Photo : VCT
Dans le monde de l'esport, le rôle et l'importance du coach sont parfois compliqués à définir. Chaque discipline dispose de ses propres spécificités et sur Valorant, les arbitres ont décidé de faire simple : les coachs n'ont pas le droit de communiquer durant les matchs mis à part pendant : les pauses techniques (problèmes) et les pauses tactiques (demandées par les équipes). Certains trouvent que c'est trop peu, d'autres trouvent que c'est assez. Chacun aura son opinion et le but de cet article n'est pas de définir qui a raison. Dans le fond, on rappellera que la règle, c'est la règle.
Le souci, c'est que beaucoup d'équipes ne respectent pas de manière scrupuleuse les consignes. Il y a évidemment des abus clairs qui méritent d'être punis, comme le fait de donner des informations ("quelqu'un a détruit le trap de Cypher derrière toi"), des consignes ("rush A, rush B...") ou encore des conseils ("tu devrais économiser ton arme"). Mais dans d'autres cas, les arbitres peuvent se montrer un peu trop sévères. Si on parle un peu de CS:GO, les coachs doivent maintenant faire attention à ne pas trop crier, trop encourager ou monter trop d'émotions durant les parties. Les limites sont donc devenues très fines et elles ne sont pas évidentes à tracer. Plusieurs équipes Valorant européennes ont dans tous les cas été épinglées par la commission et des sanctions sont tombées.
Deux poids deux mesures ?
Que les fans de G2 Esports se rassurent, l'équipe a écopé d'une sanction très légère. G2 a seulement reçu un "avertissement officiel" de la part de Riot Games. Il n'y a donc pas vraiment d'impact sportif sur la suite de sa saison et les Samouraïs n'ont pas perdu de points dans la ligue VCT qui commencera très bientôt. C'est le plus important et l'équipe s'en sort plutôt bien. Il faudra cependant se montrer vigilant, les avertissements officiels sont conservés dans des dossiers par Riot Games et en cas de récidive, les sanctions seront croissantes. La commission est restée clémente, parce que la communication en question a été assimilée à de la célébration excessive de la part du coach. Il n'y aurait pas eu un avantage compétitif gagné.
Ce qui dérange une partie de la communauté, c'est que Movistar Riders a violé la même règle (7.2.11) mais a reçu une sanction beaucoup plus lourde ! L'équipe qui participera à la VRL espagnole va perdre 3 points, ce qui complique ses chances de finir première et de se qualifier pour les prochains VCT. Les théoriciens du complot crient au scandale en expliquant l'écart de peine par le fait que G2 soit un poids lourd de la scène. Mais en réalité, Riot Games a donné un peu plus de contexte... Si pour le coach de G2, on parle d'une célébration excessive, pour le coach de Movistar on parle d'instructions écrites données aux joueurs en pleine partie. Une sanction plus sévère semble donc totalement justifiée.