Photo : LoL Esports
Les fêtes de fin d'année pointent le bout de leur nez et en Europe, le LEC est arrêté depuis déjà de très longues semaines. Tout le monde est parti en vacances et la Faille de l'Invocateur sonne bien vide. La dernière fois que le studio berlinois a vu une compétition, ce n'était même pas du League of Legends mais les Game Changers de Valorant !
Mais avant de mettre définitivement derrière nous la saison 2022, prenons le temps de faire un dernier bilan, équipe par équipe. C'est très français de dresser un carnet de notes en distribuant les bons et les mauvais points et pour le plaisir, on s'est volontiers adonné à l'exercice. Attention, ici il s'agira de noter le sportif avant tout en se basant essentiellement sur les performances. On ne s'intéressera ainsi pas à ce qui a pu arriver en dehors du terrain ou au mercato de fin d'année. Pour ouvrir le bal, on s'attaque au cas de Team Vitality. Beaucoup ont crié au flop, mais ont-ils raison ?
Le roster sur l'année : une superteam légèrement ajustée
La structure française du LEC avait mis les petits plats dans les grands pour cette saison 2022 en annonçant une "équipe de titans". En plus de recruter Perkz, le joueur occidental le plus titré de l'histoire, Team Vitality avait également récupéré des éléments à fort potentiel : l'expérimenté Alphari, qui aurait été ardemment désiré par le Croate et Carzzy, double champion d'Europe en 2021. Sur le papier on s'attendait donc à des étincelles, avec en prime Selfmade dans la jungle et Labrov, un support qui avait déjà joué et gagné avec Carzzy par le passé.
La superteam a été légèrement ajustée après la première moitié de l'année, en remplaçant Selfmade par Haru... un Coréen sacré champion du monde en 2017 avec Samsung Galaxy. Le casting restait XXL et l'objectif restait de tout dominer. Mais de ce côté, c'est surtout nous qui sommes restés sur notre faim.
Des résultats forcément décevants
On a beau regarder en détails l'année de Vitality en LEC, il n'y a pas vraiment de signe de satisfaction. Durant les saisons régulières, les abeilles ont souffert dans les deux Splits. Au printemps comme à l'été, elles ont enregistré 9 victoires pour 9 défaites... 50 % de victoire, c'est vraiment peu pour une superteam. Ce ne fut même pas suffisant pour se qualifier aux playoffs au Summer, en sachant que ce sont ces les playoffs qui ont déterminé les qualifiés pour les Worlds. Ce qui rend le bilan encore plus sombre, c'est que la version pré-ajustement (5e) a réalisé une meilleure performance que la version finale (7e). Quand on fait un changement, il est difficile de savoir si c'est une bonne idée sur le moment et ce sont surtout les résultats qui parlent d'eux-mêmes. Et pour le coup, on peut remettre en cause l'efficacité de l'opération...
Au regard des noms et de l'investissement consenti, on ne peut donc qu'être déçu de la saison compétitive. Sur le papier Team Vitality visait un titre ou à défaut, au moins une qualification pour les Worlds... surtout que l'Europe a reçu un 4e slot sur le fil. Les objectifs n'ont pas été remplis, d'assez loin. Pour nous, ça ne mérite pas plus qu'un 7/20.