Photo : KOI
La scène européenne de League of Legends est très structurée. En dessous du LEC, on retrouve de nombreuses ERL qui se retrouvent deux fois par an pour disputer les EUM. Avec le temps, on a appris avec joie que la ligue française (LFL) faisait figure d'épouvantail. Parmi nos plus féroces rivaux, on est bien obligé de mentionner les Espagnols de LVP. Sur les réseaux comme sur le terrain, ce sont eux nos plus grands adversaires.
Cette rivalité France-Espagne est exacerbée avec l'arc narratif Karmine Corp vs KOI. Les deux structures partagent une histoire assez similaire, étant donné qu'elles ont été construites autour de gros influenceurs (Kameto et Prime côté français, Ibai et Piqué côté espagnol). Tantôt amis, tantôt ennemis, les deux rivaux sont pressentis pour intégrer, plus ou moins vite le LEC via une théorique expansion de la ligue. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et actuellement, KOI est en "crise".
Pourquoi est-ce que c'est la crise chez KOI en ce moment ?
Il n'y a pas besoin d'aller chercher très loin pour comprendre pourquoi on parle de crise chez KOI actuellement. Il suffit de regarder le calendrier et le classement de la LVP en ce début de Summer 2022. L'équipe a enchaîné 3 défaites d'affilée, malgré son mercato actif. Elle se retrouve logiquement en 10e et dernière position. C'est la seule formation qui n'a toujours pas ouvert son compteur. Soulignons cependant que KOI a joué des adversaires qui font plutôt partie du haut du panier : FC Barcelone (2-1), les Bisons (3-0) et Team Heretics (2-1). Il faut donc parler de mini-crise, mais cette dernière prendra une ampleur nouvelle en cas de défaite supplémentaire jeudi, contre UCAM Tokiers (1-2).
Mais plus globalement, ce début de saison compliqué est à remettre dans un contexte qui l'est tout autant. Présentée en grande pompe et arrivée avec de grosses ambitions, l'équipe KOI n'a pas réussi à convaincre au Spring Split. Malgré les moyens investis et le soutien populaire, elle n'a même pas fini dans le top 3 de la LVP, synonyme de participation aux EUM. De plus, si on jette un œil sur Valorant, un autre jeu Riot Games, KOI est aussi dans une situation critique. Avec 2 victoires pour 10 défaites, sauf miracle l'équipe ne sera pas au rendez-vous des playoffs. Les galères s'accumulent et les moqueries pleuvent sur les réseaux.
La communauté française, toxique sur les bords ?
Un semblant de drama est également apparu sur les réseaux sociaux, par traductions interposées. Ibai, tout comme Kameto, a pris l'habitude de diffuser les rencontres de ses petits poulains. En plus de donner de la force aux joueurs, ça permet également d'augmenter la visibilité de la structure pour attirer plus de sponsors et de partenaires. Le petit problème, c'est que sportivement, ça ne va pas très fort chez KOI actuellement... Après une défaite, le streamer espagnol n'est donc pas forcément de très bonne humeur et il peut partir au quart de tour.
Une partie du public français (des ultras de la K Corp ?), n'hésite pas à enfoncer le couteau dans la plaie pour se moquer, plus ou moins gentiment des déboires de la structure. Le chambrage et le trash-talk font partie des codes du sport et il n'est pas rare de charrier ses rivaux quand ils sont en difficulté. Mais sur internet et dans le monde de l'esport, les codes sont un peu différents. Pour Ibai, ça va parfois trop loin et il a parlé de toxicité. Difficile de se positionner clairement dans cette controverse, notamment parce qu'on est tributaire des traductions faites sur les réseaux. Mais comme le dit très bien Kameto, si chambrage il y a, il faut que cela soit fait dans le respect et que ça ne se transforme pas en harcèlement.