Xbox a, depuis quelque temps, envie d'explorer de nouveaux horizons… celui du Japon plus particulièrement. Fin 2019, Phil Spencer, son PDG, avait déclaré : "Je pense que ce serait bien si nous trouvions un studio asiatique, en particulier un studio japonais, à ajouter aux nôtres. J'ai beaucoup apprécié la période durant laquelle nous avions une certaine capacité first-party au Japon. Nous avons une petite équipe là-bas, mais je pense que nous pouvons faire plus". De grandes ambitions en Asie pour la marque, que le PDG de Xbox souhaiterait concrétiser. Cependant, plusieurs obstacles ne cessent de se dresser devant ce projet.
Premièrement, la barrière culturelle. Il est vrai que beaucoup de marques japonaises comme Nintendo ou Square Enix restent encore très fermées à la fusion d'entreprises. Nintendo avait notamment dit être réticent à "la présence dans notre groupe d'un grand nombre de personnes qui ne possèdent pas l'ADN de Nintendo" au sein de l'entreprise. Beaucoup de studios japonais possèdent une identité qui leur est propre et qui est donc assez difficile à conserver si rachat il y a.
De plus, la plupart des firmes nippones préfèrent se concentrer sur leur croissance organique et se lancent dans d'autres secteurs d'activité, comme les salles de sport de Konami ou les stations balnéaires de Sega. Racheter une entreprise japonaise de jeu vidéo signifierait également racheter toutes ses autres activités, ce qui n'est pas dans l'intérêt des grandes marques de l'industrie du gaming.
Dr. Serkan Toto, PDG du groupe de consulting Kantan Games, a mis en avant cette barrière culturelle et linguistique, en disant qu'un tel rachat provoquerait de nombreuses réactions négatives au sein des entreprises japonaises. "Cela serait une mission suicide car tout le monde partirait instantanément. Je pourrais parier ma maison que ça n'arrivera jamais, jamais", a-t-il déclaré. L'analyste met donc sa maison en jeu, il a donc tout intérêt à avoir raison. Ce qui semble être le cas car, malgré les envies de Xbox de s'installer au Japon, les entreprises du pays ne sont pas encore réellement de cet avis.