Avant de commencer, voici des petites précisions sur la méthodologie. Les champions présentés ici ne sont pas forcément mauvais, et certains ont même le potentiel pour carry des games à eux-seuls, mais généralement ils ne fonctionnent pas très bien en soloQ. Pour plus de pertinence, leur winrate général à tous les Elos a été pris en compte, afin de pouvoir une liste qui corresponde à la réalité du niveau de la plupart des joueurs.
Azir/Viktor
Deux champions que l'on a beaucoup vu pendant une bonne partie de la saison 12. Ils partagent un problème commun : le fait de devenir vraiment redoutables en late game, un cap qui n'est pas souvent atteint en soloQ. Tous deux ont besoin du soutien de leur équipe, que ce soit au niveau de la protection pour Viktor qui a une faible mobilité, ou pour suivre les actions initiées par Azir, afin que ce dernier ne se retrouve pas au milieu des adversaires tel le dindon de la farce.
Les deux champions ont quand même des forces notamment pour empêcher une game de se terminer, mais il faut pour cela que l'équipe ne fasse pas attraper n'importe où, ce qui n'est pas le cas à tous les rangs. Bref, ce sont d'excellents personnages à condition que vos alliés aient une idée de ce qu'ils font et comment jouer avec ce genre de persos.
Akali
Les résultats d'Akali en soloQ sont très différents de ceux obtenus sur la scène professionnelle. Cela est du au fait qu'Akali est une championne très difficile à bien exploiter, et que la plus petite erreur peut suffire à vous rendre inutile. Ici on ne parle pas spécialement de mécaniques compliquées (Akali nécessitant de bonnes mécaniques mais rien d'exceptionnel non plus), mais de vision de jeu. Pré niveau 6, la kunoichi n'a pas énormément d'arguments pour gagner sa lane, sauf erreurs de l'adversaire. Certes une fois ce niveau arrivé, elle dispose de pas mal de dégâts, mais doit alors snowball en prenant des kills, vu que ce n'est pas en farmant qu'elle deviendra une menace. Si elle ne prend pas d'avance par rapport aux autres dans la game, elle ne peut pas carry, contrairement à d'autres champions.
Un joueur d'Akali doit donc sans cesse prendre des décisions pour essayer de snowball, tout en sachant que des fois juste prendre deux mauvaises décisions à la suite (même sans mort, comme un all-in sur la lane avorté par l'arrivée du jungler et un roam bot qui ne passe pas) peut être suffisant pour la rendre inutile, alors que son potentiel de come-back est plutôt moyen. Après cela ne veut pas dire qu'elle ne peut pas être frustrante à affronter, il suffit de demander leur avis aux joueurs.ses d'ADC sans mobilité qui voient une Akali leur tomber dessus puis rentrer dans sa smoke (aussi appelé : Bonjour, tu ne peux pas fuir. Tu es mort. Ce n'est pas grave si tu es full stuff, vu que tu ne peux pas me taper. Passe le bonjour à Hadès. Bisous.). À tous les autres joueurs, essayez d'aider vos ADC dans cette situation. Ne les laissez pas seuls, ils ont besoin de soutien.
Gnar
Même si Gnar n'a pas été très dominant cette saison, il reste une valeur sûre de la toplane sur la scène pro, que l'on voit fréquemment sortir. Si ses résultats sont plutôt moyens en soloQ, c'est pour deux raisons. La première vient du fait que Gnar n'a pas accès à son ultime sur demande, mais uniquement dans une situation bien précise. Quelque part, jouer Gnar c'est un peu jouer deux champions en même temps, et il faut être capable d'estimer ce que l'on peut se permettre dans une forme et dans l'autre.
La seconde raison qui est liée à la première, concerne le fait que vos alliés comprennent et respectent cela. Chacun fait ce qu'il veut, mais il ne faut pas blâmer votre Gnar pour ne pas avoir follow une action alors que sa barre de méga n'est absolument pas chargée. Par contre, vous avez parfaitement le droit de soupirer très fort si il va au milieu de la mêlée sans l'avoir chargée, en pensant pouvoir tanker (el famoso : tkt, ça passe...).
Viego/Sylas
Tout comme Azir et Viktor, ces deux champions partagent beaucoup de points communs. Si ils peuvent sembler intuables dans certaines games, il leur suffit de rater leur engage pour se retrouver comme des andouilles au milieu de la team ennemie, avec un petit panneau : Free Golds. En plus, il faut non seulement bien connaître les autres champions du jeu, mais aussi être capables d'analyser à quel moment il est opportun de voler des capacités adverses. Par exemple un Viego a souvent peu d'intérêt à posséder l'âme d'une Soraka, vu qu'il remplira mieux son rôle sous sa forme de base, tandis qu'un Sylas doit se rendre compte que voler l'ultime d'un Fiddlesticks peut être contreproductif si votre team contient un Gragas. Choisir les meilleurs outils pour des situations données n'est pas toujours simple, et c'est ce qui explique pourquoi ces deux champions sont loin d'être aussi redoutables en soloQ que chez les pros.