La pétition a pour but de réunir un million de signatures, ce qui obligerait la Commission européenne à examiner la question de la désactivation à distance des jeux, pratique rendant les jeux inutilisables une fois le support officiel terminé, et potentiellement proposer une législation sur ce sujet.
"Stop à la destruction des jeux vidéo"
Aujourd'hui, la majorité des jeux sont achetés en ligne, souvent sous forme de licences plutôt que de biens matériels. Cette transition permet une portée plus large et plus pratique pour les joueurs, mais elle introduit également de nouvelles problématiques qui font débats depuis quelques années déjà. Les jeux achetés sont généralement hébergés sur des serveurs gérés par les éditeurs, ce qui signifie que ces derniers peuvent décider de fermer les serveurs à tout moment. Les joueurs, malgré l'achat de leur jeu, se retrouvent alors sans accès à ce produit.
C'est la fermeture des serveurs de The Crew par Ubisoft il y a quelques mois qui a été le catalyseur pour la création de la pétition. La campagne "Stop à la destruction des jeux vidéo" a pour objectif d'empêcher la désactivation à distance des jeux vidéo par les éditeurs sans offrir de compensation ou de solution pour que les consommateurs puissent continuer à jouer au produit. Les organisateurs précisent qu'ils ne cherchent pas à acquérir les droits de propriété, les droits de monétisation et les droits intellectuels d'un bien ou d'un produit, mais simplement la possibilité de continuer à jouer à un jeu acheté.
Vers un changement légal sans précédent ?
Pour le moment, les réponses des autorités des divers pays impliqués varient, avec une reconnaissance des préoccupations des joueurs, mais aussi une absence d'obligations légales claires pour les éditeurs concernant la maintenance des jeux.
Si la Commission européenne adopte une législation en réponse à la pétition, cela pourrait représenter un tournant significatif pour la réglementation des produits numériques. Une telle législation pourrait non seulement influencer la manière dont les jeux sont conçus et maintenus, mais aussi ouvrir la voie à des discussions plus larges sur les droits des consommateurs dans un monde de plus en plus numérique.
La pétition est accessible sur le site des initiatives citoyennes européennes jusqu'au 31 juillet 2025, soit un an après son lancement.