Photo : Riot Games
Article Edito
Quand les Worlds de League of Legends arrivent, bonne chanson ou pas bonne chanson, l'envie soudaine me prend de marteler la soloQ. J'imagine que je ne suis pas le seul et pour ceux qui regardent les streams d'Hans Sama, vous aurez sûrement remarqué que le Français tourne en ce moment à quasiment 20 parties par jour ! Évidemment, il est difficile de comparer nos niveau de jeu et Hans est un professionnel qui a pour vocation de jouer les Worlds, on imagine que cette période le motive donc encore plus. De mon côté, si je me motive à faire la petite LAN de ma région, c'est déjà bien...
Mais, quelque soit notre niveau ou nos ambitions, j'ai l'impression que cette flamme pour la Ranked est partagée par énormément de joueurs. Sur le papier, cela pourrait paraître un peu étonnant, notamment parce que le zoo de la soloQ n'a vraiment rien à voir avec le jeu développé aux Worlds. Mais League of Legends obéit souvent à sa propre logique qui n'est pas toujours compréhensible pour les non initiés. Essayons, pour eux, de mettre des mots sur ce phénomène.
Les Worlds, un moment festif pour les passionnés
Les Worlds de League of Legends sont souvent présentés comme le plus gros évènement esport de l'année. Le cash-prize n'est pas le plus impressionnant de la scène, et un autre MOBA (DotA 2) est connu pour crever le plafond dans ce domaine. Mais quand on regarde les audiences, personne ne peut rivaliser. On estime ainsi qu'à travers le monde, plus de 73 millions de personnes ont regardé simultanément à un moment donné la finale en 2021, en sachant qu'il y a un monde où les chiffres sont encore plus impressionnants, étant donné que les données en Chine sont relativement peu fiables. C'est là une des forces de Riot Games. L'éditeur a structure un circuit international qui repose sur des ligues régionales : Europe, Amérique du Nord, Corée, Chine, Brésil, Turquie... Le public est aussi divers que varié et si tout le monde ne porte pas le même maillot, tout le monde a la même passion.
Et quand on voit les professionnels faire des dingueries in-game, ça donne forcément envie de les imiter dans nos parties. De plus, Riot Games aime bien créer des arc narratifs à la gloire des joueurs et des équipes. Il y a toujours de belles histoires aux Worlds qui font rêver. Évidemment, la soloQ est un environnement un peu spécial avec une métagame qui n'a pas grand chose à voir avec celle des Worlds. Mais à force de regarder les parties, on peut perdre un peu pied et se voir plus beau que l'on est. Ce n'est qu'une illusion, mais elle est quand même très agréable.
Au-delà de l'émotion, les Worlds c'est l'occasion de gagner des LPs
Mais au-delà du côté émotionnel, les Worlds de League of Legends permettent aussi aux tryharders d'améliorer leurs connaissances. En observant les meilleurs joueurs du monde, on peut en apprendre beaucoup, sur les matchups, sur les compositions, sur la macrogame... Même si la soloQ obéit à ses propres règles, on peut souvent tirer des enseignements précieux en regardant le mondial très utiles. LoL est un jeu aussi mécanique que technique. Il n'y a pas de secret et pour s'améliorer, il faut jouer mais aussi regarder et apprendre. Dommage que ça ne soit pas une matière à l'école...
Précisons enfin qu'avec les Worlds, la fin de la saison compétitive arrive. Le rush de fin de saison est déjà lancé et tout le monde veut obtenir le meilleur classement possible pour débloquer un palier de récompenses. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour un joueur de soloQ ça veut dire beaucoup.