Photo : LoL Esports
Les fêtes de fin d'année pointent le bout de leur nez et en Europe, le LEC est arrêté depuis déjà de très longues semaines. Tout le monde est parti en vacances et la Faille de l'Invocateur sonne bien vide. La dernière fois que le studio berlinois a vu une compétition, ce n'était même pas du League of Legends mais les Game Changers de Valorant !
Mais avant de mettre définitivement derrière nous la saison 2022, prenons le temps de faire un dernier bilan, équipe par équipe. C'est très français de dresser un carnet de notes en distribuant les bons et les mauvais points et pour le plaisir, on s'est volontiers adonné à l'exercice. Attention, ici il s'agira de noter le sportif avant tout en se basant essentiellement sur les performances. On ne s'intéressera ainsi pas à ce qui a pu arriver en dehors du terrain ou au mercato de fin d'année. On continue la série aujourd'hui avec Astralis, un cas assez épineux au regard des modestes résultats sportifs.
Le roster sur l'année : un petit goût de bricolage
Avant de parler des résultats d'Astralis, il paraît nécessaire de remettre un peu les choses en contexte. L'Etoile rouge du LEC n'est pas la destination de rêve pour les joueurs. L'équipe a réalisé en 2021 une saison insipide et les dirigeants ne semblent pas vraiment dans l'optique d'injecter de l'argent pour relancer la machine. Cette année, on a donc eu le droit à un roster un peu "économique" construit majoritairement autour d'anciens pas forcément très demandés. Au printemps, il se composait de Whiteknight, Zanzarah, Dajor, Kobbe et promisq. Les mauvaises langues diront que ça ressemblait un peu à une équipe NA proche de la maison de retraite.
Lors de la mi-saison, on peut cependant souligner la volonté d'insérer du sang neuf. Vizicsacsi, un autre dinosaure est arrivé et il n'a pas vraiment fait chuter la moyenne d'âge. Mais le support coréen Jeonghoon a également été recruté. Mine de rien, il a fait pas mal de bien et a même été désigné Outstanding Rookie du Split. Enfin, Xerxe, ancien grand espoir européen a été rapatrié des LCS. Mais malgré ces trois ajouts, l'équipe ne semblait pas particulièrement flamboyante sur le papier... Personne ne s'attendait à un miracle et personne ne peut donc être vraiment déçu.
Une deuxième partie de saison un peu encourageante
Le Spring Split a été catastrophique du côté d'Astralis avec seulement 3 petites victoires pour 15 défaites. L'Etoile rouge a notamment débuté l'année sur une série de 9 matchs perdus, suffisant pour plomber la confiance et le moral. Sur le terrain, on sentait les joueurs totalement perdus et même lorsque l'équipe possédait un avantage, elle n'arrivait pas à concrétiser et se faisait retourner. Des joueurs comme promisq ou Zanzarah n'ont d'ailleurs pas hésité en interview à critiquer la direction sportive. Le Russe s'est même fendu d'un tacle assassin chez OTP en expliquant que les joueurs signant chez Astralis étaient des joueurs qui n'avaient pas envie de gagner.
Sans surprise, les deux on perdu leur poste au même titre que Whiteknight pour le Summer Split. Avec son nouveau roster, il faut reconnaître un certain progrès chez Astralis. L'équipe a gagné une place au classement mais elle a surtout enregistré beaucoup plus de victoires : de 3 à 7. Ce n'est pas glorieux, mais ça reste une évolution positive. De plus, les trois "nouveaux" ont donné satisfaction : Vizic a été un peu plus solide que son prédécesseur, Xerxe a été plutôt bon et Jeonghoon a apporté un facteur clutch. On ne peut pas non plus parler d'année réussie, mais le progrès permet de gratter quelques points dans notre carnet de notes. On ne s'attendait pas à grand-chose avec le roster Astralis et le Summer Split a été plutôt honnête. La copie n'est pas brillante mais ça mérite un petit 8/20 d'encouragement.