Depuis son déploiement en novembre 2022 World of Warcraft : Dragonflight est globalement très apprécié par ses joueurs bien que certaines critiques vont et viennent au fil des semaines. Pourtant, il existe en coulisse un problème particulièrement important (encore un) qui pourrait bien drastiquement affecter le MMORPG de Blizzard à moyen terme, et pas qu'un peu !
Retour à la normale : les salariés de Blizzard disent "non"
C'est dans une courte série de tweets que celui que les joueurs connaissent parfois sous le pseudonyme Glaxigrav a révélé d'importantes informations quant à la situation actuelle en matière de développement de jeux au sein de Blizzard Entertainment. Adam de son vrai nom, l'un des Game Producers de World of Warcraft, dévoilait ainsi que la situation serait particulièrement difficile puisque l'entreprise perdrait de multiples développeurs talentueux depuis plusieurs semaines, ceux-ci ayant décidé de quitter leur emploi vers de plus verts pâturages.
Cette forme de contestation n'est pas anodine et ne provient pas de nul part. En effet, depuis plusieurs semaines déjà de nombreux salariés (parfois même certains assez haut placés hiérarchiquement) ont révélé qu'Activision Blizzard King avait changé ses règles en matière de présence pour tous ses employés. Alors que pendant la pandémie de Covid-19 le télétravail était largement recommandé et donc plébiscité par une grande partie des développeurs, la fin de la pandémie a fait changer son fusil d'épaule à la direction qui impose désormais au moins deux jours de présence par semaine dans les locaux d'Activision Blizzard King.
Des développeurs avaient alors pris la parole sur Twitter notamment peu après cette annonce, jugeant qu'il s'agissait d'une décision arbitraire ridicule et déconnectée de la réalité. Et puisque la situation n'évolue pas et que la tête de l'entreprise fait la sourde oreille aux revendications, c'est le départ qui s'impose comme ultime solution à ces contestataires.
Le télétravail, l'avenir du jeu vidéo ?
Ce changement de règle au sein d'Activision Blizzard King n'est malheureusement pas une première dans l'industrie du jeu vidéo, Ghostcrawler quittait par exemple récemment Riot Games pour passer plus de temps avec son entourage, sous-entendant par-là qu'il passait trop de temps au bureau puisque s'il avait pu travailler de chez lui il l'aurait eu ce temps.
Cette contestation peut paraître anodine dans un pays comme la France où le travail à la maison est globalement assez mal perçu par une partie des français, et ce même après la pandémie de Covid-19 qui en a contraint une bonne partie à travailler à distance. Pourtant, outre-Atlantique il s'agit presque d'une véritable institution répandue et appréciée puisqu'elle permet par exemple à des salariés vivant à l'autre bout d'un État de produire sans avoir à subir de longues heures de trajet. Lorsque le métier permet de travailler depuis chez soi, les raisons d'obliger un employé à venir en présentiel sont assez minces, d'où le fait que la contestation se fasse aussi pressante dès lors qu'on leur impose de revenir au bureau sans justifier cette nouvelle règle.
Qui plus est, il est important de mentionner que de nombreux développeurs ont été recrutés chez Activision Blizzard King durant la pandémie, on peut par exemple mentionner la centaine de salariés du studio Proletariat. Et alors que toutes ces nouvelles têtes avaient pris pour habitude de travailler depuis chez eux, voilà qu'on leur impose de travailler dans les locaux de l'entreprise au moins deux fois par semaine. Cela pourrait ne rien avoir d'extraordinaire si une partie des salariés de l'entreprise ne vivait pas plusieurs dizaines, voire même centaines de kilomètres de celle-ci...
Malheureusement, la direction d'Activision Blizzard King ne l'entend pas de cette oreille et n'en fait qu'à sa tête. Seule solution donc pour ces développeurs : quitter le navire. Et cela pourrait bien coûter cher au développement des jeux du géant américain dans les mois à venir.... Au détriment une fois encore des joueurs et des salariés !