Comme chaque année, la nouvelle mouture du jeu de simulation de Formule 1 de Codemasters et EA Sports, sous licence officielle FIA, nous propose une nouvelle version mise à jour, agrémentée de quelques nouveautés. Cette fois-ci, F1 22 mise sur un petit chez-soi à se construire, un mode carrière revu et corrigé, l’introduction des Supercars. Et pour la première fois, l’immersion dans le monde de la réalité virtuelle. Alors que le titre verra le jour le 1er juillet 2022 sur PC, PS5, PS4, Xbox Series et Xbox One, nous avons eu la chance de pouvoir nous y essayer un peu en avance sur le dernier build partagé par Codemasters.
- Genre : Simulation de course automobile sur circuit
- Date de sortie : 1er juillet 2022
- Plateforme : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series
- Développeur : Codemasters
- Éditeur : EA Sports
- Prix : 59,99 € sur PC, 69,99 € sur PS4 et Xbox One, 79,99 € sur PS5 et Xbox Series
Savoir soigner sa réputation
F1 22 ne propose pas de mode histoire scénarisé. À la place, il offre la possibilité d’aménager son intérieur et son look dans F1 Life. Il s’agit d’un hub privé dans lequel chacun peut personnaliser son ameublement et les tenues de son avatar, retrouver ses temps forts à travers des replays, étaler ses trophées et mettre en avant ses Supercars. Pour la customisation, vous pouvez en effet débloquer différents éléments d’intérieur (sièges, meubles, sol, mur, décoration, éclairage, textiles) et vestimentaires (chaussures, casquette, lunettes, pantalon, T-shirt) en jouant ou en vous rendant dans la boutique de marques pour acheter ce qui vous plaît avec la monnaie du jeu (Pitcoin). Mais vous pouvez aussi renflouer celle-ci avec de vrais euros, cela va sans dire. À vous également de définir le profil de votre avatar (nom, visage des deux sexes et de différentes ethnies avec pays de rattachement, même s’il en manque), ainsi que votre insigne et votre livrée personnalisée. Vos amis ont même la possibilité de vous rendre visite pour admirer tout cela, comme vous pouvez le faire chez eux. À défaut, ce sont des IA qui occuperont les lieux en votre compagnie. Rien d’indispensable ni d’exceptionnel, donc, mais cela permet de s’identifier un peu plus à son personnage, à défaut de scénario.
La grande nouveauté mise en avant dans vos murs sont les Supercars, ces voitures modernes puissantes (Ferrari, Aston Martin, McLaren, Mercedes-AMG) que vous débloquez avec des jetons obtenus en atteignant des objectifs de kilomètres parcourus, et que vous pouvez ensuite fièrement afficher chez vous dans 6 lieux différents. Mais ce n’est pas tout, vous pouvez aussi les piloter sur circuit à travers 40 défis Pirelli que l’on retrouve également avant les qualifications en week-end de Grand Prix dans le mode Carrière. Il peut s’agir de duels, de courses contre la montre, de vitesse moyenne à atteindre, de points de contrôle à passer avant la fin du temps imparti, d’autocross (slalom entre des portes) et même de drift. On peut toutefois se demander, notamment pour cette dernière épreuve, le bien-fondé d’une telle proposition dans un jeu de Formule 1, hormis la volonté de se rapprocher de la concurrence, Gran Turismo et Forza Motorsport en tête. La conduite plus lourde de ces véhicules, avec des temps d’accélération et de freinage plus longs à prendre en considération, débouche sur une expérience quelque peu différente de celle que l’on a au volant de F2 ou de F1. Ça apporte peut-être un peu de variété, mais le retour des épreuves rétro disparues l’an dernier, avec les monocoques légendaires de Senna ou Schumacher, aurait sans doute été plus apprécié des fans de F1.
Paul Position
En-dehors des tours rapides Pirelli auxquels vous pouvez participer selon 3 niveaux de difficulté pour obtenir plus ou moins de récompenses, vous avez aussi l’opportunité de vous lancer dans des courses contre la montre en vous confrontant aux pilotes du monde entier, comme dans des courses de Grand Prix (week-end ou série d’épreuves avec durée au choix et possibilité de prendre part ou non aux essais libres et aux qualifications, avec éventuellement sprint). Les 22 circuits du calendrier 2022 sont bien évidemment disponibles, à différents moments de la journée et avec météo variable. Pour ce qui est du multijoueur, vous pouvez jouer en mode amical, classé, en ligue ou en lan, ainsi que participer à des épreuves hebdomadaires ou encore vous défier sur écran partagé. Notons que le Remote Play, qui permet d’inviter un ami à jouer, est disponible. Tout ceci est donc relativement complet, d’autant plus qu’il faut encore rajouter le mode carrière dans lequel vous avez la faculté de vous lancer en solo, bien sûr, mais aussi à deux pilotes, que ce soit dans la même équipe ou en concurrence. La carrière peut se faire soit du simple point de vue du pilote, directement en F1 ou en commençant en F2, avec saison complète ou championnat personnalisé, soit en gérant également toute la partie en coulisses, que ce soit sur le plan technique, financier, ou des relations publiques.
Vous pouvez vous lancer dans ce dernier mode, appelé Mon Écurie, selon trois points de départ différents (Bleusaille, Étoile Montante et Tête de course), et disposer ainsi de plus ou moins de ressources pour démarrer. Des questions vous sont régulièrement posées et permettent d’influer sur vos différents départements (Chaîne Motrice, Aérodynamisme, Châssis et Longévité), chacun doté de ses propres performances et de son propre moral qu’il faut donc chercher à maintenir au plus haut, malgré l'existence d'une certaine concurrence entre eux. Il faudra ensuite choisir dans quel développement investir votre cash et vos points de ressources durement acquis en remplissant les objectifs fixés lors des essais libres, tout en équilibrant votre budget et sans négliger également le Marketing pour développer votre popularité et les Ressources Humaines pour le second pilote et le mécanicien. Vous pouvez en effet recruter le coéquipier de votre choix sur le marché des pilotes, y compris en puisant parmi les icônes proposées (les anciens pilotes célèbres de F1 comme Senna, Prost, Hamilton ou Schumacher). Vous devez aussi décider des actions à mener en les planifiant sur le calendrier, en cherchant non seulement à motiver vos troupes, mais aussi à booster votre popularité et celle de votre écurie, élément clé du sponsoring et donc synonyme de finances confortables. Là encore, on a quelque chose d’assez complet et plutôt bien calibré, sans être trop complexe à gérer.
Au volant, un VR ça va, mais 3…
Parlons maintenant du plus important, la sensation au volant. On a bien entendu droit ici à un soft qui se veut le plus réaliste possible, notamment en vue cockpit avec la barre, pas toujours très pratique, au milieu du champ de vision. La sensation de vitesse est clairement présente sans pour autant proposer un contrôle ardu. Différents préréglages sont proposés, et mieux vaut s’en contenter dans un premier temps avant de bien connaître le jeu, mais libre à vous de mettre les mains dans le cambouis quand bon vous semble. Vous pouvez aussi sélectionner les gommes de votre choix et décider de partir des stands (en autopilote) ou opter pour un départ lancé. En mode carrière, il se peut toutefois que des défauts soient détectés et il faudra alors attendre qu’ils soient réparés avant de pouvoir se lancer sur la piste. Attention aussi à la casse, comme à l’usure des pneus et au niveau de carburant lors des courses. L’AMF (affichage multifonctions) vous permet de surveiller la température et l’état des pneus, des disques et du moteur, ce qui permet de faire un arrêt au stand avant qu’il ne soit trop tard. Des erreurs lors des pit stop sont toutefois possibles, comme lors des phases de développement, obligeant alors à recommencer. Le titre se pare également d’un nouveau moteur physique amélioré au niveau des suspensions, de l’aérodynamisme, des pneumatiques. Il tient notamment compte de la carcasse plus rigide appliquée aux monoplaces. En fonction du style de conduite que vous retiendrez (décontracté, standard ou expert) et des réglages que vous appliquerez, comme l’aide à la direction (aide au freinage et système antipatinage), il en ressortira une simulation, et donc une difficulté, plus ou moins importante. Mais chacun pourra facilement y trouver son compte.
Les virages serrés se prennent facilement, ça freine fort et l’IA adaptative permet d’avoir des adversaires qui maintiennent la pression tout en restant largement accessibles, surtout avec l’affichage de la trajectoire idéale et des zones de freinage. Le touche-touche est possible, notamment avec les murs ou les barrières, sans forcément subir de conséquences, mais aussi avec les autres bolides, même si cela débouche souvent sur un tête-à-queue. En montant le pourcentage de difficulté de l’IA, les adversaires deviennent alors plus agressifs et c’est une autre affaire à laquelle seuls les experts iront se frotter dans les plus hauts niveaux. Précisons que des face-à-face, où il s’agit de remporter des duels contre vos rivaux, vous sont aussi proposés pendant les courses. Et si vous voulez vous immerger au plus près, la plupart des volants modernes Thrustmaster, Logitech et Fanatec sont supportés. Vous pouvez aussi jouer avec une manette et bénéficier des vibrations, notamment sur les vibreurs, mais aussi des gâchettes adaptatives pour plus de contrôle. Au titre des accessoires supportés, nous retrouvons également le Tobii Eye Tracker (suivi des yeux et de la tête). Côté sonore, on peut profiter du son binaural avec une différenciation marquée des moteurs, ainsi que d’une playlist de qualité qui nous accompagne dans les menus et dans F1 Life. Entièrement en français, F1 22 bénéficie de commentaires tout à fait honorables, mais qui se répètent malheureusement un peu trop, comme les séquences d’inspiration télévisuelle entourant les courses. On relèvera également quelques erreurs, comme "LA capitaine" pour un pilote masculin, qu’il va falloir corriger.
La présence du RTX et les différents réglages vidéo permettent, par contre, de bénéficier d’images soignées dans les stands comme sur la piste et ses à-côtés, même si l’on déplore en contrepartie des temps de chargement un peu longs. Cela semble toutefois surtout lié à la communication avec les serveurs et pourrait donc être amélioré d’ici la sortie du jeu. Espérons que les différents crashs que nous avons rencontrés seront également relégués au passé, tout comme l’optimisation de la VR améliorée. La possibilité de jouer en réalité virtuelle sur PC est en effet une grande innovation de cet opus. Et pour être honnête, se retrouver au volant d’une Formule 1, si près du sol, avec tous les détails du cockpit que l’on peut observer, est particulièrement impressionnant, la barre au milieu du champ de vision étant alors bien moins handicapante que sur écran plat. Du moins, quand ça fonctionne, car pour la jouabilité, on reste sur notre faim. Notre expérience a surtout été marquée par des images saccadées qui se figeaient régulièrement, nuisant à l'immersion. Sans parler de la caméra ne positionnant pas toujours très bien la tête du pilote, ou allant se mettre au-dessus du toit, voire sous le véhicule. Cependant, à force de patience et de multiples essais de réglages qui ne semblaient pas forcément toujours prendre effet avant de relancer le jeu, nous avons fini par réussir à pouvoir faire des tours de piste à peu près correctement, mais au prix d’une bouillie de pixels assez traumatisante pour l’organisme. Précisons que la configuration utilisée pour cette preview (i7-8700K, 16 Go de RAM, NVIDIA GeForce RTX 2080 et Oculus Rift S), sans être de dernière génération, ne pose habituellement pas de problème pour faire tourner tous les jeux VR. Le titre est donc soit particulièrement gourmand en VR, soit nous avons été confronté à un problème d’optimisation ou de compatibilité que nous espérons voir résolu d’ici le 1er juillet, tant le potentiel est important en la matière et la promesse alléchante.
Calendrier des sorties de jeux