Photo : LoL Esports
Sur League of Legends, le salaire des joueurs fait l'objet de beaucoup de fantaisies. La scène a été massivement structurée par Riot Games et les joueurs professionnels bénéficient de revenus réguliers et constants. En France, on évalue la fourchette de salaire de 1500 à 12 000 euros par mois en fonction des profils. Au niveau européen, il y a même un salaire minimum de 60 000 euros par saison. Les sommes feront tiquer les boomers, qui ne comprennent pas comment on peut gagner sa vie en jouant à des jeux vidéo. Mais que ces derniers s'assoient, ces chiffres sont ridicules par rapport aux rémunérations de la ligue chinoise !
Alejandro Gomis a décrypté le système de la LPL pour Blix, et on a appris qu'un joueur avait pendant un moment un salaire de 6 millions de dollars par an... Ce n'est pas encore au niveau de Messi ou CR7, mais ça reste quand même massif.
8 joueurs payés plus de 4 millions de dollars par an
Dans son étude, Blix a pu établir que 8 joueurs auraient reçu par le passé au moins 4,4 millions de dollars par an. Parmi eux, knight trônait en tête de liste avec 6,6 millions annuels. Il faut dire que ce dernier joue à un poste clef (midlaner) et qu'il est jeune (22 ans). Même si son palmarès n'est pas le plus impressionnant de la ligue, il a toujours bénéficié d'une très grosse réputation, ce qui peut expliquer de tels émoluments. L'article n'a pas donné d'autres noms concernant l'identité des autres millionnaires. Mais on suppose que des joueurs comme Scout, JackeyLove ou encore Rookie sont dans les discussions, au regard de leur expérience et de leur palmarès... ce sont tous des anciens champions du monde.
La Chine a souvent eu l'image d'être une ligue riche capable d'offrir des ponts d'or à ses joueurs et les chiffres sortis par Blix viennent renforcer cette idée. Il faut également dire que le public chinois est très fan de League of Legends, ce qui se répercute forcément sur l'écosystème et le marché. Mais pendant un temps, offrir des salaires élevés étaient aussi un moyen d'inciter les plus gros talents coréens de s'expatrier en LPL... un peu comme le faisait la ligue nord-américaine (LMS) au football.
Mais l'abondance serait terminée
Alejandro Gomis souligne cependant que cette époque dorée est révolue. Pour limiter l'inflation et les excès, la ligue a mis en place un système de contrôle avec un "salary cap" (limite de masse salariale). La limite s'applique aux joueurs individuellement mais aussi aux équipes collectivement. Le but derrière est de notamment éviter les trop gros écarts qui peuvent nuire à la compétitivité de la ligue. Le système est savamment pensé avec une hiérarchie entre les joueurs en fonction de leurs performances, qui débloque plus ou moins de privilèges. En 2020, une enveloppe globale de 10 millions de dollars aurait été imposée... Même si cette dernière a sûrement augmenté avec le temps, ça laisse peu de marge de manœuvre si un seul joueur pointe à 6,6 millions ! Par conséquent, les plus gros salaires ont dû revoir leurs prétentions à la baisse. Les situations restent très confortables, mais les chiffres sembleraient moins impressionnants qu'avant.
Il y aurait quand même des exceptions, notamment pour tenter d'arracher des talents étrangers (coréens) à leur région d'origine. Mais elles seraient très réglementées en sachant en plus que pour les infractions, il y a des amendes comme la "luxury tax". Cela nous fait penser au fairplay financier dans le sport traditionnel. Bref, l'article est très intéressant et on vous conseille de le lire en entier. Mais on retient que si Knight aurait bel et bien gagné 6,6 millions de dollars pendant un temps, c'est maintenant de l'histoire ancienne. Les bons joueurs (classés A) seraient à 1,5 million de dollars, les meilleurs (classés S) auraient un peu plus, mais sans forcément faire péter la banque.