Photo : Z LAN
Adrien Nougaret, plus connu sous le pseudonyme de ZeratoR est un incontournable de la scène esport/gaming en France. En plus d'être un streamer très populaire avec lequel les viewers ont grandi, il organise de nombreux évènements qui rythment la vie de la communauté : Z LAN, Z Event, Trackmania Cup... Depuis peu, il a également lancé son projet esport sur Valorant : Mandatory. Intégré à la ligue française, il soutient avec passion ses poulains et crée pour notre plus grand bonheur des arcs narratifs avec la Karmine Corp ou Team Vitality.
Les fans de Mandatory (MDR) sont nombreux et beaucoup réclament une expansion de la structure sur d'autres jeux. Revient évidemment régulièrement le nom de League of Legends... Un jeu qui dispose une scène très structurée et qui peut surtout compter sur un écosystème français très dynamique grâce au succès de la LFL. Mais même si la scène du MOBA offre beaucoup plus d'exposition, ZeratoR a expliqué chez Gotaga et en toute franchise, pourquoi il avait privilégié le FPS. La passion mais également l'argent ont joué un rôle dans cette décision.
ZeratoR a laissé League of Legends en vu
ZeratoR aurait pu se lancer sur League of Legends et à l'avenir, la possibilité reste toujours possible. On sait notamment que par le passé, certaines structures étaient à la recherche d'acheteurs en Div 2 et que plusieurs influenceurs ont été approchés. Mais ZeratoR n'était pas intéressé pour trois raisons principales :
- Premièrement, même si ZeratoR a beaucoup joué à League of Legends, les plus fidèles se souviendront de sa Lux, il estime avoir fait le tour de cette scène. En plus de jouer, il a également revêtu le rôle de commentateur ou d'hôte pour des évènements. Mais pour lui, ce temps est révolu et il a tourné la page.
- Deuxièmement, un projet League of Legends est un projet qui coûte très cher. Même si on reste à un niveau inférieur aux coûts sur CS:GO, la scène du MOBA est de plus en plus professionnelle, ce qui implique des salaires de plus en plus élevés. Impossible de vérifier l'information, mais ZeratoR a indiqué qu'une équipe en Div 2 de la LFL coûtait autant qu'une équipe en VRL France, alors que cette dernière représente le premier échelon de la ligue.
- Troisièmement, il y avait déjà le spectre de la Karmine Corp sur LoL. Difficile de se faire une place quand Kamel brille déjà sur cette scène.
Enfin, au-delà de League of Legends, Zera possède une histoire et une vraie légitimité sur Valorant. Avant que Mandatory l'équipe voit le jour, il y avait déjà un site communautaire Mandatory consacré à Valorant, avec des news et des guides. Rapidement, Riot Games a approché la structure pour savoir si elle était intéressée pour participer ou pour organiser la ligue française. C'est la première option qui a été choisie. L'association entre ZeratoR et Valorant coulait donc vraiment de source. Pour couronner le tout, le streamer a ensuite directement contacté Hyp et Jbzz, deux personnes qu'il connaissait personnellement pour monter son premier roster. Le projet était donc fluide, du début à la fin.
ZeratoR : pas totalement fan du modèle esport classique
Dans l'émission Open World, s'est également posée la question de la rentabilité dans l'esport. On sait qu'énormément d'argent circule, mais tout n'est pas toujours positif. ZeratoR a notamment tenu à souligner qu'il n'était pas fan du modèle classique, qui est généralement à perte. Pour lui, trop d'équipes se reposent sur des héritiers ou des levées de fond qui permettent aux structures de dépenser sans compter. La surenchère devient alors permanente et on peut aboutir à une bulle spéculative totalement déconnectée de la réalité.
Il ne tend vraiment pas vers à ce modèle et il a indiqué qu'il était très heureux de sa situation actuelle, même si sur Valorant certaines structures essayent déjà de démarcher des joueurs en plein milieu de la saison en offrant des salaires doublés à droite à gauche. Pour le moment, il ne cherche pas à rejoindre le LEC (League of Legends) ou le VCT (Valorant). Il veut avant tout créer de l'émotion et pour ce faire, le meilleur endroit c'est la ligue française.