalisation
Quand le jeu démarre et que vous êtes pour la première fois à l’intérieur, c’est frappant : c’est joli, c’est mignon, on aime. Cela se rapproche beaucoup d’un Moonlighter, en appuyant encore un peu plus sur les pixels. Le titre est donc très beau avec son propre style. Sur PC, c’est évidemment très fluide. La DA est sympathique et change en fonction des zones que vous visitez : c’est un lieu, une ambiance. Tout est au poil côté technique donc. Il en va de même pour la musique, la bande-son du jeu est inspirée de ce qui se faisait sur Gamecube. De quoi finir d’insuffler un côté rétro au jeu en plus des graphismes style pixel-art, les nostalgiques seront heureux.
Quoi ? Vous pouvez recommencer plus lentement, s’il vous plaît.
Au début du jeu, on a le sentiment d’être désemparé face à ce qui se passe. C’est volontaire de la part des développeurs, mais compliqué à appréhender. Vous obtiendrez des réponses bien assez vite. Pour ce qui est de l’histoire, vous jouez Ada, une ingénieure sur un vaisseau volant, accompagnée d’un petit robot qui parle et vous êtes bloqué dans une tempête. Le tableau n’est pas tout rose. On finit par s’échouer sur Géodia, notre monde. Géodia est en proie à des temps difficiles et est en train de se fracturer. Cela à cause du Baron et de ses titans qui polluent la nature. Nous devons sauver la planète de ses dérèglements, en refermant les sites d’extraction de Sparklite du Baron. Facile, lorsque l’on meurt, on rejoint simplement un grand vaisseau dans le ciel, mis au point par l’homme qui a découvert le Sparklite, énergie qui gouverne ce monde et se trouve en toute chose. À nous de bien l’utiliser pour en tirer de la force utile dans notre combat pour rétablir l’équilibre. Le scénario est un peu bancal et justifié au fur et à mesure : pas toujours simple à suivre. Les PNJs sont charismatiques et bien écris pour le peu que l’on interagit avec eux, ce qui est positif. Vous les rencontrerez durant votre périple sur Géodia, on vous laisse découvrir ce qu'il en advient.
Bloqué dans la matrice
L’intégralité du titre tourne donc autour du Sparklite, qui est en réalité, la monnaie d’échange à Géodia. Grâce à elle, vous achetez ou améliorez des éléments de votre équipement. Vous farmez, mourrez et recommencez à l’infini. Comme nous vous l’avons dit, la mort ne vous concerne pas. Cela vous ramène simplement dans votre hub. Il existe donc une opposition entre le monde de Géodia, divisé en 5 zones différentes et votre vaisseau-mère. Vous devrez explorer le monde de Géodia à la recherche de tout ce qui pourra vous être utile. Dans chaque zone, vous devrez vaincre un titan du Baron et avancer vers la prochaine zone. Dans le vaisseau, vous pouvez acheter des objets, améliorer votre équipement ou vous améliorer vous de manière indirecte. Expliqué comme cela, ça paraît flou, mais il vaut mieux se garder quelques surprises.
Attention cependant, à chaque fois que vous mourrez, vous recommencez à zéro. Vous revenez sur Géodia, les titans vaincus et les gadgets trouvés sont préservés, mais le reste est perdu et votre carte est réinitialisée, ce qui veut dire que la topographie sera complètement chamboulée. C’est ce qui fait le charme de Sparklite, cela change légèrement chacun de vos runs, mais globalement chaque zone possède une logique propre. Vous avez des outils pour vous aider malgré les réinitialisations, comme l’emplacement des boss sur votre carte. Notez que le seul moyen de revenir à votre vaisseau est de mourir…
Clé à molette, exploration et robot accompagnateur
On ne l’a pas encore évoqué dans ce test, mais le gameplay est excellent, le contrôle du personnage est meilleur que dans Moonlighter et le système de combat est réglé à la perfection. Le jeu à la manette est recommandé car très intuitif. On commence avec pas grand-chose et on vous en donne de plus en plus. Les derniers combats de boss vous mettront à l’épreuve, mais le sentiment de réussite, une fois vaincu, est jouissif.
Le jeu peut se faire de façon très rapide ou un peu plus lente, en se basant sur l’exploration des moindres recoins. À l’image d’un vieux Zelda, il faudra repasser de nombreuses fois dans une zone pour avoir bien tout exploré, car vous aurez de nouveaux gadgets à mesure que vous avancerez dans le jeu. Dans cette quête exploratoire, votre petit robot vous aidera à bien des reprises et s’améliora à mesure que vous anéantissez les titans du Baron. Nous notons également qu’il existe une dimension co-op, certes anecdotique, mais elle est bien là. Avec un second périphérique connecté, le deuxième joueur peut incarner le robot et interagir avec le décor pour vous aider à avancer dans votre aventure. C’est mieux que rien.
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