En 2018 sortait un article dénonçant un problème majeur au sein de Riot Games. Le studio était accusée de promouvoir un environnement de travail à la fois sexiste, et toxique. L'accusatrice disait que les problèmes commençaient dès l'entretien d'embauche, où les femmes devaient subir des questions et attitudes au mieux embarrassantes de la part de leurs "futurs" collègues masculins. Elle dénonçait également une certaine hypocrisie du studio, disant que bien qu'il prétende favoriser la diversité, sur les 23 postes les plus importants, seul l'un d'entre eux était occupé par une femme.
Riot Games avait tenté de se défendre en disant qu'ils basaient avant tout leur recrutement sur des "core gamers" (les vrais gamers), et que selon la disparité statistique au sein du studio, s'expliquait par le fait que ce milieu accueillait une très vaste majorité d'hommes. Le studio a joué la carte de l'ignorance sur la culture sexiste au sein de l'environnement de travail, mais très vite une enquête a démontré que les faits reprochés étaient réels. Un procès a alors démarré, et sa conclusion aurait eu lieu la nuit dernière.
Une victoire écrasante pour les victimes ?
Melanie McCracken et Jessica Negron sont les deux femmes ayant dénoncé les agissements du studio. Elles ont notamment révélé avoir pris connaissance d'une chaîne de mails où les employés de Riot Games avait classé les femmes de l'entreprise en fonction de leur plastique, tout en qualifiant certaines de "nanas bonne à baiser, mais qu'on ne rappellera jamais". Outre ce classement d'un goût de chiottes mal récurées, un autre thread existait où les hommes commentaient ce que ça ferait d'être à l'intérieur de ces femmes. Cerise sur le gâteau, après un an passé à occuper provisoirement un poste de manager (sans l'augmentation de salaire qui aurait dû aller avec) dans l'espoir d'avoir une promotion officielle, Jessica Negron a vu que l'entreprise a préféré embaucher un nouvel employé masculin pour ce poste, dont l'une des premières missions était de la virer. Quant à Melanie Cracken, après avoir contacté un membre haut placé dans l'entreprise pour se plaindre du comportement de son supérieur, elle a eu la désagréable surprise de découvrir que son supérieur avait été averti de l'affaire, et du nom de la plaignante malgré sa demande d'anonymat.
Néanmoins, la culture de Riot Games n'était pas problématique qu'envers leurs employées. À l'époque, le studio pouvait refuser de sortir une championne si cette dernière n'était pas assez sexy. En 2019, Riot Games et les plaignantes semblaient être parvenus à un accord pour 10 millions de dollars de dédommagement. La Cour Suprême de Californie avait quand même décidé de poursuivre le procès, suite au refus du Ministère Californien de l'Emploi Équitable et du Logement d'accepter ce verdict. Selon un article publié par le site Axios, Riot Games aurait été condamné cette nuit à payer 100 millions de dollars de dommages et intérêts aux employées ayant travaillé pour eux entre Novembre 2014 et Décembre 2021.
Situation actuelle au sein du studio
Malgré de très nombreuses déclarations de la part du studio, afin de prétendre qu'ils travaillent activement à renforcer la diversité, il n'y a aujourd'hui que 2 femmes sur les 23 postes les plus importants, soit seulement une de plus qu'il y a trois ans. Selon leurs dires, Riot Games emploieraient de plus en plus de femmes, mais finalement seulement 1/3 des personnes recrutées s'identifient en tant que telles. De plus, parmi toutes les employées féminines, seul 1% d'entre elles occuperaient des postes de manager.