S’il y a bien un jeu qui était particulièrement attendu par les amateurs de jeux de tir à la première personne en cette fin d’année 2024, c’est bien Call of Duty : Black Ops 6. Après deux années successives dédiées à la licence Modern Warfare, beaucoup attendaient le retour de Treyarch pour ce nouvel opus qui s’annonçait déjà au moment de sa période de promotion comme un véritable retour aux sources. Entre ses cartes bien pensées, son omnimouvement innovant et son mode zombie qui rappelle les meilleurs moments de la licence, Call of Duty : Black Ops 6 a clairement fait beaucoup d’heureux depuis sa sortie. Pourtant, les travailleurs qui ont participé à sa création ont choisi de partir en grève il y a quelques jours.
Certains employés ayant travaillé sur Black Ops 6 partent en grève
Ces dernières années, l’industrie du jeu vidéo fait face à une crise sans précédent. Alors que les chiffres de vente sont toujours meilleurs d’année en année, on ne compte plus le nombre de licenciements et de fermetures de studios qui ont eu lieu en l’espace de deux ans. Qu’importe si le jeu est un succès ou non, personne ne semble être à l’abri dans l’industrie, et le climat est particulièrement pesant pour tous ceux qui sont à l’origine des jeux qui composent notre passe-temps favori. Mais même quand il ne s’agit pas de licenciements à proprement parler, les conditions de travail sont de plus en plus mauvaises au sein des différents studios de développement. Une situation qu’ont également subi les développeurs de Call of Duty : Black Ops 6, qui sont récemment partis en grève pour dénoncer les décisions d’Activision :
Ils ont également écarté la bonne foi et les demandes légitimes de nos délégués syndicaux qui réclamaient des informations sur nos statuts et sur les raisons qui nécessitaient un retour au bureau en tant que fonction essentielle. Ils ont choisi de mal interpréter nos demandes légitimes comme un changement de statu quo et nous ont redirigés vers le comité de négociations, tout en refusant d’élaborer davantage sur le sujet.
Nous avons ressenti un manque particulier de respect en recevant un e-mail interne à propos du National Disability Employment Awareness Month qui montrait une personne en situation de handicap en train de travailler depuis la maison alors que nos collègues dans le besoin n’ont pas ce droit essentiel pour une accessibilité équitable. Ils se sont félicités de leur diversité, équité et inclusion tout en continuant de nous faire défaut.
En lumière de ce manque flagrant de respect envers nous, nous avons choisi de mener une action solidaire pour nos collègues affectés. Aujourd’hui, la AQAU-CWA va tenir un ralliement en protestation contre l’entreprise. Des journalistes seront présents pour documenter la réalité vécue par nos collègues qui ont souffert du refus de l’entreprise de procéder à des accommodations pour le télétravail.
Nous ne pouvons pas les laisser nous convaincre de laisser tomber nos droits. Il est temps de leur offrir une démonstration de notre force et de notre solidarité pour leur dire : ÇA SUFFIT.
Une situation qui rappelle celle d’Ubisoft
Depuis la fin des confinements successifs organisés dans le monde pendant la pandémie de Covid-19, la question du télétravail en entreprise est devenue plus centrale que jamais. Beaucoup d’employés se sont rendus compte qu’ils pouvaient faire le même travail à distance, voire un meilleur travail encore quand ils n’étaient pas dérangés par leurs collègues ou par d’autres distractions. Mais au-delà d’un certain confort de vie, le télétravail permet aussi surtout à beaucoup de travailleurs handicapés ou habitant loin des bureaux de leurs entreprises de travailler normalement. Malheureusement, pour des raisons qui ne sont pas toujours très claires, les patrons ont tendance à forcer leurs employés à revenir au bureau, ce qui ne passe pas très bien auprès de ces derniers.
Cette situation est également très familière en France puisque récemment, les employés d’Ubisoft ont également organisé une grève de plusieurs jours pour dénoncer le même problème. Alors que les employés ont pris l’habitude de faire du télétravail pour un résultat au moins aussi efficace, les exécutifs de chez Ubisoft ont récemment forcé les travailleurs à revenir au bureau. Le genre de décisions qui fait déborder un vase déjà bien rempli depuis plusieurs années à cause de certains comportements toxiques, sans parler des problèmes de salaire. Peut-être qu’un jour, les patrons comprendront qu’ils ne sont rien sans les gens qui produisent ce qu’ils vendent…
Alors qu'Ubisoft est dans le dur depuis plusieurs mois voire années désormais et qu'aucune licence ne semble pouvoir les sortir des eaux troubles, s'il était temps de sortir le joker ultime ? En effet, un nouveau Rayman serait prochainement d'actualité et les premiers teasings sont de sortie.
