Photo : VCT
À Copenhague, tous les éléments étaient réunis pour faire la fête. Pour la première fois, un évènement international accueillait du public. Une bénédiction pour une scène qui a débuté en plein Covid-19. À domicile, une équipe européenne a soulevé le trophée (FPX) qui a en plus pleinement pu compter sur un supersub local temporaire, le Danois SEIDER. La grande finale a également tenu toutes ses promesses avec un match serré qui est allé au bout de la 5e carte.
Mais malgré tous ces éléments positifs qui ont poussé vers le haut le côté sportif et les arcs narratifs, les audiences de l'évènement n'ont pas réussi à décoller. Certains iront même jusqu'à dire qu'elles sont inquiétantes...
Des chiffres historiquement bas ?
La grande finale entre FPX et Paper Rex a connu un pic de viewers à 786185. C'est loin d'être ridicule, mais depuis l'introduction du circuit VCT, c'est la finale internationale qui a attiré le moins de monde...(Esport Charts). Globalement, il y a eu 317 748 spectateurs en moyenne sur la compétition, ce qui est là encore une déception par rapport aux précédentes étapes.
Généralement, les grosses compétitions du VCT arrivent à dépasser la marque du million de viewers. À ce jour, seuls deux étapes n'ont pas réussi à dépasser cete barre symbolique : les Masters de Copenhague et les Masters Stage 3 de Berlin en 2021 (pic à 811 370 viewers). La compétition est rude dans l'esport et les fans de compétition n'ont pas un temps extensible. Les statistiques ne sont pas catastrophiques, mais Riot Games devrait peut-être réfléchir à une nouvelle stratégie pour se sortir de cette mauvaise dynamique. Une réaction est attendue pour les Champions (Worlds) de fin d'année qui auront lieu en Turquie.
Des chiffres qui s'expliquent ?
On entend déjà les fans de CS:GO jubiler. Les deux jeux sont des concurrents naturels et les fans défendent bec et ongles leur paroisse. Pour autant, plusieurs pistes de réflexion peuvent expliquer ces chiffres en berne.
- L'effet estival : Valorant n'est pas le seul esport à connaître une période difficile quant l'été et les beaux jours pointent le bout de son nez. Sur League of Legends, le LEC comme la LFL semblent attirer moins de personnes pendant le Summer par rapport au Spring.
- La fin de la Covid-19 : on l'a dit précédemment, mais Valorant a lancé sa scène pendant la pandémie... Entre couvre-feu et confinement, il n'y avait pas forcément grand-chose à faire. Les chiffres ont donc été boosté et le retour à la normal a fait désenfler le phénomène. C'est vrai pour tous les esports, mais encore plus pour le FPS de Riot Games.
- La performance de la région NA : L'Amérique du Nord est sûrement la région la plus hype sur Valorant. On peut même considérer que c'est devenu l'eldorado depuis que la région est moins forte sur CS:GO. Le seed 1 NA n'a pas fait long feu. Qualifiée d'office pour les playoffs, XSET n'a pas gagné un match perdant directement contre Optic dans un duel fratricide puis contre Leviathan. Optic a fait mieux et a terminé top 3 de la compétition. Mais c'est quand même en deçà de son résultat aux précédents Masters.