Photo : LoL Esports
La sentence est tombée la semaine dernière et Suning ne sera pas aux Worlds cette année. L'équipe n'a ni brillé au Spring ni au Summer. Trop irrégulière et orpheline de SwordArt (TSM), elle n'a même pas accumulé assez de points de championnat pour être présente au Regional Qualifer de la dernière chance. Si c'est un peu choquant de voir les vice-champions du monde en titre absents, quand on regarde les archives, cette situation s'est déjà présentée à plusieurs reprises. Retour sur les équipes qui ont passé leur tour après une finale.
Saison 2 : Team aAa n'a pas fait long feu (2012)
Team aAa reste la seule structure française à avoir disputé une finale des Worlds. Bon, comme c'était en saison 1, beaucoup l'auront oublié et il faut également avouer que la scène de l'époque n'avait pas grand chose à voir avec la scène d'aujourd'hui. Mais il y avait quand même du beau monde dans l'équipe avec les monuments français que sont devenus soAZ et YellOwStaR. Malheureusement, Team aAa n'a pas réussi à durer dans le temps. Minée par des changements de roster incessants et incapable de conserver ses pépites, la structure française n'a même pas réussi à se qualifier pour les qualifications régionales européennes et a regardé les Worlds de la saison 2 derrière son écran.
Saison 3 : Azubu Frost, victime de la concurrence (2013)
Finaliste lors de la saison 2, l'équipe coréenne Azubu Frost n'a pas réussi à se qualifier pour les Worlds de la saison 3. L'équipe avait pourtant réussi à conserver la même ossature avec Shy, CloudTemplar et surtout MadLife, le premier maître de Thresh. Le souci, c'est que la scène coréenne en plein développement comptait des talents à la pelle et que la concurrence était extrêmement élevée. Les trois représentants de la Corée du Sud en 2013 se nommaient Najin Black Sword, Samsung Ozone et SKT T1. 3 équipes qui envoyaient du lourd et qui avaient malmené les anciens Azubu Frost (devenu CJ Entus Frost) pendant l'année sur la scène coréenne. Et avec du recul, les fans de la LCK n'avaient sûrement pas trop regretté l'absence des anciens finalistes... Puisque la Corée avait réussi à ramener son premier titre mondial avec SKT T1 et un certain Faker.
Saison 5 : la vie sans Uzi (2015)
Décidemment, les premiers finalistes des Worlds avaient bien du mal à enchaîner les participations. Finalistes en 2013 et en 2014, Star Horn Royal Club n'a pas participé aux mondiaux de 2015. Il faut dire que l'équipe avait perdu son atout principal. L'ADC Uzi avait en effet décidé d'aller voir ailleurs et sans lui, SHC a littéralement coulé... L'équipe s'est même faite reléguer en seconde division chinoise ! Comme quoi, un être vous manque et tout vous paraît dépeuplé.
Saison 8 : les Worlds sans Faker et SKT (2018)
Finaliste en saison 7, Faker et SKT ont manqué l'édition de la saison 8. Si sur le papier cela peut surprendre, au regard de l'année 2018 cela n'avait cependant rien d'étonnant. 4e au Spring puis 7e au Summer, il n'y avait pas eu de miracle. L'équipe avait pourtant eu le droit à une dernière chance grâce au Regional Qualifier, mais elle s'était faire sortir au premier tour par Gen.G (2-3). Avec une équipe en reconstruction, SKT avait du mal à se renouveler et plus globalement c'est la Corée du Sud dans son intégralité qui devait se remettre en question face à la prise de pouvoir chinoise.
Saison 11 : Suning rate le coche (2021)
Ces dernières années, les finalistes s'étaient montrés sérieux. Fnatic et G2 avaient ainsi réussi se qualifier aux Worlds après leur finale perdue. Mais la malédiction des finalistes a frappé de nouveau pour 2021. Suning, finaliste surprise en 2020 ne sera pas présent cette année. L'équipe a pourtant gardé 4 joueurs sur 5. Le soucis, c'est que la LPL est sûrement la ligue la plus compétitive du monde. Avec des équipes comme FPX, RNG, EDG, TES ou encore Team WE... C'est très compliqué de se qualifier. Suning n'est pas le seul gros client qui reste à quai en Chine et les lionceaux pourront toujours se consoler en regardant les matchs avec les joueurs d'Invictus Gaming, de LGD et de JD Gaming qui seront eux aussi laissés de côté.
Au final sur les 11 éditions, les finalistes ont raté 5 fois le rendez-vous d'après. Ce qui fait un ratio de 50 % (puisqu'on ne compte pas la première édition originelle de 2011). 50 % c'est beaucoup et si on ne peut pas dire que la malédiction du finaliste est réelle, on peut quand même avancer que ce statut ne garantit absolument rien.