Photo : LoL Esports
Les European Masters rassemblent les meilleures équipes niveau ERL et au sein de la communauté française, on a hâte de retrouver les équipes espagnoles de LVP. Alors que la rivalité entre nos deux pays existe déjà depuis un petit moment sur League of Legends, elle a pris une nouvelle dimension depuis la Pixel War où Karmine Corp et KOI ont fait le spectacle. Bip Bip Boup, notre radar de robot nous indique d'ailleurs que le FC Barcelone a déjà pris la porte durant la phase de Play-In.
Mais il n'y aura pas que des Français et des Espagnols durant la compétition. Pour le Spring 2022, on retrouvera aussi de l'exotisme avec pas moins de 3 joueurs coréens. Ce n'est pas une première et on se souviendra que pour la première édition de la compétition, la légende Insec avait soulevé la coupe. Aujourd'hui en LEC, HiRit avait aussi participé à deux campagnes avec LDLC OL en 2019. Mais voir des Coréens reste toujours quelque chose qui sort de l'ordinaire aux EUM, penchons nous donc sur leur parcours et leur histoire.
Haru le champion du monde
On a déjà parlé de Kang "Haru" Min-seung dans un précédent article qui a recensé les anciens mondialistes engagés dans les EUM cette année. Le jungler possède cependant une particularité supplémentaire par rapport à des joueurs comme Rekkles ou Cabochard : il a gagné les Worlds en 2017 ! C'est à lui qu'on doit le skin Samsung Galaxy Ezreal et même s'il n'était qu'un simple remplaçant, personne ne peut lui enlever son statut. En Corée du Sud, il a pas mal roulé sa bosse puisqu'il a aussi porté les couleurs de CJ Entus, de SKT et d'Hanwha Life Esport. Avant d'arriver en Europe, il a aussi pris le temps de passer un petit mois en Amérique latine du côté de Kaos Latin Gamers. À 23 ans, il a déjà parcouru de nombreux kilomètres et on est certain qu'il a beaucoup d'anecdotes à nous raconter.
Il joue en Europe depuis la saison 2022 où il a été recruté par X7 en NLC (Europe du Nord). Nombreux étaient les sceptiques à son arrivée. Certains pensaient qu'il était venu pour se la couler douce. Mais le Coréen est encore en pleine forme et il n'a pas encore l'âge d'être à la maison de retraite. Champion de NLC dès son premier essai, il faudra surveiller avec attention ce jungler talentueux qui possède un KDA assez impressionnant sur Hecarim cette saison (49). Évidemment, il n'a sorti le cheval qu'à 4 reprises, mais ça a suffi à éveiller notre curiosité.
Tempt, un Corée sauce barbecue
Tempt a lui aussi pas mal d'expérience sous le capot. Ce midlaner a connu l'époque des IEM et il joue chez les pros depuis 2016. Il a porté pendant plusieurs saisons les couleurs de bbq Olivers avant d'être recruté par les Hanwha Life Esports. Il aura eu le mérite de durer en LCK, même s'il n'a jamais participé aux playoffs... Pour être plus précis, il a souvent joué le bas de tableau et à plusieurs reprises il a dû défendre la place de son équipe en première division coréenne (4 tournois de promotion, tous remportés). Tempt n'est donc pas le plus brillant des Coréens, mais il sait se montrer clutch dans les moments importants et son mental est en acier trempé. La promotion, il l'a aussi connue en Amérique latine, qualifiant Team Aze en première division. Tempt est vraiment un gars sûr sur lequel on peut compter.
Au cours de sa carrière, il a partagé des teams avec des joueurs relativement connus. On pourrait citer Cuvee ou Ghost, deux anciens champions du monde, mais la liste est longue et on peut aussi mentionner Lehends, Trick ou IgNar. Il a aussi vécu quelques aventures avec Haru et les deux larrons sont arrivés ensemble en Europe du côté de X7. Recruter un Coréen ça peut être risqué, mais ça l'est souvent moins quand on fait venir une doublette. Ça aide pour l'adaptation et la communication et il faudra surveiller avec attention le duo mid/jungle. La Karmine Corp est prévenue !
Lee "Ruby" Sol-min, une licorne monstrueuse ?
Le dernier Coréen de la compétition a déjà pu être aperçu durant la phase de Play-In. Lee "Ruby" Sol-min. Le midlaner a fait forte impression avec Unicorns of Love Sexy Edition : 6-0 pendant les groupes et 2-0 durant le Knockout Stage. Aussi bien capable de jouer des mages contrôle que des assassins, Ruby est une pierre précieuse qui pourrait bien éblouir la scène européenne. Même si son équipe arrive avec un statut quelconque (pool 4), il faudra faire attention à ne pas sous-estimer cette équipe allemande qui compte dans ses rangs des anciens joueurs LEC (Lurox) ou LFL (iBo). Ruby vit en ce moment sa première expérience en Europe et pour le moment, il semble s'être bien acclimaté. Mais il n'a pas encore croisé le vieux briscard Eika et on a hâte de voir s'il saura tenir la comparaison avec le renard.
Avant d'arriver en Europe, Ruby a parcouru les principales ligues d'Asie. Il a joué dans la ligue PCS chez BOOM Esports, en LPL (Chine) chez Rogue Warriors et bien évidemment en Corée du Sud mais seulement en Challenger Series. Il est bien passé pendant un an chez Afreeca Freecs, mais seulement en tant que sub. Malheureusement pour lui, il n'a jamais réussi à véritablement percer et son armoire à trophées reste relativement vide. Pour le moment, ses débuts sur le vieux continent sont solides et il pourrait bien se faire un nom en cas de bonne performance aux European Masters.
Ces derniers jours, les Français ont été pas mal occupés à défendre le pays durant la Pixel War, faisant notamment face aux agressions des Espagnols. Il y aura aussi de la bagarre sur League of Legends avec le début du Main Event des EUM, qui ne manquera pas de tricolores engagés.
