Il y a deux jours, plusieurs comptes Twitter spécialisés dans le piratage et dans la sécurité informatique affirmait que Bandai Namco, l'éditeur d'Elden Ring ou encore de Soulcalibur, était victoire d'une cyberattaque. Selon leurs allégations, un groupe de hackers appelé BlackCat aurait dérobé de nombreuses informations et documents au studio et exigeait une rançon pour les débloquer. Bandai Namco a confirmé aujourd'hui que la cyberattaque avait bel et bien eu lieu.
Des données personnelles en péril ?
Si apparemment les pirates n'ont pas réussi a mettre la main sur des informations concernant les prochaines sorties du studio, ils auraient quand même réussi à mettre la main sur des données importantes. La bonne nouvelle, si tant est qu'il y en a une, est que la cyberattaque n'a touché que la branche asiatique de l'entreprise (à l'exception du Japon). Le studio précise tout de même qu'il y a une possibilité que les données collectées par les hackers soient des données personnelles appartenant aux joueurs.
Depuis, l'entreprise a ouvert une enquête pour déterminer l'étendue des dégâts et compte aussi faire appel à des sociétés externes pour renforcer et améliorer la sécurité de ses systèmes.
L'éditeur a depuis réagit et a publié un communiqué via son site officiel.
Pas le premier, et surement pas le dernier
Bandai Namco n'est pas le premier studio a devoir faire face à une cyberattaque. En juillet 2021, 780 Go de données ont été dérobés à Electronics Arts. Parmi les pertes, on comptait notamment le code source de FIFA 21, des données sur le moteur Frosbite ainsi que des frameworks.
Mais celle qui a probablement défrayé la chronique est celle ayant touché CD Projekt. Alors que le studio galérait déjà avec tous les problèmes engendrés par la sortie de Cyberpunk 2077, il a du faire face début 2021 à une cyberattaque d'envergure. Un hacker avait dérobé de nombreuses données, notamment certains fichiers de code source ainsi que les données de The Witcher 3 et Cyberpunk 2077. Il avait exigé une rançon, rançon que CD Projekt de payer. Résultat, les données avaient été mises aux enchères sur le dark web avec une mise de départ d'1 million de dollars avec un prix d'achat immédiat proposé à pas moins de 7 millions de dollars.
L'attaque contre Bandai Namco, aussi alarmante soit-elle, s'inscrit dans une nouvelle forme de criminalité digitale — poussant des gens malintentionnés à menacer les studios, leurs produits mais aussi les consommateurs dans l'espoir de leur soutirer un paquet de dollars.